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STRYPER - To Hell With The Devil (1986)
Par JEFF KANJI le 7 Juin 2016          Consultée 5199 fois

Le deuxième véritable album de STRYPER (même si sa genèse mouvementée a tendance à faire passer "The Yellow And Black Attack" pour plus que le simple EP qu'il était au départ) se doit de maintenir l'excellent niveau de "Soldiers Under Command" qui a fourni déjà son lot d'hymnes au combo d'Orange County. Alors non seulement STRYPER va proposer un successeur honorable mais enfoncer le clou de manière significative.

En proposant un album enrichi de touches Hard Rock et FM, le propos de STRYPER s'aère et si la production monumentale d'époque a particulièrement bien vieilli (il suffit de comparer avec les réenregistrements de "Second Coming" pour se rendre compte de la qualité sonore dingue de "To Hell With The Devil") elle ne dénature pas pour autant la facette Heavy Metal de STRYPER qui va sur cet album jouer l'unité au moins en apparence car son bassiste demeure quelque peu mercenaire sur les bords... En effet, pendant la pré-production de l'album Tim Gaines quittera brièvement le groupe pour le réintégrer au moment de la tournée. Pour d'autres raisons, il ne jouera pas non plus sur "In God We Trust" sans avoir quitté ses camarades cette fois-ci. Et John Van Tongeren, le claviériste de feu ROXX REGIME vient apporter une aide encore plus conséquente à ses copains, vu l'entrée fracassante des claviers dans la mixture du groupe. Si on en trouvait par touches sur "Soldiers Under Command", ici il peut parfois s'avérer seul maître à bord comme c'est le cas sur la ballade "Honestly" ou encore l'introduction de l'album qui prépare l'arrivée du titre éponyme. Il faut savoir que John fera ensuite une carrière fructueuse dans le domaine de la musique de film ("Thelma & Louise", "True Romance" ou encore plus récemment la série "Les 4400" pour laquelle il a reçu un BMI Award).

Cet éponyme parlons-en ; il s'agit tout simplement de l'un des plus grands hymnes du groupe, de ceux qu'on s'attend à écouter à chaque concert du groupe, avec un tempo plombé cimenté par une basse-batterie des plus puissantes, des guitares qui jouent une nouvelle fois avec les tierces, et une ligne vocale monumentale qui confirme tout le bien que l'on pensait de Michael Sweet. Cet aspect presque FM colle à merveille à la voix de son leader dont le chant mélodique illumine une nouvelle fois l'album comme sur ce "Sing-Along Song" aux harmonies superposées ou sur le Heavy "More Than A Man". Cet album est un manifeste de perfection Hard/Heavy tout juste gâché par la pénible "All Of Me" clairement la ballade de trop, mignonnette et sirupeuse à souhait qui, elle, sonne pour le coup vraiment datée ; l'abus de DX7 est mauvais pour votre longévité, que cela soit écrit et accompli.

Cela nous donne dix titres sur onze excellents, contenant tous leur lot de mélodies entêtantes, de plans typiques (le fill en sextolets de Robert Sweet avant chaque refrain de "To Hell With The Devil" par exemple). Album n'ayant pas pris une ride, soutenant toujours la comparaison trente ans plus tard, "To Hell With The Devil" est un chef d'œuvre de plus sorti en cette année magique pour le Hard/Heavy que fut 1986, trois mois après "Slippery When Wet" et quinze jours après "Reign In Blood". On a tendance à retenir son prédécesseur plus Heavy qui a révélé le White Metal des Californiens au grand public avec des titres comme "Soldiers Under Command", "Make Me Wanna Sing" ou "Reach Out" ou encore son successeur "In God We Trust", mais s'il y a bien un essentiel dans la carrière de STRYPER c'est clairement ce "To Hell With The Devil" qui réussit le parfait mélange, à savoir une base Heavy Mélodique qui sait s'accommoder d'atours Hard FM sans dénaturer son identité.

Le genre d'album qu'on a un peu oublié (un peu comme le groupe en fait) mais qui se délecte sans modération et qui révèle assez vite ses atours pour mieux nous faire succomber. Pourtant l'artwork initialement prévu et réservé à l'édition limitée avant que Michael Sweet entreprenne de rééditer "To Hell With The Devil", très réussi dans le genre, n'a pas été vu par grand-monde à l'époque, les marchés chrétiens refusant cette peinture diabolique. Nombre d'entre nous ont connu cette pochette noire avec le logo du groupe couleur guêpe bien moins avenante. "To Hell With The Devil" constitue d'ailleurs toujours une bonne partie de l'ossature des setlists du groupe alors que la suite comportera elle aussi son lot de réussites.

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   JEFF KANJI

 
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- Michael Sweet (chant, guitare)
- Robert Sweet (batterie)
- Oz Fox (guitare)
- Timothy Gaines (crédité comme basse)
- John Von Tongeren (claviers)
- Brad Cobb (basse)


1. Abyss (to Hell With The Devil)
2. To Hell With The Devil
3. Calling On You
4. Free
5. Honestly
6. The Way
7. Sing-along Son
8. Holding On
9. Rockin' The World
10. All Of Me
11. More Than A Man



             



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