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DOKKEN - Under Lock And Key (1985)
Par JEFF KANJI le 19 Mai 2020          Consultée 5024 fois

Alors rappelez-vous la situation au moment d'attaquer "Tooth And Nail"… Les galères, les jobs alimentaires, les répétitions dans les caves et autres garde-meubles (ah non ça j'en avais pas parlé) ? Bref Elektra et les managers avisés que sont Cliff Burnstein et Peter Mensch ont bien fait de miser sur DOKKEN, puisque "Tooth And Nail", grâce à "Into The Fire", la power-ballade "Alone Again" puis l'hymnique "Just Got Lucky", aura réussi à accrocher le top 50 américain, à une période où MTV commence à faire son trou.

"Under Lock And Key" est l'album par lequel j'ai découvert le groupe, après la compilation "Change The World". L'album a mon âge à quelques mois près, et j'avais été subjugué par l'ouverture magistrale "Unchain The Night" où les voix, la pulsation et la guitare héroïque se disputaient la primeur, sur une base solide, discrètement renforcée par un synthétiseur venu grossir et moderniser le son… Pour l'époque ! Et en fait, si vous ne connaissez pas DOKKEN, c'est sans doute l'album idéal pour découvrir cette atypique formation américaine qui n'a pas survécu au coup d'arrêt que le Grunge aura porté au Hard Rock des années 80.

De l'avis de beaucoup, "Under Lock And Key" est l'album le plus complet de DOKKEN. Il concentre les points forts du groupe dans ses divers domaines d'exploration. Il y a des morceaux très vocaux comme "In My Dreams", au refrain inégalable, du Heavy Metal encore très marqué par les influences européennes avec le détonant "Lightnin' Strikes Again" (seul grand absent du "Beast From The East" de 1988 – en tout cas depuis sa remasterisation augmentée de titres supplémentaires, et sans doute mon titre préféré de la galette). On y trouve aussi du mid-tempo radiophonique ultra efficace avec "The Hunter" (signé George Lynch qui voulait en faire un instrumental à l'origine) ou encore cette ouverture épique qu'est "Unchain The Night" qui derrière ses atours FM est une composition bien plus ambitieuse qu'elle ne le semble, avec cette introduction inquiétante, ces deux soli magistraux de George Lynch bien mis en valeur par la production de Neil Kernon, qui vieillira mieux que celle de "Tooth And Nail". Michael Wagener est toujours là, et cette fois-ci, le succès aidant, Don Dokken et George Lynch enregistrent carrément dans deux studios séparés. Et pour ceux qui ont toujours trouvé que l'Américano-norvégien n'était pas un grand chanteur, il est ici impérial : "Unchain The Night", "Lightnin' Strikes Again" ou encore "Don't Lie To Me" dans un style très SCORPIONS qui lui convient à merveille.

Les relations entre ces deux-là se dégraderont, la parano de Lynch étant largement appuyée par la consommation de cocaïne et d'alcool (et oui 1985, ça y est nous arrivons à l'âge d'or du Sunset Strip et de tous ses excès), mais les sessions créatives de "Under Lock And Key" seront les meilleures qu'aura connu la formation... Jusqu'à celles de "It's Another Day" en 2018. On peut voir que l'image de nos rockeurs se lisse quelque peu, entre les tenues et les coupes de cheveux. L'indispensable documentaire "MTV came from the 80's Heavy Metal" est édifiant de ce point de vue et permet de comprendre à quel point l'état d'esprit et le contexte ont fait de ces mecs des héros et des caricatures d'eux-mêmes. Quand Burnstein disait aux mecs de DOKKEN de rester tels qu'ils étaient, authentiques, eux répondaient qu'ils ne comprenaient rien à la nouvelle mode. Avec des années de recul, Don Dokken se sent un peu embarrassé. Mais hey! C'était aussi ça les années 80 !

"Under Lock And Key" montre comment on peut à la fois suivre les tendances et proposer une musique pertinente, ce qui était le cas de pas mal de ces formations malgré tout. Si DOKKEN fait encore des premières parties (celles du "Permanent Vacation Tour" d'AEROSMITH), il est maintenant un groupe de premier plan dont l'album devient rapidement platinum, et sa success story ne va pas s'arrêter là, même si l'ambiance en son sein aura bien du mal à être maintenue malgré les efforts de Jeff Pilson, qui en sus d'une implication totale dont on ne se rend peut-être pas assez compte (les chœurs notamment, les claviers, son sens du placement, entre la pyrotechnie permanente délivrée par George Lynch, et la frappe de mule redoutable de Mick Brown), était un élément pacificateur, clef de voûte du fragile équilibre humain, bien mis à mal par des egos de plus en plus envahissants, ainsi que du process artistique, en étant capable de travailler aussi bien avec George qu'avec Don.

On en aura oublié, les années passant et la gloire de DOKKEN avec, que ce troisième album (sorti quatorze mois seulement après "Tooth And Nail") n'est pas parfait, que sa deuxième face avait du mal à rivaliser totalement avec une première absolument exceptionnelle, qu'on aurait pu sans peine se passer de "Jaded Heart" (malgré l'interprétation assez fine de Don Dokken) et de "Will The Sun Rise", et que "Till The Livin' End" même si en Boogie final fait le boulot, il ne reproduit qu'en moins bien ce que faisait "Turn On The Action" sur l'album précédent. Vous y trouverez néanmoins selon moi le meilleur album studio des Américains, ce qui justifie bien un petit demi-point supplémentaire.

Note réelle : 4,5/5.

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   JEFF KANJI

 
   HARDMAN

 
   (2 chroniques)



- Don Dokken (chant)
- George Lynch (guitare)
- Jeff Pilson (basse, claviers, chœurs)
- "Wild" Mick Brown (batterie, chœurs)


1. Unchain The Night
2. The Hunter
3. In My Dreams
4. Slippin' Away
5. Lightnin' Strikes Again
6. It's Not Love
7. Jaded Heart
8. Don't Lie To Me
9. Will The Sun Rise?
10. Till The Livin' End



             



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