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THRASH METAL  |  STUDIO

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DESTRUCTION - D.e.v.o.l.u.t.i.o.n (2008)
Par FENRYL le 26 Novembre 2008          Consultée 5970 fois

Pour tous les néophytes ou ignorants en thrash metal, DESTRUCTION est un combo germanique qui officie depuis 1982 ! Depuis ses débuts, le groupe a su très vite prendre le pouvoir sur la scène européenne aux cotés de noms tels que SODOM, KREATOR ou TANKARD...
Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'en 25 ans, le trio aura eu son lot de détracteurs et d'aficionados... Même ici, entre nos murs, le groupe divise !
Depuis sa reformation en 1999 (suite au retour de Schmier au chant après son éviction dix ans plus tôt), DESTRUCTION oscille entre de jolies réussites mais également des produits vides de sens et de créativité. Que doit-on attendre de ce nouvel opus ? Était-on en droit d'en espérer quelque chose après un « Thrash Anthems » plutôt réussi ?
En effet, à l'instar d'un Max Cavalera qui s'offrait le luxe de nous pondre la même année un album « projet parallèle » avec son frangin (CAVALERA CONSPIRACY) puis un nouvel opus de sa chose (SOULFLY), tonton Marcel nous a déjà sérieusement gâté en faisant renaître de ses cendres son bébé HEADHUNTER (trio formé pendant sa période de disette DESTRUCTIONienne à l'époque) en 2008 de fort belle façon (*). Quand on sait que le sieur annonçait fièrement que nombre des compos de cet album était originalement prévu pour figurer sur ce « D.E.V.O.L.U.T.IO.N », je dois vous avouer avoir abordé cet opus avec méfiance...
Une pochette à l'artwork chargé mais glauque à souhait qui nous propose un principe d'art plastique relativement classique (le bon coup de l'image chargée qui prend une autre forme en vue globale...), un pseudo jeu de mots en guise de titre et nous voilà en charge de la découverte de ce dernier opus... Qui très vite ronronne puis transpire la facilité et le « j'me suis pas foulé sur ce coup là ».
Pas de chance, cette production de l'année est loin de remplir son contrat. Nous avons le droit à un DESTRUCTION en mode « flemmard »: un titre qui repose sur un acrostiche (poème fondé sur une figure de style consistant en ce que les initiales de chaque vers, lues verticalement de haut en bas, composent un mot ou une expression se rapportant au sujet du poème. Ici, le titre de l'album correspond donc à la première lettre de chacun des différents morceaux de la galette), des compos formatées les unes à la suite des autres, une absence d'originalité... Je dois continuer ?
Il faut tout de même reconnaître qu'il est difficile d'écouter un album du trio pour ce qu'il est. En effet, la discographie présente sur votre gauche est tout de même élogieuse, que diable ! Comment aborder une nouvelle galette sans regarder dans le rétro ? Et c'est sans doute ce qui fait mal !
Lorsque l'on décide de reprendre le rythme d'un album par an, il faut se donner les moyens et ne pas succomber aux sirènes du mercantilisme.
Marre de devoir dire « Tiens, ce titre sonne comme... », « Là, on dirait du ..... ». Et ce n'est pas le fait de faire intervenir des guests qui me fera changer d'avis. Certes, ce sont les deux-trois trucs qui sauvent le truc: on retrouve ainsi sur "Urge (The Greed Of Gain)" notre Jeff Waters (ANNIHILATOR) immédiatement identifiable sur un solo à son toucher de gratte inimitable et tellement génial. Sur ce même morceau, Gary Holt (EXODUS) apporte sa contribution six-cordiste (tout aussi identifiable !). On signalera la présence de Vinnie Moore sur le solo du titre éponyme.
J'aurais beau vous dire que la production est difficilement attaquable, que Marc Reign est toujours aussi efficace derrière son kit batterie, que Mike Sifringer... bah, fait du Mike Sifringer (ce qui veut tout dire...) carré, efficace mais sans grande inventivité, rien ne fera en sorte de sauver ce « D.E.V.O.L.U.T.I.O.N » de l'étiquette qui le qualifie le mieux: du thrash fadasse et finalement pénible.
Même notre bon Marcel "Schmier" Schirmer nous propose toujours ce timbre de voix aussi particulier dans la sphère Thrash metal: ce mélange de voix sur-aiguë et d'agressivité latente qui a su se montrer terriblement efficace jusqu'alors devient ici lourd car sans modulation ni inventivité au service de l'ensemble. En bref, et une fois encore, rien de neuf ici bas...

Un album de DESTRUCTION, finalement, c'est un peu comme un nouvel opus de AC/DC ou de MOTÖRHEAD: on sait à quoi s'attendre, c'est toujours plus ou moins la même chose ?
En somme, oui.
Mais là , stratégiquement, cela ne tient pas la route... Pourquoi ? Et bien si vous veniez à me demander où placer vos deniers en ces temps de disette et de crise financière, je vous conseillerais sans hésiter le dernier album de... HEADHUNTER (*), du même Schmier !
En résumé, s'il ne devait en rester qu'un pour cette année 2008 dans l'espace germanique thrash, vous savez où investir sans hésiter.... A bon entendeur...

Verdict: 2/5.

Sympa: « Vicious circle » (mon morceau préféré), « Devolution »...


(*): « Parasite of Society » que je vous recommande chaudement au passage, vous l'aurez donc compris !

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   FENRYL

 
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- Marc Reign (batterie)
- Marcel 'schmier' Schirmer (chant, basse)
- Mike Sifringer (guitare)


1. Devolution
2. Elevator To Hell
3. Vicious Circle - The Seven Deadly Sins
4. Offenders Of The Throne
5. Last Desperate Scream
6. Urge (the Greed Of Gain)
7. The Violation Of Morality
8. Inner Indulgence
9. Odyssey Of Frustration
10. No One Shall Survive



             



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