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HARD ROCK  |  E.P

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- Membre : Vicious Rumors, Wishbone Ash, The Damned, Michael Schenker, Dokken, Scorpions
- Style + Membre : Gary Moore, Uriah Heep, Wild Horses

UFO - Ain't Misbehavin' (1988)
Par DARK BEAGLE le 29 Juin 2019          Consultée 2131 fois

Le regretté Paul Raymond (RIP) n’aura fait qu’un retour éclair, le temps d’enregistrer "Misdemeanor", qui n’aura pas eu le succès escompté. La bande à Phil Mogg, qui a perdu beaucoup de sa superbe après le split de 1984, n’est pas encore tout à fait au fond du trou, mais elle s’arrange pour récupérer une pelle et creuser encore. Et encore. Le résultat sera ce "Ain’t Misbehavin’", un mini album enregistré à la fin de la tournée américaine en 1987, avec sa pochette quelque peu douteuse et son absence d’identité claire.

Si nous nous mettons d’accord sur le fait que UFO est un groupe réputé pour son élégance, qui produisait un Hard Rock soigné et raffiné, qui était le trait d’union entre le Hard dans son idée la plus brute, la plus classique, et l’explosivité de la NWOBHM. Que ce soit avec Michael Schenker ou avec Paul Chapman, l’OVNI avançait toujours avec classe, avec plus ou moins de réussite. Avec Andy Parker à la batterie, Pete Way à la basse et Paul Raymond, puis Neil Carter à la seconde guitare et aux claviers, la formation avait franchement de la gueule. Le départ du bassiste aux spandex légendaires aura porté un véritable coup au groupe, qui ne s’en sera pas relevé et aura très vite coulé sur "Making Contact".

Mais Phil Mogg, avec son sale caractère non moins légendaire, n’allait pas baisser les bras comme ça. Le résultat ? Un line-up foireux qui sortit un album foireux, qui fera un bide. Il faut dire, entendre UFO chercher le tube avec des compositions qui tirent entre le VAN HALEN, KISS et BON JOVI, cela n’augure rien de bon. "Ain’t Misbehavin’" poursuit cependant dans cette voie, le front baissé, à charger comme un taureau aveuglé par la rage et la douleur vers le torero qui s’apprête à lui donner le coup de grâce.

Pourtant, UFO va faire illusion le long d’un titre, "Between A Rock And A Hard Place", qui renoue avec le style qui a fait le succès du groupe, même s’il n’est pas au niveau des classiques que sont "Lights Out" ou "Too Hot To Handle". Phil Mogg chante toujours très bien, même si l’on commence doucement à entendre que sa voix vieillit et qu’il termine certains de ses couplets de façon étrange, avec des onomatopées qui ne lui ressemblent pas franchement. Bref, ça passe, mais il lui manque quand même quelque chose pour vraiment marquer les esprits.

La suite… La suite n’est qu’une longue débâcle, une agonie manifeste qui nous donne envie d’achever le produit en appuyant rapidement sur la touche « stop » de notre lecteur. UFO coule littéralement, en fournissant des titres indignes de son standing. Le groupe d’origine britannique n’est plus. Phil Mogg n’arrive plus à tenir le gouvernail et la formation est emportée par la tempête des riffs et des soli sans saveur délivrés par Tommy McClendon, qui se contente de singer ce qui se fait aux USA, sans âme, sans génie.

L’OVNI ne ressemble plus à rien. Les chœurs féminins ? Une fausse bonne idée. Le son des claviers ? De quoi faire rire Paul Raymond, où qu’il soit. Les compositions ? Ce n’est pas du UFO. Contrairement à Paul Tonka Chapman qui avait su prendre la suite de Michael Schenker en respectant le style du guitariste tout en apportant sa touche personnelle, Atomik Tommy McClendon allait complètement dénaturer le son du groupe et faire de UFO une formation comme tant d’autres à végéter dans les années 80, sans tenir compte des fondations érigées par ses aînés.

Et de fait, beaucoup de morceaux deviennent de véritables épreuves, comme "At War With The World" ridicule au possible ; "Hunger In The Night" ressemble à du vieux BON JOVI mais sans en avoir le charme, "Easy Money" n’apporte pas grand-chose de plus, mais nous permet de nous préparer à la catastrophe qu’est "Rock Boyz, Rock". C’est la débandade complète et nous finissons par être contents, satisfaits, que "Ain’t Misbehavin’" ne soit pas un album complet, mais un mini. L’enterrement semble moins long. Ceux qui ont fait une parenthèse après le terrible Live "Strangers In The Night" et qui reprennent avec cet objet risquent d'être très étonnés par ce son sans âme et cette accumulation de morceaux bâclés.

"Ain’t Misbehavin’", c’est pire que le parcours du PSG en Champion’s League. Une croûte de vieux parmesan qui sent tellement des pieds que même une souris affamée n’en voudrait pas. Ce mini-album va faire un flop complet et va plonger UFO dans la tourmente puisqu’après cela un nouveau split suivra, on ne peut plus logique finalement. L’OVNI s’est crashé et des flammes, seul Phil Mogg s’en sortira, au final, tenace, à refuser de voir son groupe mourir. Et finalement, parfois, il faut toucher le fond pour mieux rebondir.

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- Phil Mogg (chant)
- Tommy Mcclendon (guitare)
- Paul Gray (basse)
- Jim Simpson (batterie)


1. Between A Rock And A Hard Place
2. Another Saturday Night
3. At War With The World
4. Hunger In The Night
5. Easy Money
6. Rock Boyz, Rock
7. Lonely Cities (of The Heart)



             



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