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SODOM - Partisan (2018)
Par DARK SCHNEIDER le 16 Mai 2021          Consultée 832 fois

Après vingt-deux ans de bons et loyaux services, Tom Angelripper fout à la porte Bernemann, avec dans ses bagages le batteur Makka arrivé en 2010 ! Tout le monde sera surpris d'une telle décision, d'autant que cela ne fut pas fait avec beaucoup de classe (via WhatsApp...). Mais pourquoi ? SODOM avait tout du power trio ultra solide, inébranlable, qui ne voulait pas revivre l'instabilité de ses premières années. Les albums s'enchaînaient, et la qualité était toujours là, évoluant dans le moule créé pour "M-16". C'est qu'on oubliait tout simplement que SODOM n'a rien d'une démocratie et qu'Angelripper en était le chef incontestable. Et il semble tout simplement que notre oncle Tom en avait un peu marre de mener une carrière bien rodée mais sans surprise, très similaire dans la forme à l'autre géant du Thrash allemand (KREATOR), les deux groupes ayant en commun de ne guère dévier d'un style établi au début des années 2000. Le temps du changement était arrivé, et cela devait se solder par un renouvellement complet du line-up.

Cette nouvelle fut d'abord accueilli froidement jusqu'à ce que l'on apprenne le nom du remplaçant de Bernemann. Surprise ! C'est Frank Blackfire qui fait son retour !! Et oui le guitariste de la période dorée "Persecution Mania"/"Agent Orange" (et aussi de l'excellent "Coma Of Souls" de KREATOR !). Rhaaa y a de quoi jubiler non ? Bah pas forcément. Car tout ça remonte à loin quand même, donc pas sûr que le Blackfire ait gardé tout son mojo de l'époque, surtout vu l'exigence physique requise pour jouer du SODOM de cette époque. On pouvait surtout craindre que ce retour ne soit encore qu'un simple coup marketing : on joue sur la nostalgie des fans en faisant revenir un ancien de la grande époque, mais faudrait aussi que l'inspiration vienne... Heureusement, Tom Angelripper est quelqu'un de fort intelligent et ne veut pas se tourner uniquement sur le passé, la nouvelle incarnation ne sera pas similaire à ce qui fut fait sur l'excellent "The Final Sign Of Evil". Blackfire aura donc droit à un acolyte, Yorck Segatz, plus jeune et à l'approche plus moderne. À la batterie c'est l'expérimenté Stefan Hüskens qui prend les baguettes, il ne restera cependant pas bien longtemps pour des raisons privées.

SODOM est donc décidé à rompre sa routine avec ce nouveau line-up, et notamment à interrompre ce flot continu de sorties d'albums en proposant rapidement un simple EP, qui a plutôt des allures de gros single en fait (deux nouveaux titres, et un ou deux titres live selon les différents supports). Et bon sang, que le résultat est bon !!

En deux titres, SODOM remet les pendules à l'heure : "Partisan", le titre, a tout d'un classique en puissance. L'apport de Frank Blackfire fait un bien fou, certainement moins technique que ne l'était Bernemann, il apporte cependant un son moins moderne, donc moins froid, beaucoup plus sulfureux. Il n'a rien perdu de son jeu rapide et nerveux. Le groupe retrouve complètement cette urgence caractéristique qui était la sienne dans les 80s, avec bien sûr une production beaucoup moins brouillonne. On retrouve surtout ce feeling Black Metal que je trouve diaboliquement génial chez SODOM et qui manquait avec le précédent line-up. Niveau thématique, on n'est en revanche pas dépaysé : ça parle de guerre évidemment. Le morceau est super bien construit, avec un refrain minimaliste comme toujours mais mémorable, et surtout un break arpégé parfaitement mené. SODOM ne s'est pas mis à faire du Prog Thrash, heureusement, mais il ne se résume en aucun cas à un style prétendument "linéaire", critique que je ne trouve pas vraiment fondée le concernant. "Partisan" est un super exemple d'un titre parfaitement exécuté et mené, qui se nourrit du passé pour proposer quelque chose de vivifiant, efficace et headbanguant.

La "face B", "Conflagration", est moins mémorable mais n'en reste pas moins un très bon titre.

Quant aux titres live, ils n'ont comme seule utilité que de prouver que le nouveau line-up était très efficace sur scène, après je n'ai jamais trouvé très utile les morceaux live sur un EP, on s'en fout de toute façon.

Ce petit EP justifie la décision de Tom Angelripper, si le dernier SODOM, "Decision Day", était loin d'être mauvais, ce "Partisan" nous fait des promesses bien plus grandes pour l'avenir du groupe. Un peu de renouvellement, un peu de nostalgie, un mix parfaitement dosé entre l'ancien et le moderne, un groupe toujours inspiré dans un style où plus d'un se contente de faire le job : impossible de ne pas rallier la cause du groupe.

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   (2 chroniques)



- Tom Angelripper (basse, chant)
- Frank 'blackfire' Gosdzik (guitare)
- Stefan 'husky' Hüskens (batterie)
- Yorck Segatz (guitare)


1. Partisan
2. Conflagration
3. Tired & Red (live)
4. One Step Closer Over The Line (live)



             



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