Faire vrombir le moteur, c'est marrant, ça fait beaucoup de bruit, ça emmerde tout le monde, on se bidonne comme des glands devant les moues dégoutées des minettes assaillies par les relents d'essence... mais finalement on est pas plus avancé. Et dans le genre "je me la joue grosse cylindrée pour la frime", "Motörizer" est ce qui s'est fait de plus vain depuis presqu'une décennie dans le garage à Lemmy. MOTÖRHEAD en roue libre totale. Un pneu lisse qui n'accroche pas une seconde l'asphalte de notre hémisphère cérébral, qui laisse aussi indifférent qu'une poitrine inutilement siliconée. De la ferraille qu'il aurait été pertinent d'utiliser comme pièce de rechange mais qui ne se suffit en aucun cas à elle-même. Autant "Kiss Of Death" avait le bon goût de varier les registres avec un à propos exemplaire, autant "Motörizer" enchaîne les faux breaks ("One Shot Life") et les fausses bonnes idées ("English Rose", "Back On The Chain") pour finalement se retrouver sur cette même ligne droite emmerdante qu'on avait l'espace d'une seconde espéré éviter.

Euh, elle est loin la prochaine sortie ?