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- Style : Sir Lord Baltimore, Astrakhan, Day Six, Hällas, Dewolff, Motorowl, Inglorious, Voodoo Circle, Sunstorm
- Membre : Yngwie Malmsteen, Blackmore's Night, Rock Aid Armenia, Gillan, The Dead Daisies, Glenn Hughes, Whitesnake, Trapeze, Gary Moore, Kansas, Ian Gillan Band, Black Sabbath, Brazen Abbot, David Coverdale, Black Country Communion, Joe Lynn Turner, Rainbow
- Style + Membre : Michael Schenker, Coverdale - Page
 

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DEEP PURPLE - Deep Purple (1969)
Par DARK SCHNEIDER le 8 Janvier 2014          Consultée 12684 fois

En cette année 1969, DEEP PURPLE continue sur la même cadence infernale, entre tournées, sessions d’enregistrement et publication en juin de cet ultime album du line-up d’origine. Mais le groupe sentant le vent tourner, le succès de "Hush" paraissant déjà loin, LED ZEPPELIN ayant sorti son premier album, il décide de faire quelque peu évoluer sa musique. Si "The Book Of Taliesyn" se contentait de suivre le schéma du premier album, il n’en sera pas de même pour cet album éponyme. DEEP PURPLE muscle son Rock et ne propose qu’une seule reprise, on sent une indéniable volonté de renouveau. "Deep Purple" prouve que "In Rock" n’est pas sorti de nulle part et que considérer ce dernier comme le premier vrai album du groupe est tout simplement un non-sens ridicule. On a donc affaire ici à un véritable album de transition, qui voit le groupe s’éloigner de ses influences psychédéliques et de leurs idoles de VANILLA FUDGE (ce qui valait mieux vu que ce groupe américain était largement en perte de vitesse à cette période). Certains considèrent cet album comme le meilleur du mark 1, très certainement pour son côté plus Hard Rock, avis que je ne partage pas, cet opus souffrant quelque peu de ce statut transitoire. Un signe d’ailleurs : plus aucun de ses morceaux ne sera joué en live après 1969.

"Chasing Shadows", compo signé Paice et Lord, ouvre l’album avec une rythmique quasiment tribale. Bon titre en soi mais qui laisse un certain goût d’inachevé. L’auditeur sera bien plus captivé par le second morceau, ce "Blind" qui demeure quant à lui unique au Mark 1, très beau morceau enveloppé par des sonorités de clavecin, qui donne cependant un peu l’impression d’être un succédané de "Shield". S’en suit "Lalena", unique reprise de l’album, une ballade très calme et plutôt jolie mais à vrai dire pas franchement mémorable. Une première partie d’album assez variée donc mais qui manque peut-être un peu de punch. Je disais pourtant que DEEP PURPLE musclait son propos sur cet album, en fait cela se manifeste surtout à partir de "Faultline/The Painter". Vous me direz, encore un double titre avec intro grandiloquente voire pompeuse, et bah pas vraiment en fait. "Faultline" étant assez insignifiant en comparaison des "Exposition" et "Happiness", pas mauvais mais tout à fait dispensable. Ce qui n’est pas le cas de "The Painter" qui à bien des égards ressemble beaucoup à un brouillon du fameux "Strange Kind Of Woman", c’est assez évident sur l’intro très similaire entre ces deux morceaux.

Du Hard Rock solide encore avec enchaînement "Why Didn’t Rosemary?" et "Bird As Flown". Sur ces morceaux, imaginez Ian Gillan à la place de Rod Evans et vous avez tout du Mark 2. Tout y est déjà sur ces deux titres qui auraient largement eu leur place sur le sous-estimé "Who Do You Think We Are". On sent un Ritchie Blackmore qui se fait plaisir, ces titres ce sont les siens, et enfin il s’impose pleinement. Rythmiquement il s’éloigne un peu de ses tics HENDRIXiens, en revanche il en fait des tonnes à la wah wah, laquelle agrémente systématiquement ses soli.

Reste le cas "April", le titre ambitieux de l’album. Avec ses 12 minutes au compteur, son caractère progressif, il y aurait beaucoup à en dire. Divisé en trois parties distinctes dont les deux premières sont entièrement instrumentales.
1ère partie : un instru très MORRICONE-ien qui fonctionne à merveille.
2ème partie : Jon Lord est seul aux commandes pour cette composition classique de son cru.
3ème partie : un Rock plutôt pas mal, assez mélancolique, qui vaut surtout pour le solo final de Ritchie Blackmore qui s’achève malheureusement sur un fondu agaçant.
Chaque partie prise séparément est intéressante, la première étant sans doute la plus réussie, mais l’ensemble manque de cohérence et on a finalement l’impression que ça ne tient pas toutes ses promesses. Un groupe comme URIAH HEEP fera bien mieux deux ans plus tard avec "Salisbury". Mais reconnaissons l’audace de DEEP PURPLE. Si on ne tient pas là un "Child In Time" oublié, "April" n’en reste pas moins un morceau témoignant de toute la qualité et la créativité de cette formation.

Véritable échec commercial, ce troisième album de DEEP PURPLE est donc celui de la fin d’une époque (qui ne dura même pas 2 ans !). Ritchie Blackmore voulait durcir encore plus la musique du groupe, et il est assez évident à l’écoute de cet album que Rod Evans ne pouvait convenir plus longtemps. Lui qui avait montré de très belles choses sur "The Book Of Taliesyn" atteint clairement ses limites sur les titres les plus énergiques de cet album éponyme. Rien d’étonnant à ce qu’on lui indiqua sans ménagement la porte de sortie. Ian Gillan fut alors recruté en douce avant même que Rod Evans n’en fut informé. Gillan imposa la venue de son bassiste Roger Glover, évinçant sans pitié le pauvre Nick Simper. Des méthodes qui n’ont rien de celles de gentlemen britanniques et qui s’apparentent plutôt à celles d’affairistes sans scrupules… Ce qui n’empêchera pas DEEP PURPLE d’entrer dans la légende.

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   (3 chroniques)



- Rod Evans (chant)
- Ritchie Blackmore (guitare)
- Jon Lord (orgue)
- Nick Simper (basse)
- Ian Paice (batterie)


1. Chasing Shadows
2. Blind
3. Lalena
4. Medley: Fault Line / The Painter
5. Why Didn't Rosemary ?
6. Bird Has Flown
7. April



             



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