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ROCK PROGRESSIF  |  LIVE

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1974 Rush
1975 Fly By Night
  Caress Of Steel
1976 2112
  All The World's A Stage
1977 A Farewell To Kings
1978 Hemispheres
1980 Permanent Waves
1981 Moving Pictures
  Exit... Stage Left
1982 Signals
1984 Grace Under Pressure
1985 Power Windows
1987 Hold Your Fire
1989 Presto
  A Show Of Hands
1991 Roll The Bones
1993 Counterparts
1996 Test For Echo
2002 Vapor Trails
2004 Feedback
2007 Snakes & Arrows
2012 Headlong Flight
  Clockwork Angels
 

- Style : Dream Theater, Jethro Tull, Crusade, Yes, Day Six, Graphic Light Theory, Speaking To Stones, The Vicious Head Society, Hällas, Odd Logic, Styx, Maschine, Queen, Mind's Eye
- Membre : Rock Aid Armenia, Envy Of None
 

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RUSH - A Show Of Hands (1989)
Par DARK BEAGLE le 24 Décembre 2024          Consultée 627 fois

Les années 80 s’achevaient doucement. RUSH avait vécu une assez belle décennie, adaptant son Rock Progressif à des canons plus Arena Rock, sans subir de grosse perte de popularité contrairement à pas mal de combos ayant débuté comme les Canadiens dans les années 70. Le groupe avait continué à sortir des disques avec une belle régularité, parvenant toujours à rebondir et à proposer des titres grandioses, même si l’enrobage de fillers avait tendance à augmenter proportionnellement. Quelques mois avant la sortie de "Presto" qui allait doucement revenir vers des sonorités plus organiques (il faudra attendre "Roll The Bones" pour cela), la formation allait sortir le troisième album live de sa carrière : "A Show Of Hands".

Derrière cette pochette très GENESIS-like (un autre groupe qui allait connaître un regain d’intérêt au début des années 90) et cependant très datée, se cache un nouveau double Live dont la particularité est de faire la part belle à la période des années 80, piochant tout juste dans l’immense "Moving Pictures", pour se focaliser sur "Power Windows" et "Hold Your Fire", qui étaient les deux derniers opus en date. Seule "Closer To The Heart" fait ici figure de « classique », originellement composée en 1977 pour l’album "A Farewell To Kings" et déjà présente sur "Exit… Stage Left". Nous sommes donc sur le RUSH version Arena Rock, où la fibre Progressive, bien que présente, était moins mise en avant.

Mais la bonne surprise, c’est que la guitare d’Alex Lifeson reprend une place centrale dans la musique des Canadiens sur scène. Après une petite introduction qui emprunte un passage de film des Trois Stooges, la formation rentre dans la vif du sujet avec un "The Big Money" qui sonne de façon agréablement Heavy. La guitare est donc bien présente, la basse de Geddy Lee est comme à son habitude solide, un soutien de poids pour le regretté Neil Peart qui ne va pas perdre de temps pour rappeler qu’il est le batteur qui les gouverne tous. Son jeu n’est jamais figé, statique ou lunaire à force d’être trop technique. Oh, de la technique, il en a, mais il s’en sert pour alimenter le groove du groupe et apporter une densité au son.

On appréciera même son solo qui oublie d’être chiant. Peart multiplie les plans, met à contribution l’ensemble de son kit et progresse dans son idée sans jamais franchir la mince frontière de la démonstration stérile. Tout est une question de feeling et ce dernier n’est pas absent sur ce Live. Si RUSH peut parfois paraître froid en studio, que le rendu paraît agaçant en raison de la voix de Geddy Lee, la scène transfigure totalement les Canadiens, qui livrent à chaque fois de solides prestations. Ici, en faisant l’impasse sur de nombreux classiques issus des ’70 et de longues pièces Prog et parfois épiques, le groupe gagne en fluidité et en profite pour durcir le ton, égratignant grandement l’aspect Pop que pouvaient avoir certains morceaux sur album et en remettant la donnée Hard Rock au centre des débats.

Et pourtant Geddy Lee force moins sa voix, mais il continue à véhiculer de l’émotion, comme sur ce "Red Sector A" dont Peart avait rédigé les paroles en pensant à la mère du bassiste, qui avait connu les camps de concentration en Europe durant la Seconde Guerre Mondiale. On appréciera également le lifting que vivront les titres extraits de "Power Windows" et "Hold Your Fire" qui gagnent en agressivité ce qu’ils vont perdre en enrobage soft. Ainsi, "The Big Money" vient prendre une ampleur inattendue quand "Mystic Rhythms" se dessine comme un classique en puissance, capable de rivaliser avec des titres plus anciens sans le moindre souci.

Cependant, il est dommage que ce Live ne soit pas capté sur une date unique. Quelle que soit la localisation (Birmingham, fief du Heavy Metal en Grande Bretagne, Phoenix, la Nouvelle Orléans ou encore Meadowlands dans le New Jersey), le public répond présent, cependant les morceaux s’enchaînent et Geddy Lee s’adresse finalement assez peu à la foule, ce qui fait que les morceaux s’enchaînent très vite, avec très peu de temps morts. Si le mixage et les overdubs sont bien faits (tout s’écoule avec fluidité, sans cassure étrange), il va toutefois manquer un petit truc à l’ensemble, un peu plus de vie qui se traduit souvent par le dialogue. Après, le groupe offre la plus belle des réponses possibles à ses fans.

"A Show Of Hands" est donc un Live courageux, qui ne s’appuie pas sur la légende du groupe, mais qui pioche donc dans la discographie récente de RUSH. Il faut être sacrément confiant pour se risquer sur une unique période qui ne fait pas l’unanimité chez les amateurs. Et pourtant, le résultat se veut très convaincant, les Canadiens donnent l’impression de réhabiliter avec brio certains de leurs disques les plus controversés – même si un vieil adage dit que RUSH n’a jamais sorti de mauvais album. Cependant, on entend clairement comment réagi le public quand commence "Closer To The Heart", avec un engouement qui n’était pas affiché avec un tel enthousiasme auparavant.

RUSH avait jusqu’alors toujours profité de la parution d’un album live pour faire évoluer son style ou se remettre au goût du jour. Pour "A Show Of Hands", c’est d’autant plus vrai qu'il va clôturer les années 80, ou du moins il vient verrouiller cette approche Arena Rock qui commençait doucement à vivre ses derniers instants de gloire. Ici, les Canadiens nous proposent quasiment un best-of enregistré en public, couvrant une décennie de leur histoire. Il va bien sûr manquer des titres comme "The Analogic Kid" ou encore "Kid Gloves", mais la setlist reste agréable et sublime des morceaux que souvent, pour ma part, je trouvais un peu trop léchés pour me convaincre totalement. Une belle réussite.

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   DARK BEAGLE

 
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- Geddy Lee (chant, basse, claviers)
- Alex Lifeson (guitare, claviers, chant)
- Neil Peart (batterie)


1. Intro
2. The Big Money
3. Subdivisions
4. Marathon
5. Turn The Page
6. Manhattan Project
7. Mission
8. Distant Early Warning
9. Mystic Rhythms
10. Witch Hunt
11. The Rhythm Method (solo De Batterie)
12. Force Ten
13. Time Stand Still
14. Red Sector A
15. Closer To The Heart



             



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