Quelle idée suprême de citer une œuvre poétique de William Blake sur une musique inspirée, électronique et parfois jazzy dont l’ensemble est nappé d’une couverture, malgré tout, metal et de bon aloi, n’est-il pas ?

Nous plongeons littéralement du ciel vers les ténèbres. Grandes sont les différents aspects des morceaux et pourtant, le tout est cohérent et sublimissime de par son originalité. Nous ressentons dès les débuts un saisissement qui nous bouleverse ou, à tout le moins, qui nous indique un chemin que nous n’aurions jamais emprunté de nous-mêmes. ULVER se veut convainquant et innovateur dans sa recherche musicale.

Alors oui, nous aimerions dire que cela ressemble à ARCTURUS, mais non. Certains titres frôlent le PINK FLOYD sans le plagier. Presque MARILYN MANSON résonne sans que l’on puisse dire : « C’est ça, là, vous avez entendu ?»

Non, décidément véritable pièce maîtresse d’un Metal en pleine mutation vers l’électronique (et pourquoi pas si c’est bon ?). A ce propos, si cet album vous a plu, alors permettez-moi de vous diriger vers un palier supérieur qui se nomme "Perdition City" - l‘album qui suivra - , du tout grand art. Mais, de nouveau, vous seul êtes maître de vos assouvissements… Allez quoi, je sais que vous êtes en quête de nouveauté. En plus, celle-ci est originale et, à ce jour, unique : foncez !!!