Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (32)
Questions / Réponses (1 / 1)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1976 High Voltage
  Dirty Deeds Done Dirt...
1977 Let There Be Rock
1978 Powerage
1979 Highway To Hell
1980 Back In Black
1981 For Those About To Ro...
1983 Flick Of The Switch
1985 Fly On The Wall
1988 Blow Up Your Video
1990 The Razors Edge
1997 Covered In Black: An Ind...
2005 Family Jewels (dvd)
2014 Rock Or Bust
2020 Pwr/up
 

- Style : Gotthard, Krokus, Montrose, Jailbirds, D-a-d, Sideburn, Drivin N' Cryin, Mc Queen Street, Kix, JohnИy Crash, Buckcherry, Cinderella, Soul Doctor, Airbourne
- Membre : The Firm, Uriah Heep, Dio, Asia
- Style + Membre : Damage Control
 

 Highway To Acdc (5831)
 Site Officiel Du Groupe (2771)
 Facebook (39)
 Youtube (33)

AC/DC - Rock Or Bust (2014)
Par DARK SCHNEIDER le 23 Décembre 2014          Consultée 20880 fois

J’entends déjà au fond de la salle des gens hurler. Les mecs d’AC/DC sont trop vieux vous dites ? Ils deviennent pathétiques, il faut savoir raccrocher quand il en est temps, surtout après le départ pour de tristes raisons du fondateur et mythique Malcolm Young ?
Mais ces mecs font bien ce qu’ils veulent, ils n’en sont pas à leur premier coup dur, et l’intronisation de Stevie Young en remplacement de son oncle Malcolm est le gage d’un changement dans la continuité. Et de plus, au vu de leur productivité depuis un quart de siècle, on ne peut pas dire qu’ils nous ont assommé à coup de disques inutiles, les Australiens ayant parfaitement su conserver le caractère événementiel de chacune de leurs nouvelles productions. Ce n’est pas non plus les péripéties de Phil Rudd, en mode Breaking Bad, qui doivent ternir cette sortie. Ce mec a toujours été borderline, et oui, AC/DC n’est pas ce gentil groupe de Hard Rock comme on voudrait parfois nous le faire croire. Ce n’est pas parce que le public du groupe est désormais composé pour moitié de cadres moyens aux cols serrés, qui ont bénéficié de leur place de concert grâce à leur comité d’entreprise, qu’il faut croire pour autant qu’AC/DC soit devenu un groupe respectable. On en viendrait presque à remercier Rudd en fait, il nous rappelle que quand son pote Bon Scott écrivait les textes de "Problem Child" ou "Dirty Deeds...", son inspiration ne venait pas de nulle part. Donc les inquisiteurs du droit à faire de la musique, vous êtes priés de vous taire.

In Rock We Trust : tout est dit. "Rock Or Bust" annonce la couleur d'emblée avec le refrain de son titre éponyme. Malgré les épreuves, AC/DC se relève et continue de servir le Rock. Le groupe a toujours été un des plus fervents ambassadeurs du Rock, en fait il est le Rock. Et ce title track d’ouverture nous rassure sur cet état de fait. On décèle même un véritable regain d’énergie par rapport aux livraisons précédentes. Le riff porte le sceau immédiatement reconnaissable du groupe, et nous rappelle le millésime 1983. Il y a un petit côté "Nervous Shakedown" dans ce morceau vous ne trouvez pas ? Amusant cette ressemblance avec "Flick Of The Switch", qui ne concerne pas que ce titre d’ouverture mais l’ensemble de l’album, d’autant qu’il s’agit d’une époque où Rudd n’était pas non plus très bien dans ses baskets. Il y a également un petit côté "For Those About To Rock", qui était le dernier album en date à contenir le mot Rock, hum hum. Le second titre, "Play Ball", nous confirme aussitôt ces bonnes impressions. C’est simple, direct, ça parle de gonz' et ça groove, c’est ce qu’on aime chez ce groupe. AC/DC nous aurait-il livré une nouvelle bombe ? Non. Ces premières impressions positives vont vite s’étioler. Car après "Play Ball", le train du Rock’n’Roll défile, pépère, plus train corail que TGV. On reste un spectateur attentif, bienveillant, on ne s’ennuie pas… Mais rien ne nous fait sursauter. Et une fois le spectacle terminé, on s’en retourne à nos activités habituelles sans que l’on ait été bouleversé outre-mesure.

