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STRYPER - Soldiers Under Command (1985)
Par MULKONTHEBEACH le 31 Mai 2015          Consultée 5519 fois

Second fait d'arme pour le gang de Heavy Metal Chrétien... Oui, ces jeunes gens distribuaient des bibles à la foule durant leurs concerts dans les 80s. Une façon de se faire remarquer aussi, à n'en pas douter. Taxés de tous les noms à l'époque par les plus ou moins puristes, les membres du groupe ont souffert de leur look outrageusement Hair Metal, avec leurs combinaisons en « peau » de guêpe du plus mauvais effet il faut le dire, mais aussi d'une imagerie chrétienne un peu risible. Les quatre chevelus ont allègrement profité des offrandes de Dieu, comprendre les groupies en cette décennie bénite. D'un autre côté, W.A.S.P. balançait bien des morceaux de viande à son public affamé, alors des bibles, bon... Il faut garder à l'esprit que nous sommes dans le pays des paradoxes, alors soyons pragmatiques et abordons cet album sans a priori, et en ce sens la musique est le meilleur des langages.

Forts d'un premier album au doux nom de "The Yellow & Black Attack" assez primal mais où les bases étaient posées, le groupe gagne ici en personnalité et en substance. Le talent d'écriture de Michael Sweet, (chant, guitare) prend véritablement forme dès le title-track "Soldiers Under Command", puissant et épique à souhait. STRYPER est un malentendu, car leur musique est, et a toujours été Heavy, avec un chant lyrique certes, mais tout de même Heavy. Les chœurs flamboyants feront grincer les dents de certains, mais l'essentiel est là, intact et sans une ride ou presque...

Le riff solide d'ouverture de "Makes Me Wanna Sing" fait penser au "The Wicker Man" d'IRON MAIDEN, comparez, c'est bluffant. Pompage ? Who knows... Du côté des textes, rien à voir avec H.P Lovecraft, l'heroic-fantasy ou l'Histoire, mais une ode constante à Jésus, le « roi des rois », amen... Vous ne serez pas non plus sans apprécier le jeu fluide de Oz Fox sur "The Rock That Makes Me Roll", ainsi que la basse « bose » de Tim Gaines...

La contradiction est à son comble avec "Together, Forever" où les guitares sont assez mordantes, le solo groovy aussi, mais où les chœurs, (encore eux ?) se veulent, comment vous dire, plus que discutables au vu de la chanson proposée dans son ensemble. Qui plus est, la production un peu rêche proposée par Michael Wagener rend cette galette un peu figée dans une autre époque.
La musique de STRYPER aurait nécessité plus d'arrangements, car elle est plus complexe que ce qu'elle en a l'air. Les balades, notamment "First Love" souffrent de cette anomalie par trop de normalité dans le rendu sonore. D'une allégeance toute dévouée au Hard et au Heavy, le producteur se fourvoie, une fois de plus vous me direz, bah oui, ce n'est pas du très beau travail. Tout juste un accomplissement personnel, mais le rôle d'un producteur ne se limite pas à faire sonner un groupe selon ses propres desiderata, ce ne doit jamais être le cas.

Heureusement que le groupe a de la ressource et sait faire preuve de talent lorsqu'il s'agit d'écriture, comme avec "Reach Out", d'une élévation supérieure à la moyenne, pleine de feeling, à l'instar de "(Waiting For) A Love That's Real", où l'on sent bien que les quatre musiciens avaient et ont toujours cette facilité à décupler les voix à foison, en canon, et ce n'est pas donné à tout le monde. La batterie de Robert, frère de Michael est bien trop mise en avant, (et c'est un batteur qui vous parle hein ? Pas de méprise donc), le frérot étant loin d'être un manchot, entendons-nous bien. Ce dernier brillant de long en large sur ce "Soldiers Under Command" aux allures de chevalier vaillant d'un style pour le moins unique. "Surrender" et ses harmonies européennes dans un enrobage aux 90% américain est là pour vous signifier qu'il ne faut jurer de rien. Attention, Jésus vous regarde, petits athées que vous êtes, ou non. La parole divine a parlé, que le pardon soit annoncé avec "Battle Hymn Of The Republic", glorieuse louange apostolique étrangement saisissante car dénaturée en un hymne Metal, alors que les chœurs Gospel pourraient nous renvoyer à toute autre chose.

Un album monstre, contradictoire mais tellement, tellement musical qu'il est impossible de ne pas l'apprécier pour le fan de constructions épiques et « lourdées ».
Un grand moment, nostalgique certainement, mais un grand moment. Un pur bonheur...

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   MULKONTHEBEACH

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Michael Sweet (chant, guitare)
- Robert Sweet (batterie, chœurs)
- Oz Fox (guitare, chant)
- Tim Gaines (basse, claviers, chœurs sur 8)


1. Soldiers Under Command
2. Makes Me Wanna Sing
3. Together Forever
4. First Love
5. The Rock That Makes Me Roll
6. Reach Out
7. (waiting For) A Love That's Real
8. Together As One
9. Surrender
10. Battle Hymn Of The Republic



             



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