Un an à peine après le tonitruant "Unity", RAGE remet le couvert avec quasiment le petit frère du premier nommé. On prend donc les mêmes et on recommence. Charlie Bauerfeind est de nouveau derrière les manettes et il va doter RAGE d'un son d'une incroyable puissance. Jamais RAGE n'a sonné aussi massif.
Dès l'intro "Orgy Of Destruction", Mike Terrana arrive tel un bulldozer et on sait d'emblée qu'on va se prendre une méchante dose de Power dans le fond du gosier. Tout au long de ces onze titres, aucun moment de faiblesse.
De "War Of Words" à "Falling From Grace", RAGE survole son sujet. D'ailleurs en 2003, RAGE surclasse littéralement la concurrence en terme de Power Metal. Les PRIMAL FEAR, SILENT FORCE et consorts sont à des années-lumière. Cet album est un mélange de puissance, de virtuosité (Quel guitariste ce Smolski !!!), de mélodies. Car oui, ici puissance et mélodie ne font qu'un.

Tantôt Speed "War Of Words", "See You In Hell Or Hell", tantôt ultra Heavy "Human Metal", tantôt progressif "Secrets In A..." RAGE est en ce début des années 2000 touché par la grâce.
Comment ne pas succomber au riff de "Soundchaser", à la complexité de "Falling From Grace I & II" ?
Il faut dire que le line-up est quand-même assez incroyable.
Mike Terrana, batteur aussi ingénueux qu'ingérable (le voir sur scène est assez incroyable), Victor Smolski, croisement entre Petrucci et Vai et l'inoxydable Peavy Wagner, chanteur et bassiste vraiment trop sous-estimé. Cette équipe forme peut-être le meilleur trio Metal existant.
Presque vingt ans plus, cet album, qui n'a pas pris une ride, ainsi que son frère ainé "Unity" tournent toujours autant. Et quitte à me répéter la doublette "Unity" et "Soundchaser" est pour moi ce que le Power Metal a fait de mieux.

En ce début des années 2000, RAGE avait les cartes en main pour devenir énorme... Malheureusement, les divergences, les mauvais choix (un album suivant moyen "Speak Of The Dead") auront eu raison de cet âge d’or de RAGE.
Le témoignage live "From The Cradle To The Stage" est heureusement là pour nous rappeler que ce groupe était à l'époque ce qui se faisait de mieux en matière de Power.
Un classique, un must auquel je lui préfère quand-même très très légèrement "Unity" pour son effet de surprise mais c'est vraiment histoire de chipoter.