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HARD ROCK  |  STUDIO

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2004 You Are Here
2005 Showtime
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2009 The Visitor
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- Style : Glyder, Horisont, Slade, Red Zone Rider, Reuben Archer , Hällas, Sweet
- Membre : Vicious Rumors, Wishbone Ash, The Damned, Michael Schenker, Dokken, Scorpions
- Style + Membre : Gary Moore, Uriah Heep, Wild Horses

UFO - The Visitor (2009)
Par DARK BEAGLE le 11 Janvier 2020          Consultée 1850 fois

Par moments, la carrière de UFO ressemble à un sketch qui va loin, plus loin parfois que ce qui fut imaginé pour le film "Spinal Tap". Nous passerons sous silence les frasques de Michael Schenker, qui rempliraient sans problèmes les pages d’un livre aussi gros que "Guerre Et Paix" (vous noterez au passage que Tolstoï faisait là de la publicité mensongère. Mille six cent pages, ce n’est pas guère épais (1)). Nous passerons sous silence les innombrables allers-retours du regretté Paul Raymond, qui mettait en œuvre l’expression « je t’aime moi non plus » popularisée par Serge GAINSBOURG en son temps. Phil Mogg ? Le gentleman bagarreur n’est pas exempt de défauts, à commencer par le fait d’être bagarreur justement. Rocky Balboa n’a qu’à bien se tenir ! Il se raconte également que Bon Scott aurait passé sa dernière soirée avec quelques membres de UFO, ce que le groupe dément fortement (normal, avec les griefs à leur actif, rajouter le décès du légendaire chanteur d’AC/DC les plomberait bien plus que la glace). Le boulet du jour se nomme Pete Way.

Pete Way, c’est un bassiste solide, qui a beaucoup œuvré pour son instrument dans les années 70 et qui avait quitté le groupe au début des années 80, peu satisfait de la direction commerciale que prenait le groupe (enfin, surtout concernant l’utilisation d’un saxophone dans la musique d’UFO). Grosse source d’inspiration pour Steve Harris, jusqu’à ses spandex, Pete Way n’a pu suivre l’Ovni sur la tournée américaine pour "The Monkey Puzzle" suite à un problème de passeport. Mais plutôt que de trouver une solution, il a préféré rester tranquillement chez lui. Quand il s’agit de donner un successeur à ce disque, il ne peut rejoindre la formation en studio suite à des problèmes de santé. Il faut dire que son foie ressemble à un poisson-globe effrayé et que si on voulait pousser le bouchon un peu loin (ce qui n’est pas conseillé dans son cas), le fait qu’il ait survécu à Paul Raymond est miraculeux en soi.

Si le bassiste qui joue sur "The Visitor" n’est pas crédité, il s’agit de Peter Pichl, qui officia en son temps au sein de NEKTAR. Notons aussi au passage que pour une fois, la pochette ne brûle pas les rétines, il s’agit d’une gravure inspirée d’un tableau représentant la population de Bedlam, le célèbre asile de Londres. Toujours produit par Tommy Newton qui avait su dynamiser le son de UFO, cet album ne peut pas cacher plus longtemps que l’on a affaire ici à un groupe vieillissant. "You Are Here" et "The Monkey Puzzle" calmaient déjà bien le jeu, "The Visitor" nous montre une formation qui se la joue pépère classe. Parce que si on nous retire la fulgurance, on nous conserve cette élégance somme toute british qui caractérise si bien l’Ovni. C’est donc dans une ambiance feutrée que Phil Mogg et sa bande nous accueille et vont jouer les hôtes exemplaires.

Parlons-en de Phil Mogg justement. Cela devenait de plus en plus perceptible sur les opus précédents, mais la voix du chanteur changeait. Ici, elle arrive à un certain point de maturité. Certains appelleront ça une voix de vieux et on ne pourra décemment pas leur donner tort puisque c’est bien de cela dont il s’agit. Elle est moins lisse, moins poussée, mais elle dégage une espèce de chaleur qui fonctionne bien sur les compositions taillées dans le Blues le plus fin. Ce nouveau registre lui va donc bien et lui permet de briller encore un peu, se montrant plus subtil dans la façon d’aborder son chant que Ian Gillan par exemple.

Aussi, il ne faut pas s’attendre à des déluges d’électricité. Cette dernière est bien présente, au travers du jeu de Vinnie Moore, tout en subtilité, qui se veut plutôt accrocheur dans sa manière d’aborder ces riffs Bluesy en diable. Il est bien secondé en cela par les claviers de Paul Raymond, qui sonnent parfois gentiment datés, mais qui collent parfaitement à l’ambiance de "The Visitor", qui est un album qui s’écoule doucement, chanson après chanson, jusqu’à se conclusion. Certains titres captent un peu plus l’attention que d’autres, comme la power ballad "Forsaken", ou le nettement plus agressif "Villains & Thieves" qui vient redonner un coup de fouet avant la dernière ligne droite de cette fin d’album.

En revanche, se la jouer pépère n’est pas sans inconvénients et malheureusement, en trois albums, UFO commence un peu à tourner en rond. Ainsi, "Saving Me" est tout sauf une ouverture étonnante. Elle fonctionne bien, c’est bien joué, Mogg est impérial (etc, etc. Oh, puis comme je n’ai pas parlé de lui : Andy Parker est très bien sur ce titre), mais elle est assez banale. Évidemment, ceux qui ont manqué les deux, trois dernières livraisons du groupe auront une belle surprise, mais là, nous sommes sur un terrain balisé jusqu’à l’écoeurement. Heureusement, tout l’album n’est pas à cette image et il évolue de façon plutôt satisfaisante à mesure que nous progressons, que nous suivons son fil jusqu’à sa conclusion.

"The Visitor" est un album qui va marquer une rupture plus nette que ce qu’avaient fait "You Are Here" ou "The Monkey Puzzle". UFO clôt et entame un nouveau chapitre à sa déjà longue carrière. Le groupe le fait avec beaucoup de classe mais sans se révolutionner et commence à entrer dans une espèce de routine qui va se répéter par la suite, avec des morceaux qui vont se montrer brillants tandis que d’autres vont s’avérer quelconque. La renaissance n’aura pas duré longtemps finalement, mais elle aura permis à UFO de se remettre en avant avec beaucoup d’humilité, travaillant dur pour faire oublier les derniers déboires avec Michael Schenker et pour prouver que UFO n’est pas que le groupe « qui a fait le morceau qui sert à mettre en route un show d’IRON MAIDEN ». Un grand bravo à eux.

Note réelle : 3,5/5.

(1) Si ma copine lisait mes chroniques, elle me plaquerait pour ce jeu de mots.

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   DARK BEAGLE

 
  N/A



- Phil Mogg (chant)
- Vinnie Moore (guitare)
- Andy Parker (batterie)
- Paul Raymond (claviers)


1. Saving Me
2. On The Waterfront
3. Hell Driver
4. Stop Breaking Down
5. Rock Ready
6. Living Proof
7. Can't Buy A Thrill
8. Forsaken
9. Villains & Thieves
10. Stranger In Town



             



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