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- Style + Membre : Uli Jon Roth, Wild Horses

SCORPIONS - Sting In The Tail (2010)
Par ALANKAZAME le 8 Juin 2010          Consultée 15808 fois

SCORPIONS jette l’éponge. Les mecs viennent d’atteindre la soixantaine, ils ont vendu plusieurs millions d’albums, ont parcouru les quatre coins du monde pour autant de concerts inoubliables, se sont élevés au rang de légende vivante du Rock… Et ils se sont finalement dis que ça suffisait comme ça. Le père Klaus, redoutant un jour de monter sur scène tout grelotant et de ne pas pouvoir faire profiter à ses innombrables fans les performances uniques de son incroyable timbre vocal, résume la situation mieux que quiconque : autant être sûr de pouvoir tirer sa révérence en beauté. Alors voilà, SCORPIONS, c’est fini, et ce monument du Hard Rock nous livre en cette année 2010 son ultime album, soutenu par une dernière tournée internationale d’une durée de pas moins de deux ans. De quoi quitter le devant de la scène avec panache, après plus de quarante ans d’activité.

Autant dire que l’heure est grave. Quand SCORPIONS aura pris sa retraite, c’est plusieurs générations de hardos chevelus qui se retrouveront orphelines… Ça n’a rien de vraiment tragique, mais ça nous force au moins à prendre conscience d’une chose qui, elle, est inquiétante : le Hard Rock et le Heavy Metal ne sont plus tout jeunes, et leurs illustres précurseurs non plus. DEEP PURPLE, ALICE COOPER, JUDAS PRIEST et KISS, entre autres, ne se sont pas laissés abattre par la barrière de l’âge, et ça ne leur a pas porté préjudice. Mais d’autres n’ont pas eu autant de chance, fauchés par la mort comme vient de l’être Ronnie James DIO ou comme l’ont été avant lui les LED ZEP, ou gagnés par la lassitude et la peur de perdre ses moyens, comme SCORPIONS. Plus inquiétant encore : depuis les ouragans révolutionnaires IRON MAIDEN, METALLICA et autres tenants de la nouvelle vague de Heavy Metal, personne ne semble vraiment en mesure de prendre le relais. Pas d’étoiles montantes à l’horizon, pas de nouveaux bataillons capables de renverser la table pour imposer leurs marques, un public vieillissant quoiqu’encore parmi les plus fournis en jeunes… Pour l’instant le futur de notre glorieuse communauté n’est pas des plus rassurants.

Mais nous broierons du noir plus tard, pour nous pencher sur le sort de ce tout dernier enregistrement studio de SCORPIONS. Les Allemands nous ont rarement épargnés de divers revirements artistiques et autres changements d’orientation. Mais là les irréductibles vont devoir ravaler leur ardeur : "Sting In The Tail" est un album de Hard FM, toujours très technique, mais FM quand même, sans nul doute. A l’écoute des premières notes de "Raised On Rock" et de son concert de guitares distordues, on pense direct à du BON JOVI (pas l’actuel hein, celui de la grande époque) : riffs faciles, structure classique, gros son, refrain aux petits oignons, aucun faux pas, aucune surprise. Même topo pour le titre éponyme et la super mélodie sacrément accrocheuse qui s’extirpe de la guitare de Rudolf Schenker. Quant à "Slave Me" et ses gros murs de saturation, on dirait carrément du LITA FORD à la sauce contemporaine (1), avec des vrais morceaux de neo-metal ! Oui oui, de neo-metal, je persiste et signe, ça me fait même carrément penser à du LINKIN PARK, c’est dire. Mais alors, c’est devenu n’importe quoi SCORPIONS, les mecs se sont laissés emporter par leurs délires pour leur envolée finale ? Non, quand même pas… Mais disons que loin de faire figure de chef d’œuvre d’anthologie, "Sting In The Tail" met en avant des errements et des déséquilibres qu’on est en toute légitimité en droit de ne pas attendre de la part d’un groupe aussi illustre et respectable que celui-ci.

