Un des premiers disques de Thrash que j'ai écoutés, je devais avoir 16 ou 17 ans. Mon grand-père me l'avait acheté (quelle honte, mais quelle générosité de sa part, le pauvre, il se foutait de comment je dépensais son argent, tant que j'étais heureux !).

Douze ans plus tard, je retrouve encore cette brutalité et cette vitesse dans les riffs qui m'avait charmé à l'époque. Un album-phare qui ne vieillit pas dans mes oreilles. Certes, "Arise" demeure mon préféré du groupe, mais ce "Beneath The Remains" et son petit frère aux soli époustouflants "Schizophrenia", resteront des incontournables.

Pourquoi ? Car c'est violent, mélodique à souhait et ça riffe jusqu'à ce que mort s'ensuive. SEPULTURA a toujours été pour moi un groupe simple, accessible, mais doué d'un talent immense pour la composition. C'est le roi du refrain catchy, ce qu'il a piqué au Heavy et au Hard Rock, de la gratte en fusion, qu'il a emprunté au Death (d'ailleurs, ce "Beneath The Remains" pourrait passer pour du Death, surtout quand la pièce-titre décolle comme une fusée). Les textes sont plats, mais efficaces, ils ne sont qu'accessoires, car Max aime bien mieux sa guitare que sa gorge de molosse. Et ça s'entend sur cette rythmique de tueur dès que la magistrale "Inner Self" (encore meilleure en live) gruge les amplis.

"Mass Hypnosis", "Slaves Of Pain" (putain, j'adore ce morceau), "Lobotomy", "Primitive Future", nommez-les… Cet album très dur, très noir, n'est constellé que de décisives attaques du quatuor Thrash le plus célèbre du Brésil. Un digne successeur à "Schizophrenia" et une tonne de briques qui ouvrira la voie à un "Arise" encore plus balèze.