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PRIMITIF THRASH METAL  |  STUDIO

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SODOM - Obsessed By Cruelty (1986)
Par CANARD WC le 14 Mars 2009          Consultée 12164 fois

Fallait bien que quelqu’un vous avertisse concernant cet album.
Vu ma responsabilité dans le dossier SODOM, ça me serait sûrement retombé sur le dos si j’avais passé sous silence ce premier méfait.

Je vois le tableau d’ici là :

Vous vous baladez sur le Net à la recherche des bons albums de SODOM à écouter. Comme vous avez lu mes divins papiers et que vous savez lire entre les lignes, vous avez chargez dans la mule Persecution Mania, Agent Orange et l’album éponyme de 2006 tout en vous préparant mentalement à recevoir une décharge de Thrash allemand dans la gueule. Puis à force de zoner, vous découvrez qu’il existe un album du groupe datant de 1986 que même le grand Canard himself n’aurait pas commenté. Le titre de l’album est encourageant, la pochette est ravissante : tout excité que vous êtes, vous pensez découvrir une nouvelle pierre angulaire du Thrash, un album énorme qui vous apportera notoriété et respect au sein de toute la communauté Metal du Net.

Donc je fais mon boulot et je vous préviens : cet album est médiocre. C’est linéaire, répétitif, ennuyeux et mal produit. Bref, c’est pas sexy du tout. Si on replace ce Thrash primitif dans le contexte de l’époque (soit 1986 - soit la terrible année qui tue - soit une époque « metalliquement » incroyable) : on peut dire que SODOM a raté le coche bien comme il faut. Le niveau affiché est simplement à des années lumières des plus grands du Thrash. On admettra donc du bout des lèvres qu’Obssessed est un premier album décevant et puis basta.

Comme on aime bien SODOM et qu’on se dit que c’est pas possible de faire des merdes pareilles, on sauvera de ce charnier les riffs (le seul vrai bon point). Leur efficacité et leur violence (à tomber de la chaise) permettent à SODOM de dégager une brutalité assez fascinante. Malheureusement, si le riff est la base en Thrash, il ne fait malheureusement pas « tout ». Les handicaps naturels de SODOM, on les connaît : rythmiques bourrines, chant crado, son pourri et un manque d’imagination confinant à la crasse nullité. Tout cela est ici exposé au grand jour dans toute la franchise désertique d’un premier album qui crie « compassion » et « tolérance » du début à la fin.

Reste la question de fond : comment expliquer le décalage de niveau entre ce lénifiant « Obssessed » et le terrifiant « Persecution » sorti à peine un an après ? Car autant Obssessed fait de la peine, autant Persecution est sans doute l’un des meilleurs albums du groupe (et un pilier du genre ajouterais-je).

Faute d’explication scientifico-historique, dégageons la morale suivante : un groupe peut arriver à remettre tout dans le bon sens avec un peu de chance et de boulot. De ce fait, en prêtant l’oreille avec attention, on pense retrouver éparpillé sur cet album tout ce qui fera plus tard le charme de SODOM. On s’amuse alors à noter par ci par là des bouts de petits trucs pas mal du tout comme un riff de tueur, une rythmique intéressante, un passage bien bandant… Que sais-je encore… Il n’en reste pas moins qu’en l’an de grâce 1986 la mayonnaise n’a pas pris et ne pouvait dans tous les cas pas prendre vu le niveau général affiché. Alors même si on pressent l’énormité de la chose à travers quelques détails, même s’il existe un résidu de potentiel ; il fallait lors de la sortie de l’album verser davantage dans la divination et les arts obscurs pour deviner qu’un jour SODOM se hisserait au rang des cadors du Thrash.

Donc on a quoi dans l’assiette au final ? Un album de Thrash viscéral et insensé, bourrin et chaotique, saignant et terrifiant, idiot et fascinant à la fois. C’est bien beau d’être obsédé par la cruauté mais ça fait pas un bon album. Il aurait été à mon sens préférable que SODOM s’obsède à faire de bonnes compos. Evidemment, comme c’est de SODOM dont on parle, il est de bon « ton » de mettre un genou à terre et de courber l’échine en remerciant les enfers d’avoir mis au monde une telle progéniture Thrash. Je persiste à dire que pour un premier coup d’essai et malgré toute la tolérance et le respect dus à un groupe de l’envergure de SODOM, Obssessed by Cruelty reste un mauvais album, dans la continuité de leur premier EP (In the Sign of Evil) dont il vaut mieux rire que pleurer.


Pour conclure cette chronique beaucoup trop longue, on dira sobrement que SODOM la première fois, ça fait juste plus mal qu’autre chose.


Note : 1,5 / 5

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   (4 chroniques)



- Tom Angelripper (chant, basse)
- Michael Wulf / Destructor (guitare)
- Uwe Christophers / Assator (guitare)
- Chris Witchhunter (batterie)


1. Intro (the Rebirth...)
2. Deathlike Silence
3. Brandish The Sceptre
4. Proselytism Real
5. Equinox
6. After The Deluge
7. Obsessed By Cruelty
8. Fall Of Majesty Town
9. Nuctemeron
10. Pretenders To The Throne
11. Witchhammer
12. Volcanic Slut



             



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