Que l'on soit fan de slayer (ce qui est mon cas), il faut admettre que toutes leurs paroles et imageries transpirent le folklore et la provoc gratuite à plein nez, ce qui n'est sûrement pas le cas de Sepultura, le meilleur groupe de thrash de la planète. Rien qu'au chant de Max, on comprend que le groupe ne fait pas semblant et que cet album dégage une aura remplie de ressentiments, de frustrations, voire de haine. Le chanteur, bien qu'il n'ait pas encore sa grosse voix que l'on connaît, est pour beaucoup dans la qualité de ce disque. Mais attention, les autres zicos ne sont pas manchots pour autant, Igor martèle ses fûts comme si le carnaval de Rio en dépendait, bien que son jeu de pieuvre ne se soit réellement révélé qu’à partir de l'album suivant. Andreas, un des gratteux les plus sous estimés, nous offre des soli oscillant entre agressivité et mélodie. Sepultura signe sans aucun doute un de ces albums les plus rapides et intenses et concurrence même le Reign in blood de qui vous savez.