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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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CRADLE OF FILTH - Damnation And A Day (2003)
Par DARK BOUFFON le 5 Avril 2003          Consultée 5268 fois

Le Cradle nouveau est arrivé ! Alors qu’en dire ? Je dois préciser que les deux albums du groupe qui sont pour moi de véritables chefs d’œuvre sont « Dusk And Her Embrace » et bien sûr « Midian ». Je ne connais pas trop les débuts du groupe (j’ai écouté leur premier album mais ne le possède pas) mais je connais suffisamment les différentes sorties de Cradle pour savoir que nos chers vampires savent nous pondre de véritables perles tout en laissant parfois sortir des produits qui ne sont peut-être pas à la hauteur de ce que l’on pourrait attendre d’un groupe de cette envergure.

C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai écouté ce « Damnation And A Day », d’autant plus que la sortie du EP (qui n’en était en fait pas vraiment un !!) « Bitter Suites To Succubi » m’avait vraiment laissé sur ma faim , surtout après la sortie l’année précédente de « Midian ».
Arrêtons le suspens : le nouveau Cradle est bon, très bon même !!! Intéressons-nous d’abord sur les changements de line-up. Gian est parti, il ne reste donc plus que Paul pour assurer les guitares. Franchement, en tout cas pour moi, cela ne se remarque pas vraiment d’autant qu’en studio, ils ont eu la possibilité d’enregistrer plusieurs couches de gratte. Quant au petit nouveau, David, à la basse, remplaçant le vétéran Robin, il semble bien intégré au reste du groupe et je n’ai pas remarqué de grande différence à ce niveau là. Bref, les changements de personnels chez Cradle, on commence à connaître, et dès l’instant que les albums sont bons, pourquoi aller chercher la petite bête ? Reste à les voir en concert pour se faire une idée de ce que ça donne (ils seront accompagné en live par un gratteux qui ne fait apparemment pas [encore !] partie du groupe).

Venons-en à la musique, ben oui quand même ! L’album est globalement plus rentre-dedans et moins mélodique que « Midian ». Pourtant ce que j’ai toujours aimé chez Cradle, c’est justement cette façade mélodique, particulièrement développé, entretenue et savamment distillée sur les trois derniers albums (« Dusk », « Cruelty » et « Midian »). Pourquoi ai-je donc aimé à ce point cette nouvelle « Damnation » ? Tout simplement parce que le tout est grandiose.
En effet, tous les éléments qui ont fait la réputation du groupe sont ici rassemblés, dans une sorte de melting-pot. On trouve des passages instrumentaux de toute beauté, rehaussés par la présence cette fois-ci d’un véritable orchestre (hongrois) et d’un chœur de 40 personnes. Quand les chants féminins d’opéra se font entendre, on ne peut pas rester insensible, c’est vraiment réussi, on est de plus en plus près d’un BO de films d’horreur avec ce sentiment de grandiloquence très réussi.

Quant aux morceaux « chantés » par Dani, ils sont plus variés qu’auparavant : on retrouve tout d’abord des titres plutôt « mélodiques » comme « Hurt And Virtue » ou « Serpent Tongue » par exemple qui contiennent des passages atmosphériques ou des parties de guitare à la Maiden. Mais attention, « mélodique » n’est pas synonyme de mou du genou, ça charcute sévère quand même !! Ensuite, on a des titres plus directs avec de gros riffs qui malmènent de suite vos tympans : « Better To Reign In Hell » est une petite perle dans ce domaine, à la fois black et thrash par moment. Quant à l’enchaînement des titres « Presents From The Poison-Hearted », « Doberman Pharaoh » et « Babalon AD », essayez d’en sortir indemne !!! Le premier est assez classique finalement mais vous envoûte « calmement » (là, encore tout est relatif), et quand résonne la mélodie orientalisante de « Doberman Pharaoh » vous vous apprêtez à vous enfoncer dans la noirceur de riffs lourds et malsains mais ce n’est rien en comparaison du fameux « Babalon AD » qui est une sorte d’accouplement monstrueux (mais jouissif :-) entre une chape de plomb de 10 tonnes et une pauvre nappe de clavier égarée là, perdue au milieu de cette folie. Dani calque ses « éructations » sur le rythme syncopé de certains riffs : très fort et vraiment malsain !!