N’y allons pas par quatre chemins : les deux premières pistes, si elles ne sont pas radicalement mauvaises (au contraire même) sont banales au possible et ont un méchant arrière-gout de pilotage automatique. Quant à "Slave Me" c’est carrément une daube fadasse, tout simplement indigne de SCORPIONS. Et le plus malheureux dans tout ça c’est que ça n’est pas le seul faux-pas du skeud : l’immonde single popisant "The Good Die Young" et ses refrains à la U2 est insupportable au possible, et l’excès de secrétions lacrymales provoqué par la ballade aussi niaise que vaseuse "Lorelei" n’incite pas à plus de clémence. Ces trois pistes sont vraiment les seuls ratés au sens propre du terme de "Sting In The Tail". Mais regardez bien l’ordonnancement de la tracklist : nous n’avons pas ici affaire à un ventre mou, ou à un final raté, mais bien à un album hétérogène et incohérent.

C’est d’autant plus préjudiciable que le reste de la galette se contente d’être bon, voir passable pour ne pas dire superficiel. Les titres "No Limit", "Spirit Of Rock" et "Rock Zone" se laissent écouter et passent comme une lettre à la poste, mais je laisse à l’auditeur le soin de leur trouver une quelconque once d’inventivité. La ballade "Sly", trop longue et pas forcément transcendante elle non plus, a tendance à un peu trop dégouliner à mon sens, et l’épilogue popisant (encore !) "The Best Is Yet To Come" (putain, on aimerait bien) avec ses "Héyahého" à deux balles en guise de refrain nous laisse franchement sur notre faim. Tout au plus les titres "Turn You On" et "Let’s Rock" viennent-il nous proposer une resucée acidulée des sonorités de "Crazy World", mais sans plus de détails.

"Sting In The Tail" n’est pas un mauvais album. Il est même plutôt bon dans sa globalité, et se laisse écouter sans problème. Mais au bout de plusieurs écoutes, certaines évidences finissent par sauter aux oreilles : d’une c’est très hétérogène et irrégulier, de deux ça manque singulièrement de caractère une fois qu’on a épuisé les ressources naturelles des cordes vocales de Klaus Meine et de l’aisance technique de Rudolph Schenker. Il en résulte un album de Hard FM très correct pas franchement transcendant. Honnêtement, le côté glam’ en moins, POISON n’a pas fait moins bien dans le même genre, pour ne pas dire carrément mieux. Je ne sais pas pour vous, mais moi "Humanity Hour, Vol.1" m’avait plus convaincu en plaçant les exigences au niveau de la cohérence, du niveau technique et de la recherche artistique en général un cran nettement plus haut. "Humanity" aurait d’ailleurs fait un bien meilleur titre d’adieu que le fadasse "The Best Is Yet To Come".

SCORPIONS aurait pu nous bluffer avec un skeud inoubliable qui leur aurait permis de donner le meilleur d’eux-mêmes, un condensé de toutes les sensations émanant de leur formidable discographie, pour réussir leur sortie avec un minimum de brio. Mais manque de pot, Klaus et ses comparses se contentent de sortir par la porte de derrière en nous abandonnant avec un album qui, sans être mauvais, en laissera plus d’un sur sa faim. Ça sera un regret parmi tant d’autres, mais au bout du compte ça n’a aucune importance : même si elles ne sont pas immortelles biologiquement parlant, les légendes le sont toujours d’un point de vue artistique. Merci pour tout ce que vous nous avez offert les gars, quoiqu’il arrive on ne manquera pour rien au monde de saisir une dernière chance de vous voir sur scène.

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   (2 chroniques)



- Klaus Meine (chant)
- Rudolf Schenker (guitare)
- Matthias Jabs (guitare)
- James Kottak (batterie)
- Pawel Maciwoda (basse)


1. Raised On Rock
2. Sting In The Tail
3. Slave Me
4. The Good Die Young
5. No Limit
6. Rock Zone
7. Lorelei
8. Turn You On
9. Let's Rock
10. Sly
11. Spirit Of Rock
12. The Best Is Yet To Come



             



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