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HARD ROCK PROG  |  STUDIO

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1974 Kansas
1975 Song For America
  Masque
1976 Leftoverture
1977 Point Of Know Return
1978 Two For The Show
1979 Monolith
1980 Audio-visions
1983 Drastic Measures
2016 The Prelude Implicit
 

- Style : Yes, Ashbury, Graphic Light Theory, Mandroid Echostar, The Vicious Head Society, Hällas, Thank You Scientist, Odd Logic, Styx
- Membre : Deep Purple, Streets

KANSAS - Song For America (1975)
Par DARK BEAGLE le 26 Avril 2017          Consultée 3982 fois

Superman est une publicité iconographique pour le Kansas. Il représente, bien qu’extra-terrestre, ce que l’Amérique a à proposer de mieux en terme de bon garçon. Bien entendu, nombreux sont ceux qui raillent ce côté boy scout qui lui colle à la peau, même si le personnage est bien plus complexe que cela. Mais voilà : on tient là le type sympa, empathique, à l’écoute des autres et toujours prompt à les aider, n’hésitant pas à travailler dur de ses mains pour faire pousser du maïs. Une éducation qu’il doit à ses parents adoptifs, les Kent (argh ! je viens de révéler qui est son alter ego. Désolé pour le spoil), des gens du cru, qui lui ont inculqué ce qui est bien et ce qui est mal. Vous objecterez que cela aurait pu être fait en Alaska, en Alabama ou n’importe où ailleurs, mais voilà, cela s’est fait au Kansas, dans une ferme voisine à celle de Dorothy. Pourquoi cette longue introduction hors de propos ? Parce que KANSAS dégage un côté sympathique dans ces mid 70', un côté proche de la terre assez unique qui donne à sa musique une saveur particulière, entre champêtre et sophistiquée, que "Song Of America" va particulièrement mettre en lumière. Et aussi parce que Robby Steinhardt a ce côté colossal propre à l’Homme d’Acier.

Robby Steinhardt que l’on retrouve d’ailleurs au chant sur le Boogie musclé "Down The Road" en ouverture d’album, un morceau qui ne donne en aucun cas la direction musicale de cet album. Ici, le violon répond aux claviers et aux guitares avec brio. Tout est très entraînant, avec ce rythme effréné qui donne envie de bouger ses fesses. Une entame bien agréable qui ne laisse en rien présager la teneur du reste de la face A de cet opus. Ici, il sera d’ailleurs plus facile de parler par rapport au format d’origine du disque, cela sera bien plus parlant. Chaque face est en effet constituée de trois morceaux, de longueurs diverses, mais pour la moitié, dépassant bien volontiers les huit minutes. Deux de ses derniers complètent d’ailleurs cette première moitié d’album, le title-track ainsi que "Lamplight Symphony", qui résument assez bien la teneur de l’album. Ici, l’approche musicale est forcément mélodique même si elle dégage un côté héroïque et épique accrocheur. À ce titre, "Lamplight Symphony" est une petite merveille, à la fois touchante et explosive. On reconnaît bien la touche KANSAS avec des gimmicks que l’on trouvait déjà sur le premier album, ces interventions au violon qui ouvrent une gigue endiablée à laquelle répondent l’électricité des guitares, ainsi que ce clavier typique des années 70 qui apporte un grain particulier à l’ensemble sans surcharger.

La face B commence quant à elle de la même façon que la A, avec un morceau qui fait plus appel aux racines du groupe qu’à sa vision Progressive de la musique. Ici, "Lonely Street" est un Blues langoureux sur lequel Steve Walsh se montre impérial derrière le micro, apportant l’émotion nécessaire pour que ce genre de titre fonctionne. Le Blues, sans âme, ce n’est qu’une coquille vide. "The Devil Game" prend également une direction inattendue vu qu’elle dévie vers du URIAH HEEP dans l’esprit, menée par un clavier dantesque auquel les guitares ripostent de façon relativement Heavy. Puis il y a "Incomudro – Hymn To The Atman", longue pièce de douze minutes qui risque de perdre quelque peu l’auditeur, ou de l’endormir, avec sa longue partie instrumentale avec son clavier si désuet. Heureusement, il y a un solo de batterie dynamique pour sortir quiconque s’assoupit de sa torpeur. Malgré des qualités évidentes, ce morceau souffre de sa durée, un brin présomptueuse peut-être, quand le format des 8-9 minutes semble bien mieux convenir à la formation. Dommage que l’album se termine par cette composition en demi-teinte qui aurait mérité un meilleur traitement.

Mais malgré tout, "Song For America" présente de nombreuses qualités dont les plus évidentes sont la maîtrise instrumentale et le chant de Steve Walsh, un peu particulier, mais qui colle tellement bien à ces longues pièces épiques, qui les sublime avec son timbre délicat sans forcément à avoir à forcer, grossir le trait. Le violon vient également apporter un vent de fraîcheur à un ensemble qui n’en manque pas. KANSAS se permet le luxe de proposer de longues parties instrumentales sans être ennuyeux la plupart du temps, où la complicité des musiciens se ressent et en devient communicative. Dans la lignée du premier album éponyme, "Song Of America" va proposer une musique plus aboutie, plus riche, sans perdre ce qui faisait le charme du groupe. Et si les claviers font un peu surannés, ils ne constituent pas non plus un obstacle insurmontable pour apprécier ce disque.

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   DARK BEAGLE

 
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- Steve Walsh (chant, claviers)
- Robby Steinhardt (violon, chant)
- Kerry Livgren (guitare, claviers)
- Rich Williams (guitare)
- Dave Hope (basse)
- Phil Ehart (batterie)


1. Down The Road
2. Song For America
3. Lamplight Symphony
4. Lonely Street
5. The Devil Game
6. Incomudro - Hymn To The Atman



             



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