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7 titres donnant le sentiment que la fin du monde est proche
Par T-RAY le 9 Avril 2018 Consulté 6426 fois

Ah, la fin du monde ! L’Apocalypse ! L’eschaton ! Que voici un thème cher au Metal sous toutes ses formes. Combien sont-ils, les auteurs, compositeurs et interprètes de notre musique de cœur à avoir touché cette thématique de leurs mots, de leurs notes, de leurs instruments, de leur voix ? Extrêmement nombreux, à n’en pas douter. Seulement, combien sont-ils à donner réellement l’impression que celle-ci est imminente, qu’elle est prête à nous engloutir tous, à anéantir toute vie ? Très peu, en réalité. Un peu plus que sept, tout de même, ce qui a rendu cette petite liste compliquée à établir, mais voici donc, selon mon expérience de chroniqueur et de passionné de Metal de longue date, sept pièces sachant transmettre avec force le sentiment que la fin d’un monde est proche, de notre monde, de ce qui nous entoure !


NAGLFAR
Pariah
1 - A Swarm Of Plagues

La perte de Jens Ryden n’eut rien d’un coup de grâce pour NAGLFAR, qui avait dans ses rangs un Kristoffer Olivius à la voix pleine de haine pour remplacer l’auguste vocaliste. Un timbre différent, mais définitivement approprié pour hurler le déferlement d’une "nuée de plaies" ("A Swarm Of Plagues") sur le monde et sur l’espèce humaine. Les paroles ? Sans équivoque. Mais fort bien écrites et admirablement éructées, avec emphase et tension. La musique ? Rapide et violente, bien sûr, avec un arrière-goût Heavy sur le refrain, mais résolument Black partout ailleurs, en particulier sur son riff principal, où le tremolo picking fait merveille et paraît déchaîner une véritable tempête exterminatrice. « Plutonium graaaaaaace ! The end of daaaaaayyyyyyyys ! »


HYPOCRISY
Virus
2 - Warpath

Peter Tägtgren n’a plus rien sorti d’aussi fort après le dixième album studio d’HYPOCRISY. Quel que fût le projet musical dans lequel il œuvra. Le "Virus" qu’il lança sur le monde du Metal en 2005 a sans doute eu raison d’une partie de sa vigueur créative, et celle-ci nous explose en pleine gueule dès "Warpath". Death Mélodique ultime, flirtant avec le Black Metal, riffs exterminateurs qui tourbillonnent à grande vitesse : le groupe suédois a trouvé la formule pour évoquer sa version de l’Apocalypse. « A new era has begun, the world is falling ! », growle un Tägtgren au sommet de son art vocal, lors d’un refrain emphatique au possible, nappes de claviers glorieuses en soutien de l’ensemble. L’impression que le chœur des enfers l’accompagne nous saisit, et les soli qui émaillent le morceau, dignes de flèches mortelles, nous transpercent comme jamais. Plus jamais.


MAYHEM
Ordo Ad Chao
3 - Wall Of Water

Le meilleur album des Norvégiens (oui !) montre un MAYHEM capable de choses inouïes, pour lui, en matière de Black Metal. Ces parties de guitares dissonantes de Blasphemer, ces brisures de rythme remarquables d’Hellhammer, cette voix hantée et unique d’Attila Csihar... Comme évocation du chaos ultime, on fait difficilement mieux que "Wall Of Water". Au niveau paroles comme au niveau musique. Pour une fois chez MAYHEM, l’origine de la destruction n’est pas maligne mais naturelle, tout simplement. Et quand Mère Nature se révolte contre ses occupants, ça fout les jetons ! L’environnement tout entier paraît sens dessus dessous sur ce titre : inversion des pôles, séismes à répétition, éruptions volcaniques générales et tsunami mortels, évidemment. « Enormous surge of water ! Wipe out humanity ! » On y croit plus que jamais quand Attila le scande avec autant de conviction. La mort est sur nous.


MY DYING BRIDE
The Angel And The Dark River
4 - The Cry Of Mankind

Cette pièce majestueuse et particulièrement dépressive n’évoque pas à proprement parler la fin du monde mais plutôt l’échec de l’Humanité et son inévitable Jugement Dernier. Puisque l’on parle là de Doom et du "doom" au sens propre, en version originale, c’est tout comme. Nous sommes tous condamnés et MY DYING BRIDE sait l’interpréter comme personne. Aaron Stainthorpe déclame de manière solennelle, d’une voix fort peu modulée, un texte d’une négativité déconcertante. Mais celui-ci ne serait rien sans la musique, hypnotique à souhait. Cette mélodie répétitive de guitare qui s’étire tout du long du morceau et renforce cette sensation que notre fin est inévitable et destinée à survenir plus tôt que tard. Ce riff de guitare rythmique totalement doomesque venant soutenir le tout. Et cette ritournelle de piano qui surplombe l’ensemble. Une œuvre de 12 minutes à même de nous rappeler notre finitude médiocre. Et de nous donner l’impression d’être, tous ensemble, dans un caveau géant dont le couvercle de marbre se referme lentement mais inéluctablement.


