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METAL PROG  |  STUDIO

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1974 Rush
1975 Fly By Night
  Caress Of Steel
1976 2112
  All The World's A Stage
1977 A Farewell To Kings
1978 Hemispheres
1980 Permanent Waves
1981 Moving Pictures
  Exit... Stage Left
1982 Signals
1984 Grace Under Pressure
1985 Power Windows
1987 Hold Your Fire
1989 Presto
  A Show Of Hands
1991 Roll The Bones
1993 Counterparts
1996 Test For Echo
2002 Vapor Trails
2004 Feedback
2007 Snakes & Arrows
2012 Headlong Flight
  Clockwork Angels
 

- Style : Dream Theater, Jethro Tull, Crusade, Yes, Day Six, Graphic Light Theory, Speaking To Stones, The Vicious Head Society, Hällas, Odd Logic, Styx, Maschine, Queen, Mind's Eye
- Membre : Rock Aid Armenia, Envy Of None
 

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RUSH - Caress Of Steel (1975)
Par DARK BEAGLE le 11 Février 2019          Consultée 4051 fois

Battre le fer tant qu’il est chaud… C’est ce que fait RUSH en cette année 1975 en publiant un second album, ce "Caress Of Steel" faisant donc suite à "Fly By Night" et sa chouette harfang. Ici, la pochette se veut moins marquante. D’ailleurs, l’illustration aurait dû être argentée pour faire ressortir le côté acier, mais une erreur d’impression donne ce côté plutôt cuivré, qui ne sera jamais corrigé par la suite. Finalement, ce n’est pas plus mal, cela colle assez bien avec les paroles du premier titre, mais nous y reviendrons. Le truc, c’est que cette fois-ci, les musiciens ne proposent que cinq morceaux, dont un qui occupe à lui seul toute la face B du 33-tours.

RUSH a donc franchi le pas. Ce que l’on pouvait supputer à l’écoute de "Fly By Night" se confirme donc ici : les Canadiens se laissent tenter par la voie Progressive du Rock, à l’instar d’un KANSAS. Et comme KANSAS, les influences restent très anglaises, comme YES et CAMEL pour les longues pièces et encore et toujours LED ZEPPELIN pour les morceaux les plus concis. Ici, le groupe va même oser le pari un peu fou de nous proposer deux titres très longs, "The Necromancer" et "The Fountain Of Lamneth".

Mais avant de passer aux deux plats de résistance, il convient de servir un apéro assez corsé. RUSH va enchaîner trois morceaux d’une durée plus abordable en ouverture, dont le classique "Bastille Day" pour mettre le feu aux poudres. Encore une fois, on sent l’attrait qu’à eu le Dirigeable sur ces jeunes gens. Le riff d'Alex Lifeson est viscéral, la basse de Geddy Lee est très présente, pesante, tandis que Neil Peart en met plein les oreilles avec son jeu de batterie éclatant. Les Canadiens parlent donc de la révolution française et de cette fameuse guillotine qui aura tranché bien des têtes. Un morceau monumental, donc, souvent joué sur scène par la suite. Et un titre comme ça, forcément, ça vient faire de l’ombre sur le reste si ça ne se met pas à la même hauteur.

Ce n’est pas que "Think I’m Going Bald" et "Lakeside Park" soient mauvaises. Prises individuellement, ce sont deux bonnes petites chansons Hard Rock soignées, menées par la voix criarde de Lee qui leur confère un charme que seul RUSH savait donner de cette manière, mais après "Bastille Day", elles manquent clairement d’un truc. D’une petite chose en plus qui les feraient passer du stade de « sympathiques » à « renversantes ». Et encore une fois, la bande à Page et Plant ne semble pas très loin. Nos Canadiens sont toujours incapables de se sublimer sur toute la longueur d’un disque et la suite ne fera que confirmer cet état des faits.

Parce que les deux morceaux-fleuves ne sont pas exempts de défauts. Souvent, quand il s’agit de produire de longues pièces, leur réussite réside souvent dans la qualité des enchaînements, surtout quand elles sont chapitrées comme c’est le cas ici. Et à cet exercice, RUSH se montre encore un peu maladroit, voire immature. Il y a de l’idée, certes, mais le groupe prend souvent trop de temps pour développer son idée, se montre trop bavard et peine à amener son sujet et il en réside des enchaînements grossiers qui viennent mettre à mal la fluidité dont ces morceaux auraient vraiment besoin.

"The Necromancer" se veut toutefois un peu plus digeste, même si elle tarde à vraiment démarrer. Les riffs sont plus sombres, plus désenchantés, mais ils délivrent des mélodies accrocheuses. On remarquera aussi la propension de Neil Peart à proposer des paroles de plus en plus riches et recherchées, racontant de véritables petites histoires avec un certain talent même s’il fera nettement mieux par la suite. "The Fountain Of Lamneth" n’est pas à jeter non plus, certains passages sont mêmes très beaux ("In The Valley", "The Fountain"…) mais encore une fois la construction s’avère trop hachée, trop maladroite par moments pour se montrer totalement réussie.

La plus grosse erreur de RUSH aura peut-être de ne pas se laisser assez de temps pour mûrir ses compositions. "Caress Of Steel" n’est pas tout à fait un disque bâclé, mais il sent un peu trop la précipitation pour espérer devenir une référence. Mais il n’est pas totalement inutile. Il nous montre un trio de musiciens ambitieux qui cherchent à se dépasser et qui s’en donnent les moyens, à travers des titres auxquels peu de groupes, à ce moment de leur existence, se seraient risqués. Ce sera à force de persévérance que RUSH finira par percer, mais pour le moment, il fait encore ses gammes et aura encore besoin d’un peu de temps pour vraiment s’épanouir.

Note réelle : 2,5/5, baissé à 2/5.

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   DARK BEAGLE

 
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   (2 chroniques)



- Geddy Lee (basse, chant)
- Alex Lifeson (guitare)
- Neil Peart (batterie)


1. Bastille Day
2. I Think I'm Going Bald
3. Lakeside Park
4. The Necromancer
- I. Into The Darkness
- Ii. Under The Shadow
- Iii. Return Of The Prince
5. The Fountain Of Lamneth
- I. In The Valley
- Ii. Didacts And Narpets
- Iii. No One At The Bridge
- Iv. Panacea
- V.bacchus Plateau
- Vi. The Fountain



             



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