Quant à des morceaux comme « Mannequin » ou « Thank God For The Suffering », ils abritent des passages plus « accrocheurs » un peu à la manière du morceau « Her Ghost In The Fog » de l’album « Midian ». Notons enfin la présence de quelques effets « indus » sur de courts passages surtout au niveau de la voix de Dani distordue et déformée par moment (ah, bon, parce qu’elle ne l’était pas avant ??? :)
Ce qui frappe le plus dans cette débauche de fureur, c’est justement la voix de la chanteuse Sarah Jezebel Deva, bien moins présente que sur les autres opus du groupe. Finis donc les passages chantés de « Midian », mis à part sur le morceau « Mannequin » où elle est un support de la mélodie. En dehors de ce titre, on ne l’entend guère si ce n’est justement sur ces fameux passages instrumentaux, en compagnie des chœurs. A ce sujet, je finirai en précisant que cet album est long (1h15 à peu près) mais particulièrement bien construit pour éviter toute lassitude.

Le concept tourne autour de l’histoire de la déchéance de Lucifer, autrefois ange au Paradis, et rejeté par Dieu après maintes fautes (il aurait essayé de séduire une sympathique femme nommée Vertu… alors forcément, on comprend la colère du saint père :) Suite à cette exclusion, Lucifer trouve un refuge en Enfer où il fait bon vivre (chauffage à volonté !!) et de là, s’en va foutre le boxon pour faire chier son ancien patron (la pomme et le serpent dans le jardin d’Eden, ça ne vous rappelle rien… ressortez les missels !! :) Pas content de créer la tentation et le pêché, il décide de pimenter un peu la vie des hommes, histoire qu’aucun mortel ne puisse accéder au paradis, vu l’état passablement délabré de leur vertu !!! Il parcourt l’histoire et décide de laisser sa trace (ainsi serait expliqué chaque événement particulièrement sympathique de notre histoire).

Quand enfin, arrive la fin des temps, voilà que notre cher Lucifer tombe amoureux d’une femme incarnant la Foi et redevient presque un ange (un comble !!). Il se rend compte de son erreur (ouf !! :) et laisse le Pêché détruire la Religion. Mais tout cela a laissé des traces car Dieu s’est encore fâché (quel rabat-joie celui-là !) et a détruit le monde, c’est l’Armaggedon. Puis tout recommence à partir de rien et la boucle est bouclée. Depuis le temps que Dani et ses amis jouent avec l’imagerie satanique, il était donc temps qu’ils nous pondent un album sur ce sujet. Et c’est vraiment réussi, l’album se composant de 4 actes, un peu comme une sorte d’opéra, et chacun commençant par un morceau symphonique (ce qui fait 5 passages de ce genre en tout puisque l’épilogue est également un instrumental) suivi de trois chansons. Le livret est magnifique et illustre les différentes parties de l’histoire.

En bref, et pour ceux qui ont eu la flemme de lire cette longue et épuisante chronique, cet album est peut-être moins gothique que « Dusk » ou moins mélodique que « Midian » mais il est à la fois plus grandiose, sauvage et malsain (eh ben, tout un programme !!). Selon moi, c’est du tout bon et on a se demande comment ils vont pouvoir faire mieux la prochaine fois (mais on se posait déjà la question avec « Midian » !!). Voilà, c’est fini !!!

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- Dani Filth (chant)
- Paul Allender (guitare)
- Dave Pybus (basse)
- Adrian Erlandsson (batterie)
- Sarah Jezebel Deva (chant)
- Martin Powell (claviers)
- The Budapest Film Orchestra And Choir


1. A Bruise Upon The Silent Moon
2. The Promise Of Fever
3. Hurt And Virtue
4. An Enemy Led The Tempest
5. Damned In Any Language
6. Better To Reign In Hell
7. Serpent Tongue
8. Carrion
9. The Mordant Liquor Of Tears
10. Presents For The Poison Hearted
11. Doberman Pharaoh
12. Babalon A.d
13. A Scarlet Witch Lit The Season
14. Mannequin
15. Thank God For The Suffering
16. The Smoke Of Her Burning
17. End Of Daze



             



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