Vous voulez du live mythique des années 70 et vous avez déjà fait le tour du "Made In Japan" de DEEP PURPLE, du "On Stage" de RAINBOW et du "Tokyo Tapes" des SCORPIONS (entre autres, hein, la liste est loin d’être exhaustive) ? Jetez une oreille, puis la deuxième, sur ce "Strangers In The Night" de UFO et préparez-vous à vous prendre une belle claque.

Enregistré à un moment un peu délicat pour le groupe, qui devait préparer le départ acté du guitariste prodige Michael Schenker. Un départ qui n’aura pas d’incidence sur le jeu du blond Germain tant son jeu précieux illumine l’ensemble. Il suffit de comparer "Rock Bottom" à "Love To Love". Le premier prend une dimension incroyable sur scène, avec ses longues parties instrumentales explosives, le second est une ballade qui prend littéralement aux tripes. C’est fort, très fort et quand son solo final éclate et c’est juste whaaa. Il n’y a pas d’autres mots. Whaaa.

Chaque musicien est bien à sa place, c’est dynamique, émotionnel et Phil Mogg est exceptionnel dans son rôle de leader. Et le public répond présent, il donne de sa personne autant que les membres du groupes. Ce n’est pas un concert, c’est une communion entre un groupe de Rock et l’assistance qui est venu s’en mettre plein les oreilles.

La set-list est tout bonnement excellente : pas un titre faible, que des tueries. Imaginez : "Lights Out", "Doctor Doctor", "Let It Roll"… Que des classiques qui passent les uns après les autres, dans des interprétations enflammés. Et au final, c’est assez symptomatique de la malédiction UFO : éclatants sur scène, mais incapables de reproduire la même ambiance sur disque et surtout, de sortir un album excellent de bout en bout.

"Strangers In The Night", c’est la référence ultime pour le groupe. C’est le disque que l’on sort pour faire découvrir UFO aux potes, c’est celui qui sera choisi quand on veut écouter cette formation hors normes, mais si capricieuse ! La fin d’une époque, le témoignage live de ce qu’aurait dû être UFO.