ANDROMEDA
Extension Of The Wish
5 - Eclipse

L’éclipse que chante ANDROMEDA sur la réédition de "Extension Of The Wish", intitulée "Final Extension", n’est pas uniquement passagère mais définitive. La disparition du Soleil s’annonce permanente et une poignée d’Hommes a été sélectionnée pour échapper à la tragédie qui attend l’espèce humaine. Les survivants ? Condamnés à subir une nuit sans fin et à survivre tant bien que mal sur une Terre qui dépérit. Ici, la formation suédoise ne choisit pas l’agression mais la grâce d’une power-ballade lente, guitares et claviers en avant, pour exprimer le désespoir d’une humanité sans aucune planche de salut hors du vaisseau emportant quelques congénères privilégiés. Le drame qui se joue est palpable dans chaque note jouée, et David Fremberg interprète ce texte démoralisant comme s’il devait être le dernier de son existence. Une beauté subtile et hors du commun se dégage de l’ensemble de cette pièce intense. Et la déchirure ressentie par ceux qui vivent l’ultime éclipse, communicative.


LAMB OF GOD
Sacrament
6 - Blacken The Cursed Sun

LAMB OF GOD aime brouiller les pistes et évoquer des tourments intimes ou des manipulations politiques au travers de titres et de textes faisant appel aux notions de fin du monde et de catastrophe ultime. Comme je le dis souvent, le quintette américain est sans doute l’un des meilleurs au monde pour provoquer le sentiment d’un péril imminent. Si "Blacken The Cursed Sun" ne traite pas à proprement parler de la fin du monde – sinon de la fin d’un monde : celui du personnage qu’interprète Randy Blythe – paroles et musique se conjuguent toutefois à merveille pour générer la sensation chez l’auditeur que LA fin est proche. Le riff principal est inquiétant à souhait, et si le morceau s’avère dynamique et agressif dans son expression toute Thrash moderne, il s’enfonce progressivement dans un mid-tempo où déclamations telles que « Can we still be saved ? » sont répondues par des « Hell no ! » fatalistes au possible.


SLAYER
Reign In Blood
7 - Raining Blood

Certains morceaux de SLAYER évoquent plus frontalement l’Apocalypse (comme "Skeletons Of Society"). Mais l’hymne final de l’album le plus brutal des Américains respire l’Apocalypse par tous ses sons. Du bruit du tonnerre jusqu’aux pluies de sang finales, des coups de grosse caisse de Dave Lombardo aux riffs frénétiques de Kerry King et Jeff Hanneman, des hurlements à la mort de Tom Araya aux lacérations sonores qu’on appelle soli : tout concourt à magnifier ce texte aux relents de revanche luciférienne finale sur le Royaume des Cieux. Et qu’est-ce que la victoire ultime de l’Ange Déchu sinon la fin du monde telle que nous le connaissons ? « Raining Blooooood ! From a lacerated sky ! » Le plus fou avec ce morceau ? C’est que la version ORIGINALE de "Raining Blood" n’est même pas la plus évocatrice qui soit de la fin du monde. Ce titre revient à l’exceptionnelle REPRISE qu’en a faite, au piano, la superbe Tori AMOS. Plus noire et fataliste que ça, même les champions du Doom Metal ne font pas. Evil !

J'imagine que dans votre panthéon à vous des morceaux apocalyptiques du Metal se trouvent d'autres pépites. Mon plan très subjectif pour la fin du monde ne demande qu'à être contrecarré par le vôtre, alors la section commentaires n'attend plus que vos contributions.

Le 15/04/2018 par JEF DE LA LUNE

NEUROSIS "Locust Star"
MINISTRY "N.W.O"
GODFLESH "Christbait Rising"
GORGOROTH "Destroyer"
TYPE O NEGATIVE "World Coming Down"
CARNIVORE "God Is Dead"
SKINNY PUPPY "Knowhere"
FRONT LINE ASSEMBLY "Millenium"
FEAR FACTORY "Zero Signal"
NAPALM DEATH "Contemptuous"
FIELDS OF THE NEPHILIM "Morning Sun"
ANAAL NATHRAKH "Depravity Favours the Bold"
MAYHEM "View From Nihil part I and II"
me semblent pas trop mal pour vivre ses derniers instants, un verre de vin à la main, en contemplant ses semblables s'entretuer sur une terre dévastée après qu'elle ait été coupée de toutes ressources à la suite d'une météorite échouée trop vite nommée Dieu... Alléluia. Et santé.

Le 13/04/2018 par LUDOL

La fin du monde en 3 minutes

DIMMU BORGIR
"Puritania"

"Earth successfully erased"
Pas de sentiments!


belle sept-liste



             



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