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HARD ROCK PROG  |  STUDIO

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1974 Rush
1975 Fly By Night
  Caress Of Steel
1976 2112
  All The World's A Stage
1977 A Farewell To Kings
1978 Hemispheres
1980 Permanent Waves
1981 Moving Pictures
  Exit... Stage Left
1982 Signals
1984 Grace Under Pressure
1985 Power Windows
1987 Hold Your Fire
1989 Presto
  A Show Of Hands
1991 Roll The Bones
1993 Counterparts
1996 Test For Echo
2002 Vapor Trails
2004 Feedback
2007 Snakes & Arrows
2012 Headlong Flight
  Clockwork Angels
 

- Style : Dream Theater, Jethro Tull, Crusade, Yes, Day Six, Graphic Light Theory, Speaking To Stones, The Vicious Head Society, Hällas, Odd Logic, Styx, Maschine, Queen, Mind's Eye
- Membre : Rock Aid Armenia, Envy Of None
 

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RUSH - Clockwork Angels (2012)
Par DARK BEAGLE le 16 Mai 2018          Consultée 3654 fois

Il aura encore fallu attendre cinq ans pour découvrir l’album qui a eu la charge de succéder à "Snakes & Arrows", même si le groupe nous avait présenté quelques titres déjà en 2010, histoire de nous mettre en appétit. Mais voilà, difficile d’être rassasié avec des miettes et c’est affamés, morts de faim, que les fans se sont jetés sur "Clockwork Angels" à sa sortie en juin 2012. Et nul doute que ce disque aura été la B.O. de leur été. Il aura bien fallu la saison estivale pour le digérer (faut pas l’écouter lors d’un apéro avec des potes), tant il est riche et, quelque part, éblouissant. RUSH semble être de retour aux affaires et cela ne peut être qu’une bonne nouvelle.

Être chroniqueur est parfois frustrant, surtout pour nous, sur Nightfall, où nous faisons avec le temps dont nous disposons vu que nous rédigeons nos textes sur notre temps libre et en total bénévolat. Et de ce fait, il arrive que certains opus passent à la trappe et c’est ce qui est arrivé avec cet album de RUSH qui, ne le cachons pas, aurait largement mérité la sélection du site. Six ans plus tard, ce serait toujours le cas, même avec le recul. Aujourd’hui encore "Clockwork Angels" brille par sa qualité, sans que ses défauts n’aient été corrigés par le temps, ni même amplifiés.

Avec sa pochette rouge offrant un clin d’œil à l’album "2112", "Clockwork Angels" a de la gueule malgré une simplicité de mise depuis que le groupe ait effectué son come-back au début des années 2000, quand Neil Peart a fait le deuil de sa fille et de sa femme. Ce dernier revient d’ailleurs sur quelque chose de plus conceptuel, en racontant l’histoire d’un jeune homme qui va effectuer un voyage initiatique inattendu (et compliqué, vu que contrarié par les agissements de l’Anarchiste), qui va le confronter à un monde où l’alchimie tient un rôle important, d’où les symboles que l’on retrouve sur la jaquette, en lieu et place des chiffres.

À dire vrai, RUSH n’est pas coutumier des albums-concept. Le groupe progresse plus par thématique commune autour des textes plutôt que de raconter une histoire qui s’étendrait sur six ou huit titres. "2112", par exemple, ne présente l’histoire que sur le morceau éponyme, la face B n’ayant pas de rapport direct. Pour "Clockwork Angels", Neil Peart, passionné de science fiction, ira jusqu’au bout, à nous dévoiler son récit l’espace de douze pièces qui forment un tout et qui suscitera suffisamment l’admiration de son ami Kevin J. Anderson, un auteur de SF, puisque ce dernier souhaite en faire une novélisation.

