Avril 1981- le groupe est au repos forcé pendant que Klaus Meine se fait opérer pour un problème de cordes vocales, très grave puisqu'il risque purement et simplement de perdre sa voix. Pour les maquettes du successeur de "lovedrive", leur producteur Dieter Dierks fait appel à Don Dokken, alors en plein enregistrement du premier album de Dokken "Breaking the chains". Ce n'est qu'en septembre 1982 et après quelques complications post-opératoires que la voix de Klaus donne des signes d'améliorations, ce dernier est donc autorisé à enregistrer ses parties vocales.

La sortie de "blackout" sera synonyme de records pour les SCORPIONS, autant en terme de ventes (1 million d'examplaires aux USA et 100 000 exemplaires en France, soit respectivement disque de platine et disque d'or) que de concerts où les spectateurs de la tournée mondiale se compteront en centaines de milliers!

"Blackout" est de l'avis même du groupe leur oeuvre la plus aboutie. Les allemands sont rééllement venimeux sur ce disque avec des rythmiques affutées, tranchantes comme une lame de rasoir ("blackout", "Dynamite", "can't live without you"...), l'oeuvre bien-sûr de Rudolf Schenker au meilleur de sa forme! Des guitares, il y en a à foison sur cet album, bondissant dans tous les sens tels des fauves qu'on viendrait de libérer (Matthias Jabs s'illustre brillamment)!.
Klaus Meine rassure sur cet album, il n'a rien perdu de son organe vocal et l'opération salutaire (et nécéssaire) ne l'a en rien affaibli, bien au contraire puisqu'il est magistral ici encore!!!

La ballade aux arpèges délicats "when the smoke is going down" est magnifique (une des plus belles des Scorps), et clôt l'album de fort belle manière, résume ainsi la quintessence d'un groupe uni et soudé, qui donne le meilleur de lui-même.

Avec "Blackout", le groupe atteint le point culminant de sa carrière et SCORPIONS devient vraiment ENOOORME, connu et respecté mondialement dix ans après ses débuts dans leur Hannovre natal.