Et oui, "Rock Or Bust" est finalement un disque moyen. Entre Hard Rock, Boogie Rock, et quelques passages bluesy, le groupe distille ses ingrédients habituels sans génie. Les compos sont toutes concises, trop courtes pour laisser le temps à de bonnes idées de se développer. Les chœurs de sales gosses sont de la partie ("Miss Adventure"), et le morceau sombre de circonstance aussi ("Dogs Of War", qui aurait pu s’imposer comme un titre essentiel s’il ne sonnait pas autant comme une redite de "War Machine"). Tout cela est agréable mais sans étincelle, on sent le groupe qui se contente d’appliquer à la lettre le cahier des charges. Pourtant, Brian Johnson a mangé du lion : sa voix semble carrément rajeunie grâce à une utilisation efficace des effets (et hop, un peu de reverb 80’s bien dosée, telle une pilule miraculeuse) et d'un mixage subtil. Moins bluesy qu’à l’époque "Ballbreaker"/"Stiff Upper Lip", mais résolument Hard. Même Angus de son côté se montre généreux en interventions lead, tandis que Stevie clone parfaitement Malcolm. Quant à la section rythmique, elle est inébranlable, comme toujours quand Rudd est derrière les fûts. Mais tout cela ne suffit pas. Et peut-être faut-il y voir ici les conséquences du départ définitif de Malcolm. On le sait, c’était lui le principal compositeur du groupe, et force est de constater que "Rock Or Bust" est très loin de la variété de "Black Ice", et même s’il est plus énergique que ce dernier, doté d’une production plus lumineuse, il est cependant moins bon. Pourtant, Malcolm Young est bel et bien crédité pour ce disque, mais il semblerait que son apport ne consiste qu'en de vieilles idées mises en forme par ses compères.

"Rock Or Bust" se contente de trop peu. On retiendra les deux singles d’ouverture, ainsi que peut-être "Dogs Of War". Il n y a rien de mauvais, pas de morceau raté ou irritant. Mais on est déçu. Que voulez-vous ? Il y a des groupes qui ont atteint un tel statut de légende que sortir un album juste correct ne peut pas satisfaire le peuple. "Rock Or Bust" est un album routinier dont la durée de vie semble bien faible : les prétextes à le ressortir de l’étagère seront rares quand à ses côtés il y a des "Back In Black" et même "Black Ice". Peut-être que finalement le défi fut trop relevé pour un Angus désormais privé de sa moitié... Et c'est peut-être là aussi où il faut voir du positif dans ce disque. Car en soi, même s'il est franchement anecdotique, ce "Rock Or Bust" n'a rien non plus de déshonorant, et dans un contexte aussi difficile pour le groupe, c'en est presque une prouesse. En aucun cas on en ressort avec le sentiment d'avoir écouté le disque de trop. Les idoles d'hier ne peuvent plus être au top, mais est-ce une raison pour les enterrer ? Bien sûr que non !

A lire aussi en HARD ROCK par DARK SCHNEIDER :


DEEP PURPLE
Now What?! (2013)
Un retour au sommet

(+ 3 kros-express)



URIAH HEEP
Abominog (1982)
Un HEEP nouveau qui arrache


Marquez et partagez




 
   DARK SCHNEIDER

 
   FENRYL
   JEFF KANJI
   MULKONTHEBEACH

 
   (4 chroniques)



- Brian Johnson (chant)
- Angus Young (guitare)
- Stevie Young (guitare)
- Cliff Williams (basse)
- Phil Rudd (batterie)


1. Rock Or Bust
2. Play Ball
3. Rock The Blues Away
4. Miss Adventure
5. Dogs Of War
6. Got Some Rock & Roll Thunder
7. Hard Times
8. Baptism By Fire
9. Rock The House
10. Sweet Candy
11. Emission Control



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod