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THRASH METAL  |  E.P

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SODOM - Sacred Warpath (2014)
Par FENRYL le 15 Avril 2021          Consultée 1270 fois

"Mais sérieusement, qu’est qu’ils font ? On avait bien dit 19h30, nan ?…
- Oui, tu as raison. Je ne comprends pas en effet.
- En même temps, c’est toujours la même chose, à chaque fois qu’on les invite, ils sont toujours à la bourre.
- En même temps, on commence à le savoir. C’est d’ailleurs pour ça que tu les invites toujours plus tôt, ils arrivent toujours en retard !
- Bon ok, écoute, on va sortir quelques gateaux apéro, histoire de les faire venir…"

Je ne sais pas combien de fois j’ai pu entendre ce genre de répliques (et j’avoue que j’ai du y avoir recours également !)… Allez, reconnaissez que vous aussi !?
On sort deux/trois "cahuètes" pour se caler l’estomac dans l’attente des invités car on sait que si on reçoit à domicile à jeûn, on risque de se mettre en difficulté au moment des affaires sérieuses.

Et bien c’est très clairement l’objectif de SODOM avec cet E.P.
En attendant la sortie du futur album, les Allemands et leur leader Tom ont décidé de nous proposer une année après le très moyen "Epitome Of Torture" un p’tit hors d’oeuvre en guise d’avant-goût.

Objectivement, c’est maigre côté nouveauté : un titre inédit accompagné de trois titres "live".

- le titre éponyme de cet objet est donc la découverte du jour : s’ouvrant sur un cri singeant Mille Petrozza sur quelques notes typiques de KREATOR, c’est pourtant immédiatement à Abbath et IMMORTAL que l’on pense une fois le riff lancé. Ce dernier est génial : j’adore ce type de rythmique.
Il est évident que Tom a voulu revenir une nouvelle fois vers ses origines proto-Black en modernisant avec intelligence l’ensemble. L’indice laissé par l’artwork prend alors tout son sens : sa laideur sans commune mesure par rapport à l’image du groupe renforcée par des couleurs froides et grisées rassemblaient beaucoup trop d’éléments rappelant le Black Metal...
Ce morceau est donc assez redoutable dans son genre. Il peut toutefois être ressenti comme "trop long" : SODOM semble ne pas trop savoir comment le terminer, en proposant une seconde partie plus "extrême" qui finit par quelque peu lasser.

- Côté live, on est littéralement gâté avec un "papaoum Mow mow" qui surgit de nulle part car il s’agit de la cover "Surfin’ Bird" (tiré de l’excellent "M-16")… Alors qu’on nous annonce le non moins très bon "The Saw Is The Law" (morceau fétiche de "Better Off Dead"). Inutile de vous dire que je ne boude donc pas mon plaisir. Rien à redire : le très SLAYERien morceau fonctionne bougrement en live ! Et ce final !
Et un bonheur n’arrivant jamais seul, devinez qui s’invite à la fête en guest ultra VIP ? "City Of God" !! L’une des deux tueries du fantastique album éponyme ! Oui, vous ne rêvez pas ! Et moi non plus ! La voix de Tom semble déraper, toujours à la limite, mais il suffit de se prendre en pleine tronche le refrain pour juste se taire et savourer ! Nuque maltraitée et confirmation que l’on tient un titre majeur de la disco des Allemands.
Par contre, "Stigmatized", morceau récent le plus proche du Death du groupe surprend ici ! Mais en mode "straight to your face", ce rouleau compresseur de moins de trois minutes est raw au possible.
Il illustre cette forme de bestialité toujours latente chez SODOM alors que le Thrash Mélodique peut sembler à l’ordre du jour ! Et non, SODOM, ce n’est pas KREATOR, même en 2014 !

Vingt petites minutes de SODOM pour vous faire patienter ? Si le futur L.P est de la qualité de ce titre offert au travers de ce "Sacred Warpath", on est en droit d’être plutôt confiant, en envisageant why not une orientation plus Black moderne en forme d’hommage à IMMORTAL et consorts ?
Allez, on en restera là côté pronostic et laissons le temps au groupe de revenir vers nous…
De toute façon, ma main est au fond du bol vide de cacahuètes et on sonne à la porte d’entrée… Comme quoi, j’ai réussi à les faire venir plus vite !?

Note réelle : 3,5/5, arrondie au supérieur pour le p’tit côté guilty plaisir !

N.B : il faut noter que le groupe a réenregistré cet EP une seconde fois en 2016 au moment de l’enregistrement de "Decision Day".

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   FENRYL

 
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- Tom Angelripper (basse, chant)
- Bernd 'bernemann' Kost (guitare)
- Markus 'makka' Freiwald (batterie)


1. Sacred Warpath
2. The Saw Is The Law (live)
3. City Of God (live)
4. Stigmatized (live)



             



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