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HARD/HEAVY MÉLODIQUE  |  STUDIO

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- Style : Voodoo Smile, H.e.a.t., Locomotive Breath, Headrush, White Lion
- Membre : Revolution Saints, Rainbow, Roland Grapow, Rough Cutt, Ted Nugent, Ufo, Yngwie Malmsteen, Dirty Shirley, Reb Beach, Night Ranger, House Of Lords, Hear 'n Aid, George Lynch , Winger, Accept, Blue Öyster Cult, Dio, Doro, Foreigner, Great White
- Style + Membre : Lynch Mob, Black Swan, Michael Schenker, Sweet & Lynch, Whitesnake, Ratt, Quiet Riot, John West , John Norum , Europe, Alice Cooper, Xyz
 

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DOKKEN - Back For The Attack (1987)
Par JEFF KANJI le 26 Mai 2020          Consultée 5106 fois

Cliff Burnstein a dit un jour aux mecs de DOKKEN qu'ils étaient terriblement bons à leur insu. Qu'est ce que ça veut dire ça ? DOKKEN dispose de tous les atouts nécessaires pour faire un grand groupe, même s'il leur manque sans doute un peu de sulfureux pour coller à l'ambiance de L.A. dans ce circuit, MÖTLEY CRÜE ayant érigé bien haut le niveau de dépravation et de décadence. Pour cela pas de problème, utiliser et monter en épingle la relation tendue qui a donné lieu à une série d'albums qui ressemble à un sans-faute, chacun gommant au fur et à mesure les défauts du précédent. Mais il se trouve que travailler ensemble est compliqué pour Don Dokken et George Lynch, et les deux se balancent des trucs qui remontent à '81 pour se prendre le bourrichon. Une fois pour toutes, Don Dokken a signé un contrat sur son nom et a embauché des mercenaires de talent pour l'accompagner. Et George Lynch semble facilement oublier, dans son désir d'être au centre de l'attention, que c'est lui qui a refusé d'intégrer le groupe à plein temps au départ. Cela va de "Don est parti en Allemagne remixer "Breaking The Chains" et il a mis sa voix plus forte que le reste et abouti à un mix de tapette" (traduction : il préférait la première version de 1981 – "Breakin' The Chains", plus raw), à "Don a toujours été le point faible de DOKKEN"… Voyez l'ambiance. Si bien que Don, qui ne craint pas la picole mais ne touche pas à la drogue, se sent de plus en plus isolé au sein de son propre groupe, menaçant même de partir alors que tous les feux semblent au vert.

Bien chauffés par le succès et les abus en tout genre, les conditions de création de "Back For The Attack" sont pour le moins particulières, avec un différend artistique qui va faire chanceler la belle machine à tubes et en définitive avoir raison de cette classique incarnation de DOKKEN. Les aspirations de Don vont du côté mélodique de la force, lui l'admirateur des BEATLES, et collent particulièrement à l'ère du temps, tandis que George Lynch veut rester le pyrotechnicien qu'il est, mais pas seulement le zouave qui envoie des soli de l'espace ; le fan de JUDAS PRIEST incline du côté du Heavy pur (ce que le premier LYNCH MOB permettra de constater). Jeff Pilson va avoir un rôle décisif mais délicat : celui du médiateur, sur lequel plus que jamais la pression est importante.

… Et qui finira lui aussi par le gonfler. Ainsi, alors que DOKKEN est à l'affiche des Monsters Of Rock de 1988 (aux côtés de METALLICA, qui joue juste avant lui, et de VAN HALEN) et que bien aidé par le succès de "Dream Warriors" qui lui a permis d'enclencher un cran supplémentaire auprès du grand public, qui l'a entendu dans Freddy III ou vu sur MTV dans le clip devenu ultra populaire, la formation est au bord de la crise de nerfs. DOKKEN ressort éprouvé de la réalisation de "Back For The Attack" qui nécessite l'emploi de pas moins de cinq studios.

Le travail de production est de nouveau confié à Neil Kernon, qui avait su tirer le meilleur du groupe sur "Under Lock And Key", mais le mixage est confié à une instance tierce, qui ne sera ni lui ni Michael Wagener. Et résultat de ces quasi dix mois de production ? "Back For The Attack" est un album bien trop long, encore plus touché que n'importe lequel des albums de DOKKEN jusque là par le remplissage. Quand on pense que "Back For The Attack", le morceau, avait été écarté de la tracklist finale, c'est rageant… Sans parler de "Walk Away" la power-ballade qu'il manque sans doute. Mais malheureusement compréhensible quand on repense à la stratégie de l'époque qui au final s'avèrera payante, le groupe enquillant un troisième disque de platine avec "Back For The Attack".

DOKKEN a toujours eu une place un peu particulière sur la scène Hair Metal, car il était profondément enraciné dans le Heavy européen, même si les lignes de Don Dokken ont toujours été très mélodiques. En cela, il était finalement plus proche de SCORPIONS voire encore plus des Suédois d'EUROPE… Avec la même capacité à produire du Heavy détonant et des mid-tempi radiophoniques avec aisance. Et si "Under Lock And Key" était un monument de physique de par son équilibre entre les différents aspects de la musique du groupe, "Back For The Attack" déborde de mid-tempi Hard FM sans aucun intérêt, avec force chœurs digitalisés… Qui occupent une grosse moitié de l'album !!! À chaque fois ça me le fait : quand "Stop Fighting Love" ou "Cry Of The Gypsy" démarrent, j'ai littéralement l'impression d'écouter le même morceau.

D'ailleurs, pour avoir les meilleurs, il suffit de regarder lesquels le groupe aura gardé pour le Live "Beast From The East" : l'ouverture monumentale de "Kiss Of Death", qui prend le temps de poser son cadre avant de lâcher les watts au fur et à mesure que le morceau progresse, le tout sur une thématique pour le moins sérieuse (le SIDA), l'instrumental "Mr. Scary" la séance de gymnastique intensive de George Lynch, divertissante vu le talent insensé du bonhomme, le mid-tempo parfait "Heaven Sent" avec son refrain immédiat, "Sleepless Night" bien groovy (un peu dans l'esprit du "Superstitious" d'EUROPE justement) et bien sûr "Dream Warriors" l'un des titres les plus demandés du groupe. On pourra aussi retenir "Prisoner" qui dans un esprit très "Into The Fire" fait de l'œil aux charts sans se dévoyer dès la deuxième piste, et ce "Back For The Attack" qui ne sera inclus que plus tard, et qu'il est donc difficile d'inclure totalement dans l'appréciation de cet album. Sept titres. Avec un petit "Standing In The Shadows", et "So Many Tears", mid-tempo classique de DOKKEN, on aurait eu un disque peut-être pas de la trempe de son prédécesseur, mais au moins de "Tooth And Nail".

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   JEFF KANJI

 
   STEF

 
   (2 chroniques)



- Don Dokken (chant)
- George Lynch (guitare)
- Jeff Pilson (basse, claviers, chœurs)
- "Wild" Mick Brown (batterie, chœurs)


1. Kiss Of Death
2. Prisoner
3. Night By Night
4. Standing In The Shadows
5. Heaven Sent
6. Mr. Scary
7. So Many Tears
8. Burning Like A Flame
9. Lost Behind The Wall
10. Stop Fighting Love
11. Cry Of The Gypsy
12. Sleepless Night
13. Dream Warriors



             



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