Écouter un nouvel album d’AC/DC, c’est comme retrouver un vieil ami que l’on n’a pas revu depuis des lustres. On est heureux de le revoir, de retrouver nos rapports là où on les avait laissés. Aurons-nous encore des choses à nous dire ? Voilà la question. Et il y a donc une chance sur deux pour que celui-ci ait vécu 1000 fois plus que nous, ou à l’inverse qu’il n’ait pas changé d’un iota, avec ses idéaux d’antan inchangés et son sac US sur le dos…

Malheureusement avec ce "Rock Or Bust", la seconde éventualité est la bonne ! Aucune surprise à l’horizon, le groupe dégainant invariablement la même formule à l’infini. Rythmes binaires au possible, guitares plates et sans relief, compositions d’un classicisme affligeant ou la magie ne transparaît à aucun moment, les écoutes répétitives s’avérant laborieuses.
"Play Ball", "Rock Or Bust", "Dogs Of War" sont autant de missiles chargés à blanc qu’ils en sont inoffensifs. Le pauvre Phil Rudd ne connaît qu’un seul fût, celui de la caisse claire, mais au vu de ce qui lui est proposé, il n’a pas vraiment le choix. Un désastre total !

Un groupe légendaire comme AC/DC aurait pu nous proposer un album bourré d’inspiration sans une once de nouveauté que nous nous en serions trouvés contentés. Après tout, le fan de musique sait toujours lui trouver la qualité qui est la sienne, à condition qu’elle lui soit proposée, aussi convenue soit elle. Mais là, c’est la bérézina à tous les étages…

Il faut savoir que le fan ultime d’AC/DC est le même que celui de Mylène FARMER ou de Johnny HALLYDAY, il achète tout, de la version collector de l’album en passant par le pin’s et le papier-toilette, et ne supporte pas d’être remis en question. Sa vision est toujours la meilleure !!!
Et bien non, "Rock Or Bust" est bel et bien un album ennuyeux, poussif et sans cœur.
Tout juste "Miss Adventure" mériterait une bienveillance un peu forcée…

Le grand Malcolm aurait t’il fait mieux ? Nous ne le saurons jamais, mais son absence se fait bien ressentir. Le neveu fait de son mieux, mais l’homme n’est plus là sur disque pour nous donner la réponse…

Du très, très mauvais AC/DC… Les gars sont à bout et Angus joue à l’aveugle en se cognant dans les meubles… Reste Brian, inébranlable, pauvre de lui…