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STRYPER - Against The Law (1990)
Par JEFF KANJI le 3 Avril 2018          Consultée 1867 fois

Les joyeux lurons jaune et noir d'Orange County sont à un point décisif de leur carrière ; en même temps qu'ils doivent négocier une nouvelle décennie pleine de changements à venir, la remise en question artistique est à l'ordre du jour, notamment à travers la volonté de Michael Sweet de proposer des choses plus Pop, qui l'amèneront à quitter le groupe en 1992 pour se consacrer à une carrière solo des plus honorables, laissant le trio Gaines/R. Sweet/Fox continuer un temps en trio avec le guitariste au chant avant que la formation ne périclite, ne se reformant qu'une décennie plus tard.

STRYPER a fait sa réputation non seulement sur son Heavy mélodique aux mélodies soignées mais cela ne suffit pas pour se faire une place sur la scène bardée de formations Hard du Sunset Strip ! Le règne de l'image, surtout au milieu des années 80, a déclenché une mode outrancière qui a permis à MÖTLEY CRÜE ou encore W.A.S.P. de se distinguer. Pour STRYPER c'était l'attaque des jaune et noir... Et les spandex commencent à passer de mode... D'ailleurs, de KISS à MÖTLEY CRÜE encore, tout le monde en revient à la fin des eighties. STRYPER rejoint donc le gang des blousons noirs après avoir immortalisé son âge d'or sur une vidéo mêlant interviews et Live ("In The Beginning" – 1988).

D'un autre côté STRYPER s'est distingué et imposé dans une certaine mesure comme le leader d'une scène White Metal. Mais il faut bien l'avouer, quand on joue la musique du diable il y a de quoi se faire railler par les autres groupes et même une partie du public, même si le groupe a toujours défendu cette approche prosélyte marquée dans son message. Ainsi, comme le look, les thématiques du groupe commencent à lasser. Et STRYPER, qui en a assez de se justifier sur ses croyances religieuses, décide de provisoirement tourner le dos à Dieu sur "Against The Law".

En prenant en compte tous ces paramètres, on dispose désormais d'une grille de lecture plus précise pour appréhender le quatrième album des Californiens. L'opus a été stigmatisé tant par la presse que par le public qui ont sérieusement douté de la sincérité de la démarche et qui pour une frange (notamment toute la sphère d'influence chrétienne) n'a pas digéré le retournement de veste des "Soldiers Under Command".
Sorti en plein été 1990, cet album sent bon le soleil, la séduction et le Rock'N'Roll. STRYPER lâche l'emphase, notamment de ses gros chœurs (enfin pas totalement non plus, cf la reprise incongrue de EARTH WIND & FIRE aux vocaux à la SWEET ; le groupe récidivera avec plus de réussite avec les DOOBIE BROTHERS) et adoucit encore le propos. Je suis le premier à trouver que malgré un très bon songwriting la formule commençait à lasser sur "In God We Trust" et la mue Hard Rock est plutôt réussie je trouve même si ce nouveau traitement peut donner parfois lieu à des cas "Caught In The Middle", uptempo qui aurait tout à fait eu sa place aux côtés de "In God We Trust", sans parler du terrible "Rock The Hell Out Of You" qui termine l'album en fanfare.

L'inconvénient, c'est que le groupe s'est défait d'une partie de ses attributs et il rentre donc plus ou moins dans le rang, rejoignant les BON JOVI et autres WARRANT, la pièce-titre pouvant facilement se rapprocher d'un "Cherry Pie" avec son riff ultra groovy et ses mélodies Pop. Pour autant, et même si tout a été réuni pour qu'il se plante, "Against The Law" est un disque assez homogène et agréable à écouter. On a notamment le plaisir d'y entendre les influences VAN HALENiennes (non contemporaines rassurez-vous) d'Oz Fox se révéler sur "Not That Kind Of Guy" dans un style Hard qui lui laisse plus de place ; par ailleurs les soli de guitare de ce disque sont parmi les plus réussis de la carrière du groupe. Si on excepte la plaintive "Lady" qui aurait été parfaite dans un téléfilm de ces années-là, le chant se fait beaucoup plus rugueux, délaissant les côtés lyriques qui ont fait sa réputation ; on ne cite pas assez souvent Michael parmi les vocalistes de Metal Mélodique les plus compétents de sa génération.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Michael Sweet (chant, guitare)
- Tim Gaines (basse)
- Robert Sweet (batterie)
- Oz Fox (guitare)
- -
- Randy Jackson (basse sur 6)
- John Purdell (claviers)
- Brent Jeffers (claviers)
- Jeff Scott Soto (chœurs)
- Tom Werman (percussion)


1. Against The Law
2. Two Time Woman
3. Rock The People
4. Two Bodies ( One Mind One Soul)
5. Not That Kind Of Guy
6. Shining Star (cover Earth Wind & Fire)
7. Ordinary Man
8. Lady
9. Caught In The Middle
10. All For One
11. Rock The Hell Out Of You



             



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