Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1974 Kansas
1975 Song For America
  Masque
1976 Leftoverture
1977 Point Of Know Return
1978 Two For The Show
1979 Monolith
1980 Audio-visions
1983 Drastic Measures
2016 The Prelude Implicit
 

- Style : Yes, Ashbury, Graphic Light Theory, Mandroid Echostar, The Vicious Head Society, Hällas, Thank You Scientist, Odd Logic, Styx
- Membre : Deep Purple, Streets

KANSAS - Vinyl Confessions (1982)
Par DARK BEAGLE le 29 Juin 2018          Consultée 1878 fois

Rien ne va plus chez KANSAS. Las de se disputer avec Kerry Livgren avec lequel il ne partage pas du tout les mêmes idées concernant le groupe ni la teneur de ses paroles, Steve Walsh claque la porte et s’en va former STREETS, à la bien maigre discographie. Pour le groupe de Topeka, le coup est rude, il n’y avait pas eu de mouvements chez les musiciens avant ce départ parmi les moins négligeables. Livgren ne va pas se laisser abattre et reprend les rênes de la bête et tous s’en vont enregistrer un nouvel album sous le soleil de Californie, en compagnie d’un nouveau chanteur en la personne de John Elefante.

John Elefante est un parfait inconnu alors, mais il est choisi lors des auditions alors que s’étaient présentés certains grands noms de la scène américaine, comme Sammy Hagar (ex MONTROSE et futur VAN HALEN) par exemple. Le fait qu’il puisse assurer les claviers jouait forcément en sa faveur. Mais Elefante n’est pas qu’un clone de Steve Walsh. Il n’a pas la même puissance vocale, ni même cette capacité à transporter l’auditeur comme savait si bien le faire son prédécesseur, dont la présence était énorme. John n’a pas le même charisme, mais il n’est pas venu seul. Dans ses valises, nous trouvons son frère Dino, avec lequel il va composer plusieurs chansons pour KANSAS.

Walsh parti, Livgren va s’en donner à cœur joie. La musique du groupe, qui avait déjà muté et perdu de sa verve Progressive sur les deux précédents opus ("Monolith" et "Audio-Visions"), devient encore plus abordable et vient se frotter au registre habituellement tenu par FOREIGNER, BOSTON ou JOURNEY, à savoir un AOR assez léché. Voire même à du White Rock si on voulait pousser la petite bête un peu plus loin tant les paroles transpirent de bons sentiments chrétiens délivrés par un Kerry Livgren comme autant de cantiques d’un genre nouveau, pour orchestre sans orgue d’église, mais avec quelques cuivres de bon aloi.

La victime de cette nouvelle orientation musicale sera Robby Steinhardt, dont le violon se fait de plus en plus rare depuis quelques disques déjà. Ici, on prendra la peine de pleinement l’apprécier sur le délicat "Chasing Shadows", petite ballade composée par les frères Elefante justement, qui connaîtra un petit succès dans les charts. Et même s’il tiendra le micro sur le plus Heavy "Crossfire", il claquera la porte à la fin de la tournée de cet album. Mais ça, c’est encore une autre histoire.

Et "Vinyl Confessions" alors ? Contrairement à "Audio-Visions", il se veut bien plus posé, mais sans pour autant se rapprocher de ce que fut "Monolith" qui conservait encore quelques parties plus osées dans les structures. Ici, les compositions sont bien plus courtes, un format plus radio-friendly qui peut désarçonner à la première écoute. Pour apprécier ce disque, il faut oublier ce que fut KANSAS durant une bonne partie des années 70. Il faut aussi mettre aux oubliettes toute notion de Rock Progressif. Et KANSAS de perdre de son efficacité et de son originalité au profit d’une facilité dans l’écriture qui demeure décevante.

Le disque s’écoule sur un rythme de sénateur. Si "Play The Game Tonight" ne prenait pas un coup de chaud passé les premières paroles, on tiendrait là la palme du morceau introductif le plus poussif de l’histoire de KANSAS. Heureusement le titre vient s’emballer quelque peu, avec une ligne mélodique simple qui ma foi n’est pas déplaisante. On notera également la présence de Roger Taylor de QUEEN aux chœurs sur cette pièce. Mais les morceaux qui proposent quelque chose de plus franc, de plus Hard tout simplement dans l’esprit se font un peu rare. On appréciera de ce fait l’effort fait sur "Play On" qui aurait pu être chanté sans problème par Walsh avec son piano nerveux, ou encore "Windows" qui s’apparente le plus au KANSAS trépidant de l’album précédent.

L’abus de cuivres vient également faire grincer des dents. Les saxophones ne sont pas forcément utilisés à mauvais escient, ils ont leur logique dans les morceaux, mais quelques années plus tôt, ils auraient été remplacés par le violon plus remuant de Steinhardt dans des duels avec la guitare jouissifs. Ici, grosso modo, on a l’impression que le groupe cherche à se trouver un nouveau public ou de décrocher un hit en collant au plus près avec les goûts de l’époque au risque de se prostituer un peu (même si dans l’esprit de Livgren, les femmes de petite vertu ne doivent pas valoir grand-chose, ni même avoir droit de cité…).

Si la critique n’a pas forcément été tendre avec KANSAS à la sortie de "Vinyl Confessions", un organisme a applaudi cet album. À deux mains s’il vous plait, puisque CCM Magazine, spécialisé dans les Musiques Chrétiennes Contemporaines (vous voyez le topo ?) a classé cet album comme étant celui de l’année 1982. Rien que ça. Étant athée, cela me fait forcément sourire, alors qu’en même temps, je grince des dents, parce que le discours me semble gnan-gnan au possible et qu’il ne me correspond tout simplement pas.

"Vinyl Confessions" est un disque étrange, qui ouvre une nouvelle porte dans l’histoire de KANSAS, quand le groupe se fait plus accessible et qu’il tourne définitivement le dos à ses expérimentations passées. Les titres sont plus simples, pas forcément simplistes, le nouveau chanteur n’a pas la plus désagréable des voix mais ne fera pas oublier le timbre particulier de Walsh. En fait, "Vinyl Confessions" est un album-charnière pour KANSAS. Soit le prochain album allait tout simplement être brillant, soit nous allions assister à un naufrage. L’iceberg n’est pas loin, préparez les chaloupes !

A lire aussi en HARD FM / A.O.R par DARK BEAGLE :


H.E.A.T.
Ii (2020)
It is the heat of the night !




ASIA
Asia (1982)
Classique vieillissant


Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
  N/A



- John Elefante (chant, claviers)
- Kerry Livgren (guitare, claviers, chant)
- Robby Steinhardt (violon, chant)
- Rich Williams (guitare)
- Dave Hope (basse)
- Phil Ehart (batterie)


1. Play The Game Tonight
2. Right Away
3. Fair Exchange
4. Chasing Shadows
5. Diamons And Pearls
6. Face It
7. Windows
8. Borderline
9. Play On
10. Crossfire



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod