Je n'ai jamais été un grand fan de VAN HALEN. Même si j'apprécie le premier opus, je n'ai jamais accroché plus que cela à ce groupe. Par contre, Eddie Van Halen avait un touché incroyable et ça c'est indéniable. Aujourd'hui nous allons nous intéresser à son fiston, Wolfgang, et son projet MAMMOTH WVH (comprenez MAMMOTH WOLFGANG VAN HALEN). Le nom MAMMOTH n'est pas là par hasard car il s'agissait du nom du premier groupe formé par Alex et Eddie Van Halen avant qu'ils ne choisissent finalement VAN HALEN.

On savait Wolfgang multi-instrumentiste, il officiait à la basse dans le groupe de son père de 2007 à 2020, année où Eddie nous a quitté. Il a également joué avec son ami Mark dans le groupe TREMONTI. Ce premier effort est SON projet. En effet, Wolfgang a géré absolument tous les instruments pour l'enregistrement et rien que pour ça, bravo à lui. La shitstorm qu'il a subi des pseudo-fans de VAN HALEN n'aura pas eu raison de lui et c'est tant mieux. Et puis, quand on a près d'un demi-million d'auditeurs mensuels sur Spotify, c'est le signe quand même que le groupe plaît, non ? Quoi, la popularité n'est pas gage de qualité ? C'est très vrai en effet mais pour le cas de Wolfgang, cette notoriété est tout à fait méritée. Et la musique dans tout ça ?

Je dois avouer que dès la première écoute et la découverte de "Mr. Ed", j'ai tout de suite été conquis. Le bougre nous propose du Heavy Rock frais, simple et diablement efficace. L'album n'est en rien agressif, la mélodie étant au centre de tout. Là-dessus, je dois dire que la mission est réussie. C'est très mélodique et accrocheur. Parfois même ça groove sévère sur "Horribly Right" ou "The Big Picture" qui auraient pu figurer dans le répertoire d'AYRON JONES. (Kol, si tu me lis, cet album est pour toi) Il y a également un côté Stoner très prononcé et fort appréciable sur quelques pistes comme "You'll Be The One" (qui fait immédiatement penser à QOTSA) et le planant "Stone" qui clôture l'album avec brio.

Il y a quand même un côté "plaisir coupable" à l'écoute de cet album car on est parfois face à quelque chose de bien radio-friendly comme le montrent "Think It Over", Resolve" ou "Circles", petites douceurs très sucrées et un poil niaises qui dérangeraient plus d'un metalhead (trve) qui trouveraient trop mainstream. À petites doses, ces chansons ne me dérangent pas et permettent d'aérer un peu l'œuvre qui est quand même plutôt pêchue. Je suis quand même obligé de m'arrêter sur "Distance", titre écrit en hommage à Eddie. La chanson se veut certes classique mais touchante. Chacun vit son deuil à sa façon mais l'exprimer en musique est une jolie manière et si cela a fait du bien à Wolfgang, qui sommes-nous pour juger ?

Le seul reproche que je pourrais éventuellement faire serait sur la longueur de l'album. Presque une heure c'est un peu trop. Avec un élagage, on aurait eu droit à quelque chose de plus direct/digeste mais l'écoute de l'œuvre dans son intégralité m'est agréable à chaque fois. Ne boudons pas notre plaisir, Wolfgang réalise ici un très bon premier effort et je suis admiratif de tout le travail qu'il a fourni et du courage qu'il a eu pour accoucher de cet opus.

Note réelle : 3,5/5 réhaussée à 4 pour le plaisir procuré.