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HARD ROCK PROG  |  STUDIO

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1974 Rush
1975 Fly By Night
  Caress Of Steel
1976 2112
  All The World's A Stage
1977 A Farewell To Kings
1978 Hemispheres
1980 Permanent Waves
1981 Moving Pictures
  Exit... Stage Left
1982 Signals
1984 Grace Under Pressure
1985 Power Windows
1987 Hold Your Fire
1989 Presto
  A Show Of Hands
1991 Roll The Bones
1993 Counterparts
1996 Test For Echo
2002 Vapor Trails
2004 Feedback
2007 Snakes & Arrows
2012 Headlong Flight
  Clockwork Angels
 

- Style : Dream Theater, Jethro Tull, Crusade, Yes, Day Six, Graphic Light Theory, Speaking To Stones, The Vicious Head Society, Hällas, Odd Logic, Styx, Maschine, Queen, Mind's Eye
- Membre : Rock Aid Armenia, Envy Of None
 

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RUSH - Signals (1982)
Par DARK BEAGLE le 14 Avril 2016          Consultée 4542 fois

"Moving Pictures" marquait l’arrivée des synthétiseurs dans la musique de RUSH et personne ne trouva à redire. Cela fut fait avec intelligence et pour beaucoup, "Moving Pictures" apparaît comme une évidence quand il s’agit de désigner quel est le meilleur album des Canadiens. Un an plus tard, les musiciens vont lui donner un successeur à la pochette qui tranche gentiment des précédentes, avec ce dalmatien qui teste l’environnement pour savoir s’il peut ou non marquer son territoire. "Signals" atterrit donc dans les bacs en septembre 82 et reprend directement là où "Moving Pictures" s’était arrêté.

RUSH va utiliser les synthés à outrance sur "Signals". Ils vont devenir une partie intégrante dans les constructions mélodiques et dans l’architecture de morceaux à durées plus humaines. Les musiciens vont réussir à créer une alchimie entre les parties classiques, rock, et des sonorités nouvelles parfois un peu étranges, aujourd’hui complètement datées sans être repoussantes. C’est presque une porte d’entrée idéale pour découvrir le combo de la banlieue de Toronto, charnière entre les débuts plus arides et la suite plus ronde. RUSH va tisser ses compositions de façon harmonieuse et si cela doit signifier sonner plus soft, alors il en sera ainsi.

À ce titre, "Subdivisions" est assez symptomatique de la nouvelle direction artistique de RUSH. Idéalement placée en ouverture, elle dévoile les claviers qui mènent la danse en amenant des mélodies aigrelettes, suivies de près par les guitares, plus en retrait, mais toujours présentes. Puis surtout, il y a la voix de Geddy Lee, plus claire, moins criarde, qui va devenir une des marques de fabrique de RUSH pour les années à venir. Elle prend une toute autre dimension, elle se fait plus caressante, plus accrocheuse également. On sent que RUSH a le potentiel pour toucher un nouveau public et qu'il ne compte pas se mettre des barrières pour cela.

Les Canadiens ne se renient pas pour autant. On retrouve les traceurs mélodiques du groupe à plusieurs moments, comme sur l’énergique "The Analog Kid" où la guitare du souvent sous-estimé Alex Lifeson se fait plus virevoltante, plus agressive alors que les claviers deviennent quant à eux plus timides, jusqu'au moment du refrain où les forces s'inversent. Neil Peart, qui s’occupe toujours des paroles, élabore à partir de là un simulacre d’histoire où nous suivons les déboires de ce gamin analogique. Un thème quasi central donc, mais nous sommes loin d’un concept album.

La base reste toujours hard rock, même si elle se drape de sons plus électroniques. On croise également du reggae ("Digital Man", en touches bien présentes sans être choquantes), une ballade touchante ("Losing It", où un violon électrique vient nous troubler avec sa mélodie languissante) tandis que "The Weapon", seconde partie de la tétralogie "Fear", se montrera très efficace avec sa rythmique très rock, la basse de Lee bien en avant. Seules "New World Man" (composée en une soirée, enregistrée le lendemain) et "Countdown" se montrent un peu en-deçà. La première, bien qu'elle fasse office de hit single de l'album manque de travail par rapport au reste tandis que la seconde n’apporte pas grand-chose à l’équation "Signals", presque trop prévisible au final.

RUSH n’a pas pris plus de risques que cela, mais a su capter les tendances du moment pour enrichir sa musique sans se prostituer. L’évolution sonne de façon naturelle, ce qui est le plus important. Les ingrédients hard rock sont toujours présents, la touche prog se fait plus latente sans disparaître complètement et le plat propose des saveurs intéressantes. "Signals" est un très bon album de RUSH, encore un pourrait-on dire. Le groupe change ce qu’il faut pour ne pas se laisser distancer par l’évolution musicale. Les musiciens ont pris les bonnes options et se lancent idéalement pour le grand chamboulement des années 80.

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   DARK BEAGLE

 
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- Geddy Lee (chant, basse, synthés)
- Alex Lifeson (guitare)
- Neil Peart (batterie)


1. Subdivisions
2. The Analogic Kid
3. Chemistry
4. Digital Man
5. The Weapon (part Ii Of Fear)
6. New World Man
7. Losing It
8. Countdown



             



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