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AC/DC - Flick Of The Switch (1983)
Par DARK SCHNEIDER le 9 Juillet 2014          Consultée 16385 fois

Au tout début des années 80, AC/DC était un groupe à la mode, il faut bien le dire. "For Those About To Rock" avait été très froidement accueilli par la critique et de nombreux fans mais cela ne l'avait pas empêché de très bien se vendre et d'être suivi par une tournée triomphale. Mais ensuite le phénomène "Thriller" passa par là, contribuant à expulser AC/DC des ondes radio. Et surtout, toute une nouvelle garde du Hard Rock américain, qui doit pourtant beaucoup aux boys australiens, émergea et voulut sa part du gâteau : AC/DC avait intérêt à sortir un album de haut niveau s'il espérait continuer de régner en maître sur le Hard Rock. "Flick Of The Switch" fut donc cet album chargé de rétablir le courant de haut voltage : peine perdu, il ne fit que court-circuiter la carrière du groupe.
Démolis de tous les côtés à sa sortie, "Flick Of The Switch" est certainement l'album d'AC/DC qui jouit le plus d'une réhabilitation a posteriori de la part des fans. Mais il faut savoir raison garder. Si les critiques d'époques ont clairement été impitoyables envers le groupe, hurler au chef d'œuvre incompris est tout aussi excessif. Ceci dit, tout comme son prédécesseur, "Flick Of The Switch" est tout simplement un bon disque, mais aussi l’œuvre d'un groupe qui vivait une passe difficile dans son existence.

Une chose est sûr, le groupe n'a pas voulu réitérer l'erreur précédente : exit Mutt Lange (et une bonne partie de l'équipe entourant le groupe), cette fois-ci on ne travaille qu'en famille. Les frères Young décident donc de produire eux-mêmes l'album, épaulés en réalité par l'inséparable duo Georges Young et Harry Vanda. Le but des frangins ? Retrouver un son brut à l'ancienne, proche des débuts. Une démarche tout à fait louable après les excès de "For Those". La production fut pourtant pas mal critiquée. Brute, sans artifice, puissante, les boys ont plutôt été à la hauteur de leurs intentions. Le problème étant que le public avait encore en mémoire le son plus travaillé des chefs-d’œuvre "Highway To Hell" et "Back In Black", donc forcément ça ne pouvait pas plaire à grand monde, ce retour en arrière fut mal accepté. Mais avec le recul, il n'y a pas grand chose à reprocher au son de "Flick Of The Switch", sur lequel chaque instrument est parfaitement à sa place...et notamment la batterie de l'implacable Phil Rudd.

Phil Rudd, dont la présence dans le groupe est plus qu'essentielle pour insuffler ce groove tellement unique, n'en pouvait plus. Entre les excès de drogues, le deuil de Bon très difficile à supporter, la goutte d’eau qui fit déborder le vase fut une confrontation physique avec l'impulsif Malcolm. A peine le temps d'enregistrer ses parties de batterie qu'il quitta le groupe : une perte très lourde de conséquences. Des doutes subsistent encore pour savoir si c’est bien lui qui joue sur l’intégralité de l’album : à défaut de connaître la vérité, il s’avère que le jeu de batterie sur cet album ne dénote en aucun cas des précédents.

Reste donc la musique. Et franchement, ce "Flick Of The Switch" est un album solide et un des plus rente-dedans du groupe. AC/DC décide de revenir à un style plus épuré. Des riffs à trois accords puissants et dotés d'une grande clarté, des refrains systématiquement chantés en chœurs qui restent très facilement ancrés dans notre cerveau reptilien, un ensemble qui groove à mort : il apparaît très difficile de ne pas remuer de la tête en écoutant cet album. A commencer par l'excellent "Guns For Hire" avec son intro bouillonnante, sa descente d'accords terrible, son refrain qui bute : un morceau qui ne fait pas dans la dentelle, irréprochable, rehaussé par les paroles poétiques et sensibles de Jonna.
L’énergie déployée tout au long du disque est évidente, et c'est d’ailleurs la dernière fois que le groupe se montrera aussi agressif sur l'ensemble d'un album. Des titres comme "Flick Of The Switch" et son refrain qui arrache, le très speed et nerveux "Landslide", ou encore la déflagration finale "Brainshake", dépotent grave ! Chose amusante, le groupe règle même ses comptes avec les autorités belges sur "Bedlam In Belgium", c’est que les gars d’AC/DC sont plutôt du genre rancunier.

Le groupe parvient également à se montrer tout aussi virulent sur des morceaux plus mid-tempo. Il en est ainsi du titre d'ouverture "Rising Power", bien hargneux, qui renoue quelque part avec l'esprit d'un "Dirty Deeds", le très bon "This House On Fire", certainement le titre le plus travaillé de l’album, ou encore le single "Nervous Shakedown", et ses couplets très lourds pour du AC/DC.

Mais comme on l'a dit, "Flick Of The Switch" ne saurait être qualifié de grand disque. Le problème c'est que l'ensemble est un peu trop homogène, trop prévisible. Seul "Badlands" apporte un peu de nouveauté avec son rythme sudiste, mais ne va pas vraiment à fond dans sa démarche, et son refrain se fait plutôt lourdingue pour le coup. L'emploi très systématique des chœurs, bien qu'efficaces, peut lasser à force. Et puis honnêtement, ça manque d'un classique évident ("Guns For Hire" n'obtiendra jamais ce statut) et d'un riff monumental. On notera incontestablement que la face B est en dessous de la face A, et contient le seul titre que l’on est susceptible de qualifier de mauvais : le très pachydermique "Deep In The Hole".

Certains ont voulu voir en ce disque un virage Heavy Metal dans la musique d'AC/DC, c'est tout à fait exagéré. Les racines blues sont toujours bien présentes, les accords ouverts aussi, Angus ne s'est pas transformé en un shredder invincible et en cherchant bien on y trouvera des traces de boogie. Il est vrai que Jonna sort souvent les crocs, mais cela ne veut rien dire (bon nombre de chanteurs de Heavy ont des voix plus douces que les Hard Rockeurs). Au contraire, il faut plutôt y voir un retour à l'esprit de morceaux comme "Dirty Deeds", "Problem Child" ou "Bad Boy Boogie", le côté méchant des Australiens, ni plus ni moins.

"Flick Of The Switch" est un album sincère, bon, enregistré dans des conditions tendues, qui ne mérite aucunement l’opprobre. La seule chose qui est franchement condamnable, c’est la pochette : mal faite, on peut aisément croire qu’Angus pose un vase sur une étagère.
Les gars d'AC/DC avaient déjà tiré leurs meilleures munitions, mais ils en avaient encore dans la cartouchière, pas du même calibre certes, mais toutes aussi mortelles.

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   (2 chroniques)



- Brian Johnson (chant)
- Angus Young (guitare)
- Malcom Young (guitare)
- Cliff Williams (basse)
- Phil Rudd (batterie)


1. Rising Power
2. This House Is On Fire
3. Flick Of The Switch
4. Nervous Shakedown
5. Landslide
6. Guns For Hire
7. Deep In The Hole
8. Bedlam In Belgium
9. Badlands
10. Brain Shake



             



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