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HARD ROCK  |  LIVE

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1969 Deep Purple
  Live In Montreux 1969
1970 In Rock
1971 Fireball
1972 Made In Japan
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1974 Burn
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1975 Come Taste The Band
1976 Made In Europe
1977 Last Concert In Japan
1984 Perfect Strangers
1987 The House Of Blue Lig...
1990 Slaves And Masters
1993 The Battle Rages On
1996 Purpendicular
1998 Abandon
2003 Bananas
2005 Rapture Of The Deep
2011 Phoenix Rising
  Live At Montreux 2011
2013 Now What ?!
  Perfect Strangers Live
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2020 Whoosh!
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2022 Live In Hong Kong 2001
2024 = 1
 

- Style : Sir Lord Baltimore, Astrakhan, Day Six, Hällas, Dewolff, Motorowl, Inglorious, Voodoo Circle, Sunstorm
- Membre : Yngwie Malmsteen, Blackmore's Night, Rock Aid Armenia, Gillan, The Dead Daisies, Glenn Hughes, Whitesnake, Trapeze, Gary Moore, Kansas, Ian Gillan Band, Black Sabbath, Brazen Abbot, David Coverdale, Black Country Communion, Joe Lynn Turner, Rainbow
- Style + Membre : Michael Schenker, Coverdale - Page
 

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DEEP PURPLE - The Official (overseas) Live Series – Stockholm 1970 (2014)
Par JEFF KANJI le 27 Juillet 2020          Consultée 3574 fois

1970 est une année-charnière pour DEEP PURPLE qui vit une véritable crise identitaire ; le Mk 1 collapse sous l'impatience de Jon Lord qui recrute les chanteur et bassiste d'EPISODE SIX : Ian Gillan et Roger Glover. Décidant de pousser tous les vu-mètres dans le rouge, DEEP PURPLE se transforme pour devenir une entité infiniment plus Heavy, qui retrouve toute sa philosophie basée sur l'énergie live, catalysée sur un "In Rock" qui inaugure un trio d'albums qui va consacrer le groupe et cette incarnation, le célébrissime Mark II. Pour la petite histoire, c'est Terry Reid qui avait été approché pour le poste de chanteur, qu'il aura décliné, après avoir refusé également près de deux ans plus tôt de se joindre aux NEW YARDBIRDS, leur recommandant le jeune Robert Plant.

Si bien qu'à cette époque, chacune des apparitions live du combo est une expérience absolument unique et incroyable. Unique car le groupe préfère toujours laisser parler l'instant plutôt que de se perdre en démonstrations. Et cela peut sembler curieux quand on observe les durées-fleuve que pouvaient atteindre certains titres à cette époque, ce qui fait que deux concerts ne pouvaient être ne serait-ce que semblables. La discographie de DEEP PURPLE est d'ailleurs à cette image : le ratio albums studio/live est incroyablement déséquilibré, mais c'est là toute la philosophie d'un groupe.

Incroyable également car DEEP PURPLE est sans conteste le groupe le plus virtuose du trio Hard Rock de l'époque, qui entre deux dialogues guitare-clavier propose des riffs intenses sur orgue qui déchire les enceintes et bien plus responsable de la saturation de la musique de PURPLE que la stratocaster de Blackmore, qui se démarque lui par un jeu d'une incroyable musicalité, tantôt délicat et délicieusement nuancé, pas loin d'un Jeff Beck, tantôt furieusement cradingue selon le moment et l'ambiance. Il fait étalage d'une sacrée maîtrise musicale, car il faut bien que chacun s'en rende compte : 75% du concert est improvisé ! Et non sans malice parfois, comme quand Jon Lord prend malicieusement "Le Matin" d'Edvard GRIEG à l'intervalle de seconde pour en délivrer une version affreusement et délicieusement dissonante, qui suscite les rires et applaudissements du public.

Le concert du 12 novembre 1970 nous est parvenu grâce au travail remarquable des techniciens de la Sveriges Radio qui retransmettait le concert de Stockholm sur ses ondes. Pour vous donner une idée du bol qu'avaient les Suédois et la longueur d'avance qu'ils ont désormais sur beaucoup de monde : cette station était alors la seule existante en Suède... Et elle diffusait un Live de DEEP PURPLE... En 1970 ! Ce concert ultra énergique et tout aussi percutant que le seront les enregistrements plus célèbres des années suivantes et bénéficie d'une prise de son propre qui permet de bénéficier des nuances de jeu parfois extrêmes de DEEP PURPLE, des screams de "Child In Time" qui déchirent les enceintes au diminuendo de "Wring That Neck" qui permet d'apprécier la finesse de jeu de Paice, en passant par les bongos de Gillan sur "Mandrake Root".

DEEP PURPLE sur cette tournée est en train de gagner ses lettres de noblesse, et il ne faudra pas s'étonner de le voir rechercher de plus en plus ce son brut et saturé en studio… Ce que les possibilités techniques ne permettront pas avant un petit moment. En attendant, le groupe envoie le bois avec son état d'esprit du moment (et les deux enregistrements de l'Olympia onze jours plus tôt permettent d'apprécier une expérience différente, moins bruitiste sur "Mandrake Root" par exemple, pendant laquelle le groupe ne semble plus trop savoir où aller passé les vingt minutes sur la prestation de Stockholm).

Par ailleurs ce concert, qui existait déjà par ailleurs depuis 1988 sous le titre "Scandinavian Nights" bénéficie d'un travail de dépoussiérage qui restitue à merveille l'essentiel : la musique. La version 88 de Connoisseur Collection commettait par ailleurs le sacrilège de tuer la continuité du concert en redispatchant les titres (sans doute de manière à le faire tenir sur le vinyle). Ainsi nous avons droit à la présentation en introduction de "Speed King" qui met le concert sur orbite, sans que le groupe n'ait pris le temps de vérifier le son et de s'accorder bruyamment et d'une setlist qui prend tout son sens. Comme présenté, j'espère que chacun aura compris que cette sortie, comme la plupart de celles de PURPLE, s'adresse à un public averti, amateur des Lives d'une part, et qui ne craint pas d'être embarqué dans une expérience dont il ne maîtrisera rien, si ce n'est le thème principal énoncé en début de morceau, parfois simple prétexte à partir en improvisation, comme le "Paint It, Black" des STONES ici qui introduit et conclut le solo de batterie musclé et endurant dont Ian Paice se rend l'un des maîtres avec John Bonham.

Toujours difficile de noter un Live pour en donner une appréciation objective car l'aventure y est différente pour chacun, et si certains soirs sont parfois meilleurs que d'autres, le DEEP PURPLE Mark II venait à ce moment-là de trouver pleinement sa voie, et il était alors inarrêtable. Les deux ans et demi qui suivront le verront délaisser en partie les longues jams pour s'arque-bouter sur le répertoire composé (ici "Mandrake Root" et "Wring That Neck" sont les seuls vestiges d'une époque révolue et totalisent à elles deux une heure), ouvrant une voie royale à "Made In Japan" qui présentera peut-être le meilleur équilibre entre improvisation et compositions construites portées à la scène. Mais ne serait-ce que pour les performances de Gillan et Blackmore (ce dernier, non content de sortir de vingt-cinq minutes de "Wring That Neck" enchaîne sur un solo de six minutes !), ce "Stockholm 1970" mérite toute votre attention.

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   JEFF KANJI

 
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- Ritchie Blackmore (guitare)
- Ian Gillan (chant, percussion)
- Roger Glover (basse)
- Jon Lord (orgue, claviers)
- Ian Paice (batterie, percussions)


1. Speed King
2. Into The Fire
3. Child In Time
4. Wring That Neck
5. Paint It, Black

1. Mandrake Root
2. Black Night
- Bonus
3. Wring That Neck (live Paris 1970)
4. Mandrake Root (live Paris 1970)
5. 1971 Jon Lord Interview

- Dvd - Doing Their Thing – Live At Granada Tv 19
1. Speed King
2. Child In Time
3. Wring That Neck
4. Mandrake Root



             



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