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THRASH METAL  |  STUDIO

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OVERKILL - The Years Of Decay (1989)
Par CANARD WC le 16 Mai 2007          Consultée 16033 fois

J’écris ces quelques lignes à bord du Venise – Paris. Ma Blonde dort amoureusement contre mon épaule. J’ai top chrono 45 minutes pour chier cette chronique. C’est le minimum que je puisse faire étant donné que ce Week-end de nantis m’a été offert par NIME. Vu la qualité récurrente de mes kros, on peut dire que je les mérite ces petites compensations.

Allez hop hop on y go :

Jusqu’à présent, le moins que l’on puisse dire c’est que les titres des albums d’OVERKILL étaient évocateurs. « Feel the Fire » pétait le feu, « Taking Over » s’est imposé comme un putain de successeur et « Under Influence » accusait une légère baisse de régime. On ne peut pas dire qu’on était volé sur la marchandise, les titres annonçaient la couleur. A quoi fallait il s’attendre avec ce « Years of Decay » ? A un déclin encore plus flagrant après « Under the Influence » ?

C’est tout le contraire. Je vous rassure.

« Years of Decay » marque le réveil des New-Yorkais et le début d’une longue série d’albums à l’homogénéité terrible. D’un point de vue général, chaque album d’OVERKILL se présente comme un Milkshake dans lequel le groupe distille plus ou moins de tubes, d’hymnes, de riffs, de breaks coincés quelque part entre un Heavy couillu et un Thrash « Light ». Fruit d’un mélange à chaque fois nuancé, chaque album a de ce fait sa saveur particulière.

Par cet opus, OVERKILL nous laisse entrevoir un Thrash assez diversifié, partagé entre deux volontés antinomiques : envie de « tabasser » et envie de « lourdeurs ». De ce fait, une bonne moitié de l’album lorgne vers une sorte de Heavy assez sombre soutenus par des riffs mid-tempos bien lourds et quelques ambiances assez noires (très « Candlemassiennes » ai-je envie de dire). BLACK SABBATH n’est jamais très loin (« Playing With Spiders/Skullkrusher”, The Years Of Decay, Who Tends The Fire…). Cette connotation “doomesque” est foutrement intéressante et donne à cet album une coloration somme toute originale. Le clivage est d’autant plus étonnant que l’autre moitié de la galette poutre méchamment. On ne ressort pas indemne de titres comme “Elimination” (avec son riff à la Master of Puppets), le puissant “Birth of tension” ou encore le très “batteresque” “E.vil N.ever D.ies ».

Cette cohabitation, qui pourrait sembler hasardeuse, est en réalité d’une terrifiante efficacité car une poignée de titres plus classiques viennent jouer le tampon entre les deux univers (I Hate, Time to Kill, Nothing to die for). Ils font la jonction entre les deux facettes du groupe et s’écoutent sans prise de tête et avec un plaisir renouvelé.

OVERKILL a réussi à se sortir de l’impasse « Under the Influence » en nous proposant un album panaché qui témoigne d’une véritable envie de varier les plaisirs. Et il y a toujours cette formidable énergie, ces refrains accrocheurs et les breaks dévastateurs. L’essentiel ne s’est pas perdu en route. Le groupe donne toujours envie de se secouer les puces. Il y a toujours ce rythme trivial, cette violence jouissive, cette agressivité joyeuse qui donne l’impression que le groupe avoine presque « positivement » (à l’instar de ce qui se dégage de la musique d’ANTHRAX par exemple). Ce groove, vecteur de headbangs frénétiques, qui traverse de part en part l’album est simplement irrésistible.

(L’hôtesse de l’air me tape sur l’épaule) Hein ? Quoi ? “Aucun appareil électrique n’est autorisé pendant le vol”. Pfffff. Je range mon lecteur MP3 en maugréant. Un des voyageurs me fusille du regard. J’aurais tenté de fabriquer une bombe artisanale sur mon siège, que ce serait pareil. Putain, pas le droit de cloper, pas le droit de picoler, pas le droit de s’enfermer dans les chiottes, pas le droit d’emmener du liquide et maintenant pas le droit d’écouter de la zique... C’est quoi ce bordel ? En gros, dans l’avion, vous avez le droit de rester assis à rien branler en regardant des publicités à la con sur des écrans minuscules.


Allez hop, conclusion :
Sans être une tuerie bestiale absolue ni une pierre angulaire du Thrash, Years of Decay est un excellent album d’OVERKILL. Bien foutu, jouissif et ma foi fort diversifié ; il devrait procurer son lot de sensations fortes à tous les amateurs de Heavy et de Thrash bien burné. OVERKILL, c’est bon, mangez-en.


Note : 4/5

Morceau préféré du Canard : Elimination
Morceau bof : Nothing to Die for

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   CANARD WC

 
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- Bobby 'blitz' Ellsworth (chant)
- Bobby Gustafson (guitare)
- D.d. Verni (basse)
- Sid Falck (batterie)


1. Time To Kill
2. Elimination
3. I Hate
4. Nothing To Die For
5. Playing With Spiders/skullkrusher
6. Birth Of Tension
7. Who Tends The Fire
8. The Years Of Decay
9. E.vil N.ever D.ies



             



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