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2002 Sharks
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- Style : Glyder, Horisont, Slade, Red Zone Rider, Reuben Archer, Hällas, Sweet
- Membre : Vicious Rumors, Wishbone Ash, The Damned, Michael Schenker, Dokken, Scorpions
- Style + Membre : Gary Moore, Uriah Heep, Wild Horses

UFO - High Stakes & Dangerous Men (1992)
Par DARK BEAGLE le 31 Décembre 2019          Consultée 2949 fois

C’est l’histoire d’un groupe.

C’est l’histoire d’un groupe qui avait commencé sa carrière timidement, en se raccrochant aux wagons d’un Space Rock mené par la locomotive HAWKWIND et qui ne lui convenait guère : trop pataud, trop inconsistant, il n’avait pas la carrure pour prendre son envol, du moins pas dans ce style à la fois large et étriqué.

C’est l’histoire d’un groupe qui avait recruté le jeune Michael Schenker et qui en a fait une véritable star de la six-cordes. L’arrivée du guitariste germanique coïncide avec le début de l’âge d’or du groupe, qui connaîtra ses premiers succès et pas des moindres : "Rock Bottom" et surtout "Doctor Doctor" sont des classiques intemporels, qui ne peuvent décemment pas être absents des setlists de concert et ce depuis 1974. D’autres succès ont suivi, comme "Lights Out", "Love To Love" ou encore "Only You Can Rock Me". Et pourtant…

C’est l’histoire d’un groupe qui, malgré ses succès, n’a jamais réussi à pondre l’album parfait, comme s’il faisait exprès de toujours placer un ou deux morceaux plus faibles sur chaque galette, histoire que l’on ne leur en demande pas trop. Il n’est pas étonnant après cela que la référence concernant cette formation soit un Live, l’impitoyable "Strangers In The Night", qui est tout simplement un des monuments du genre au même titre qu’un "Made In Japan". Excusez du peu.

C’est l’histoire d’un groupe qui n’aura pas su conserver en ses rangs son ange Blond. Schenker quittera le navire après justement ce Live mythique. Son remplaçant, Paul « Tonka » Chapman, n’aura pas à rougir de la comparaison, ne cherchant pas à marcher dans les pas de l’Allemand mais en proposant son propre style, plus rêche, moins virtuose, mais toutefois efficace. Lui aussi écrira quelques-unes des plus belles compositions de cette formation, à l’image d’un "Long Gone" assassin à souhait.

C’est l’histoire d’un groupe qui s’écroulera, presque logiquement, miné par des problèmes d’égo, par des départs non souhaités et aux remplacements hasardeux. Le groupe ne survivra pas à la seconde moitié des années 80, même si le déclin était déjà amorcé avec "Making Contact", qui avait vu Pete Way, l’un des membres fondateurs, quitter le navire. L’édifice s’était effondré lamentablement après un album qui voyait le son caresser avec insistance le style américain et un EP qui n’aura pas su relever la barre.

C’est l’histoire d’un groupe que l’on ne croyait plus revoir et qui pourtant repointera le bout de son nez en 1992, quatre ans après "Ain’t Misbehavin’", à une époque où l’on se disait « tiens, c’était pas si mal ce qui se faisait dans les années 70 ! ». Cependant, on ne peut pas parler tout à fait d’une vraie reformation, il manque des piliers, comme Andy Parker, batteur souvent sous-estimé, Paul Raymond, le regretté Paul Raymond, aux coupes de cheveux imbuvables mais à la présence ô combien précieuse, Michael Schenker ou même Paul Chapman. D’origine, nous avons Pete Way, bassiste ayant inspiré un certain Steve Harris, et Phil Mogg, l’inénarrable Phil Mogg, chanteur d’exception qui voyait son timbre de voix changer de façon étonnante après des années d’excès en tous genres.

C’est l’histoire d’un groupe qui sort un album très classique, "High Stakes & Dangerous Men" en pleine déferlante Grunge, mais qui tient bien la route après la débâcle des années 80. Ici, le guitariste est Laurence Archer, qui avait joué avec le GRAND SLAM du grand Phil Lynott. Ceux qui apprécient le jeu de Paul Chapman devraient s’y retrouver. Ceux qui ne veulent que la flamboyance de Schenker en seront pour leurs frais. Album somme toute trop homogène et prévisible pour déclencher les passions, "High Stakes & Dangerous Men" contient cependant son lot de pépites, à commencer par un "Borderline" qui aurait pu figurer sur "Mechanix" par exemple, sans que sa présence ne soit dérangeante.

C’est l’histoire d’un groupe qui n’a pas changé son fusil d’épaule, qui est exactement là où on l’attend. Rock, énergique, parfois plus Heavy et enlevé, avec un Phil Mogg qui a toujours autant la pêche. Mais les vieux travers sont toujours là et sur douze titre, trois au moins sont clairement dispensables ("One Of Those Nights", "Love Deadly Love" et "Let The Good Times Roll"). La prise de risques est proche du néant, les vieux fans s’y retrouveront sans problème, les nouveaux se feront rares, mais c’était à prévoir. Trop de mauvais choix ont été faits par le passé pour espérer réaliser une opération marketing façon "Perfect Strangers".

C’est l’histoire d’un groupe qui effectue un comeback qui manque d’envergure, coincé sur un label qui n’a pas le pouvoir de le travailler comme le mériterait sa stature, celle d’une légende voilée d’un drap vaporeux, trop inconstant dans l’effort alors que la gloire lui tendait les bras. Trait d’union idéal entre le Hard de Grand Papa et la New Wave Of British Heavy Metal, il aurait dû être un nom qui devrait être aussi légendaire que LED ZEPPELIN, et pas simplement un vague souvenir quand il s’agit de se souvenir de qui est la chanson dont se sert IRON MAIDEN pour chauffer l’assistance.

C’est l’histoire d’un groupe, c’est l’histoire de UFO, qui en cette année 1992, revenait d’entre les morts avec un album sympathique, mais qui n’a pas les épaules pour espérer mieux qu’un succès d’estime, peu aidé par une maison de disques trop timide pour permettre une bonne diffusion de ce "High Stakes & Dangerous Men". Un album de plus, diront certains, un retour aux affaires réjouissant pour d’autres. Et finalement, chacun aura un peu raison avec cet opus, UFO c’est un peu tout ça à la fois. Le plaisir de revoir le groupe comme un vieil oncle marrant que l’on ne retrouve que trop rarement, et le questionnement logique quant à l’intérêt de la chose.

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   DARK BEAGLE

 
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- Phil Mogg (chant)
- Laurence Archer (guitare)
- Pete Way (basse)
- Clive Edwards (batterie)


1. Borderline
2. Primed For Time
3. She's The One
4. Ain't Life Sweet
5. Don't Want To Lose You
6. Burnin' Fire
7. Running Up The Highway
8. Back Door Man
9. One Of Those Nights
10. Revolution
11. Love Deadly Love
12. Let The Good Times Roll



             



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