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- Membre : Vicious Rumors, Wishbone Ash, The Damned, Michael Schenker, Dokken, Scorpions
- Style + Membre : Gary Moore, Uriah Heep, Wild Horses

UFO - Making Contact (1983)
Par DARK BEAGLE le 18 Avril 2017          Consultée 3513 fois

La tournée qui avait suivi l’album "Mechanix" se solda par le départ de Pete Way, le bassiste emblématique de la formation, un départ acté avant de partir sur les routes pour promouvoir ce disque. En effet, Way est quelqu’un d’entier. Il n’appréciait pas la direction que prenait le groupe, avec cet abus de claviers et ce saxophone qu’il ne supporte pas et le rythme de marathonien qu’entretenait le groupe entre le studio et la scène commençait à peser sur l’organisme du bassiste, au bord du burn-out. "Making Contact" devait donc être la première réalisation d’un UFO new look, qui devait permettre à la formation anglaise de franchir un nouveau palier.

On passera rapidement sur la pochette, une fois de plus étrange, voire déconcertante. Ce n’est pas la première fois qu’ils se risquent sur ce genre de jaquette, nous ne devrions même plus être étonnés. L’important, c’est la musique et là, c’est un peu la douche froide. Pour celui qui a suivi la carrière de UFO depuis "Phenomenom", ou "Force It" comprendra certes que le groupe veuille survivre avec l’évolution de la musique, cela ne veut pas forcément dire l’accepter.

UFO, c’est une idée du Hard Rock. Élégant, avec un sens de la mélodie qui ne laisse pas grand monde indifférent, à commencer par un certain Steve Harris. Michael Schenker avait apporté une virtuosité à l’ensemble, sublimant les racines roots des Britanniques, ramenant les notes Blues à des nuances plus électriques et éclectiques. Quand Paul « Tonka » Chapman prend sa suite, il amène moins de technique, mais conservait un côté mordant. Sur "Making Contact", ce dernier est toujours là, mais pas très présent, laissant la place libre au jeune Neil Carter.

Carter, indirectement, est une des causes du départ de Way. C’est lui qui amenait le côté plus léger et ce fameux saxophone qui défrisait le grand bassiste. Et sur ce disque, il va adapter ses claviers aux sonorités modernes. Comprenez sur ce qui se faisait vers 1982/1983. De ce fait, UFO va sonner de façon moderne, mais en même temps, il ne va plus sonner comme du UFO et là, c’est le drame.

Pourtant, il y a quelques bons, voire très bons titres sur ce disque. "Blinded By A Lie", évidemment, ouverture remarquable, ou "Diesel In The Dust". Des morceaux placés en début d’album, comme pour faire cache-misère. Parce que "Making Contact" sonne comme un disque de Hard US sans trop de personnalité et montre de véritables moments de faiblesse, voire de détresse. Et l’absence de Pete Way n’y est peut-être pas étrangère. Il agissait comme un régulateur, il donnait des impulsions et permettait au groupe de maintenir une certaine ligne de conduite. Avec lui, UFO n’aurait certainement pas eu cet aspect très commercial.

C’est finalement ça qui ressort le plus de ce disque : une accessibilité notoire, des mélodies très, trop formatées et une perte d’identité très marquée. "Mechanix" tendait déjà vers une direction quasi similaire, tout en conservant une patte, un esprit qui faisait que cela passait. "Making Contact" marque donc la rupture avec ce qu’était l’âme du groupe, un groupe qui était sincère à défaut d’être toujours brillant (toujours un titre ou deux de faible par disque, les empêchant de devenir de vraies légendes du genre).

Il faut dire que l’enregistrement de ce disque a été une espèce d’épreuve. Aucun bassiste n’a été embauché pour remplacer Way, ce sont Carter et Chapman qui se partagent la tâche, non sans une certaine animosité ; Chapman était en plein divorce et difficile à vivre. Avec Mogg, ils n’étaient que rarement sobres, que ce soit d’alcools ou de drogues. Quand à Andy Parker, il ne se sentait pas plus concerné que cela par ce disque. Nous ne sommes pas loin de la tragédie à venir.

Même si tout semble désigner "Making Contact" comme étant une purge, il faut tout de même nuancer. S’il n’y a pas franchement de passion derrière tout cela, il y a quand même de bons moments. Outre les deux premiers morceaux, déjà cités, on peut aussi rajouter l’étonnant "Push, It’s Love" qui achève l’album sur une note un peu plus agressive. Nous avons juste affaire à un groupe qui s’adapte et qui y laisse de sa personnalité, et avec sa personnalité, son âme…

Quand UFO est parti en tournée, la basse était tenue par le jeune Billy Sheehan (David Lee ROTH, TALAS). Et c’est durant cette tournée que le groupe s’effondrera, implosera, en Grèce, provoquant la fin du groupe après une série de concerts en Angleterre que les musiciens refusèrent d’annuler. "Making Contact" prend de ce fait des allures de testament, même si, la suite nous le prouvera, que l’histoire était loin d’être finie. Mais en y réfléchissant bien, ce n’est pas le départ de Schenker qui aura sonné le glas de UFO, mais bel et bien celui de Pete Way…

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   DARK BEAGLE

 
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- Phil Mogg (chant)
- Paul Chapman (guitare, basse)
- Neil Carter (guitare, basse, claviers)
- Andy Parker (batterie)


1. Blinded By A Lie
2. Diesel In The Dust
3. A Fool For Love
4. You And Me
5. When It's Time To Rock
6. The Way The Wild Wind Blows
7. Call My Name
8. All Over You
9. No Getaway
10. Push, It's Love



             



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