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THRASH METAL  |  STUDIO

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SODOM - Genesis Xix (2020)
Par FENRYL le 1er Mai 2021          Consultée 2276 fois

Nous sommes en novembre d’une année, et c’est bien logiquement que la tradition de l’arrivée d’un p’tit SODOM est espérée… Après une tripotée d’E.P, le miracle est là : voici enfin le seizième album studio des natifs de la Ruhr ! Il s’agit donc bel et bien du premier disque avec Blackfire (depuis "Agent Orange" en 1989) et non plus en trio mais bien en quartet ! C’est le moment de confirmer tout ce que cela implique : fort logiquement un potentiel accru avec une seconde gratte et l’ambiance du mythique album orange…
Quoi de neuf depuis ? Car en une année, Tom est capable de nous en faire pas mal !
Chronologiquement, un petit retour en arrière s’impose pour vous indiquer qu’en janvier 2020, Husky est remplacé par Toni Merkel… Encore un nouveau batteur, nous n’évoquerons donc pas pudiquement les motifs de cet énième changement (soit on s’en cogne, soit on a tous bien compris encore une fois…).
Découvert avec un artwork fort heureusement classieux (même si je ne suis pas totalement fan du spectre des couleurs proposées mais passons), ce "Genesis XIX" semblait nous proposer un alignement de planètes.

Après une mise en branle laborieuse d’une grosse minute d’un riff instru livré en pâture à une horde de fans avides de sang, de sueur et de décibels, SODOM lance les hostilités sans convaincre grand monde et pour cause. Quelques envolées avec "Euthanasia" mais il faut croire que ce titre porte son nom et c’est de mal en pis par la suite, ouvrant le bal d’une longue errance et d’ennui...

En revenant à la langue de Goethe avec "Nicht Mehr Mein Land", SODOM singe SLAYER et Tom Araya en délivrant un titre Thrash Metal bas du front et sans grande originalité. C’est frappant comme Tom (Angelripper) ressemble à Tom (Araya) période dernières années en studio… répétitif et sans grande inventivité avec cette influence Punk.

La répétitivité et le manque criant d’idées définissent par essence cet opus : "Glock’N Roll" se montre par moments plaisant pour faire retomber l’ensemble en mode montagnes russes (son solo, mélodieux, est agréable quand son refrain est chiant comme la pluie en Normandie…), "The Harponeer" n’y arrive pas, "Sodom & Gomorrah" tourne vite en rond comme "Occult Perpetrator" (insupportable break à base de "Hey")…
En voulant créer des ambiances, SODOM nous fait presque fuir : j’en veux par exemple pour preuve l’intro interminable de "Waldo & Pigpen" de plus d’une minute trente qui semble se suffire à elle-même ! J’ai d’ailleurs cru à un titre instru lors de sa découverte...

SODOM s’évertue à tenter d’alterner Thrash Punk Metal - Blackfire est passé par là ? - par à coups ("Indoctrination") et ambiances malsaines beaucoup trop dans l’esprit de SLAYER une fois encore ("Deshumanized").
Comme de tout ? Ils ont allongé le titre éponyme pour dépasser les sept minutes et le rendre moins intéressant ! Il faut le faire ! L’introduction interminable désormais a permis à mon jeune frère (la quarantaine maintenant tout de même) de me dire que ce riff lui faisait penser à celui de l’Inspecteur Gadget !!! C’est vous dire comme je me suis étranglé mais en le réécoutant, il y a avait effectivement un petit air… Bref, il semblerait donc que l’on n’ait pas grand-chose à raconter ici. Je suis en colère car j’avais vraiment apprécié la version sur "Out Of The Frontline Trench".
J’ai beau chercher mais le filon des pépites semble épuisé : j’ai d’ailleurs à ce titre mis un point d’honneur à mettre à jour la discographie du combo tout en kro-expressant l’intégralité des Allemands pour vous proposer un avis le plus objectif possible. Conscient d’avoir saoulé sans doute certains voire beaucoup avec ce principe, je dois toutefois affirmer que SODOM n’avait pas son pareil pour proposer au moins un duo de monuments qui réveillerait un mort… Ce "Genesis XIX" ne remplit pas cette mission, ne respectant pas encore moins la tradition.

En douze titres et presque cinquante-cinq minutes, SODOM fait pschiiiitttt…
Comment ne pas écrire "Tout ça pour ça" ? En connaissant la discographie du groupe, il est évident que nous sommes en mesure et en droit d’en attendre bien davantage. Les perpectives offertes avec la refonte du line-up (je ne parle pas de noms mais bien du fait de passer à quatre) et les derniers E.P avaient pourtant laissé entrevoir un potentiel.
Trop long car sans temps forts ou bien sans temps forts donc trop long, "Genesis XIX" s’écoute sans beaucoup d’efforts et surtout d’envie. C’est bien simple, impossible de citer un morceau marquant, à part peut être "Friendly Fire" : agressif, puissant et sans retenue, SODOM lâche ENFIN les chevaux et thrashe comme on le voudrait encore et toujours.

Fade et sans grande saveur, "Genesis XIX" déçoit. Là où initialement tout semblait indiquer une situation idéale, on se retrouve avec une sorte d’éclipse plutôt que d’influences positives des astres… Comme quoi, arrêtons d’espérer et jugeons donc plutôt sur pièce. "Blind Superstition" est le nom de la première piste de cet album… J’aurais du m’y attendre...


Note réelle : 2,5/5.

Top : "Friendly Fire".

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   FENRYL

 
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- Tom Angelripper (basse, chant)
- Frank 'blackfire' Gosdzik (guitare)
- Toni Merkel (batterie)
- Yorck Segatz (guitare)


1. Blind Superstition
2. Sodom & Gomorrah
3. Euthanasia
4. Genesis Xix
5. Nicht Mehr Mein Land
6. Glock N’ Roll
7. The Harponeer
8. Dehumanized
9. Occult Perpetrator
10. Waldo & Pigpen
11. Indoctrination
12. Friendly Fire



             



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