Et derrière, Geddy Lee et Alex Lifeson vont complètement adhérer au projet de leur batteur. Si "Vapor Trails" et "Snakes & Arrows" ("Feedback" étant un disque de reprises, il ne compte pas vraiment) montraient quand même des faiblesses au niveau de la composition, "Clockwork Angels" va remettre les pendules à l’heure (ce qui ma foi, tombe sous le sens, mais bon). Les musiciens vont tricoter autour des textes de Peart afin de leur donner le plus de vie possible. L’association avec le jeune Nick Raskulinecz (lui, son nom sera juste mentionné une fois, trop pénible à écrire) ayant bien fonctionné sur le disque précédent, le groupe décide de refaire appel à lui. En résulte un son lourd, agressif, qui met en valeur la guitare et la basse, au détriment de la batterie, que l’on retrouve plus ramassée au niveau du son, quand elle aurait mérité d’être mise plus en avant.

Mais qui aurait pu prédire que RUSH reviendrait avec de telles dispositions ? Le groupe n’avait plus été aussi Heavy depuis "Counterparts" et "Test For Echo" et il se permet de renouer avec une fibre Progressive qui semblait avoir été mise au placard depuis deux décennies. "Caravan" nous plonge tout de suite dans le bain, avec ses intermittences entre les riffs rudes d’un Alex Lifeson en état de grâce et ces mélodies typiques de nos trois Canadiens. "BU2B" (pour "Brought Up To Believe") où là encore la guitare se taille la part du lion. Mais celui qui impressionne le plus sur cet album, c’est Geddy Lee.

On savait déjà le bassiste impérial avec son instrument de prédilection. Mais ici, il livre également une prestation vocale d’exception. On ne pensait pas qu’il ferait mieux que sur "Counterparts", où il semblait avoir atteint son apogée au niveau du chant, mais ici, il s’avère tout simplement bluffant. Capable de se montrer virulent (sans pour autant crier comme au début de sa carrière), il brille sur les passages les plus mélodieux, apportant une réelle présence et véhiculant les émotions avec justesse ("The Wreckers", "The Garden").

Et si nous retrouvons des morceaux plus longs, avec du caractère et une tentation Prog plus prononcée que sur les dernières productions, nous retrouvons toutefois quelques passages plus creux, comme ce "Halo Effect", qui fait songer au "Nobody’s Hero" de "Counterparts" avec son approche acoustique, mais sans en avoir la force de caractère ou encore "Seven Cities Of Gold" qui aurait pou provenir d’un album du passé, malgré son introduction de basse géante. Et on passera rapidement sur "BU2B2", qui est un court intermède servant à introduire le final de l’album, brillant et majestueux à fois.

"Clockwork Angels" est le genre d’album qui demande plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié et appelé à sortir des étagères assez fréquemment. Sur ce disque, RUSH combine à merveille la force brute de sa musique avec la poésie que Peart a su insuffler à ses textes. Tout est une question d’équilibre et aucune limite n’est franchie, même quand le groupe cherche la démesure, comme sur le très Heavy "Carnies", qui s’avère être au final l’un des titres parmi les plus remarquables des Canadiens en terme de puissance brute.

En revanche, nous étions loin d’imaginer à la sortie de cet album qu’il serait la dernière offrande studio du groupe, RUSH ayant décidé de raccrocher les crampons en ce début d’année 2018, afin de ne pas avoir à remplacer Neil Peart, souffrant de problèmes de tendinite. Le clapet de fin de ce qui fut plus qu’un groupe, une solide histoire d’amitié avant tout entre ces trois hommes qui ont fait quasiment toute leur carrière ensemble, un bien bel exemple à une époque où les musiciens deviennent interchangeables. On aurait tellement apprécié qu’ils partent sur un chef d’œuvre qu’on en voudrait presque à ce "Clockwork Angels" d’être juste très, très bon.

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- Geddy Lee (chant, basse, claviers)
- Alex Lifeson (guitare, claviers)
- Neil Peart (batterie)


1. Caravan
2. Bu2b
3. Clockwork Angels
4. The Anarchist
5. Carnies
6. Halo Effect
7. Seven Cities Of Gold
8. The Wreckers
9. Headlong Flight
10. Bu2b2
11. Wish Them Well
12. The Garden



             



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