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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2017 Cryptoriana The Seduc...
2021 Existence Is Futile
 

- Style : Diablation, Illnath, Graveworm, Diabolical Masquerade, Chthonic, Carach Angren, Bal Sagoth, Anorexia Nervosa, Agathodaimon, Limbonic Art, Mystic Circle, Crest Of Darkness, Ad Inferna, Lord Shades, Helioss, Firelink
- Membre : Symphonity, The Haunted, Therion, Vallenfyre, Lock Up, Lost Symphony, Acheron, The Blood Divine , Solstice, Serotonal, Angtoria, At The Gates, Atrocity, Brujeria, Code, Decameron [swe], December Moon, Entrails, Gorerotted, Leaves' Eyes, Massacre, Masterplan, My Dying Bride, Paradise Lost, Sarah Jezebel Deva , Anathema
- Style + Membre : Old Man's Child, The Kovenant, Hecate Enthroned, Abigail Williams, Dimmu Borgir, Ancient
 

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CRADLE OF FILTH - Cryptoriana - The Seductiveness Of Decay (2017)
Par MEFISTO le 13 Août 2017          Consultée 13465 fois

Parmi les trucs qui me tombent le plus sur les nerfs en 2017, à part les gens stupides et le manque d'ouverture d'esprit (entre beaucoup d'autres, évidemment), il y a cette saloperie de CRADLE OF FILTH bashing, motivé par un mix acidulé de mauvaise foi et d'habitude. Comme si une bande d'ados se moquait d'un vieux croulant qui hésite à traverser la rue parce que ses réflexes de panthère sont depuis longtemps relégués aux oubliettes. Et quand je dis vieux croulant, je joue le jeu des détracteurs de la bande à Dani : j'use d'ironie. Car ni avec "Hammer Of The Witches" ni avec "Cryptoriana" les Anglais ne laissent-ils entrevoir une fin prochaine à leur magnifique parcours.

Sus aux envahisseurs !

Bon, ok, c'est dans la nature humaine de douter des aînés, car les jeunes freluquets trouveront toujours le moyen de se prendre pour le nombril du monde face à cette sagesse grisonnante et blanchie, ridée. COF est ce vieux sage dans le Black Sympho, à la différence qu'il est comme les nouveaux babyboomers : il refuse de vieillir et prend absolument tous les moyens pour parvenir à ses fins, car oui, sa vie en dépend. Son image aussi. Et pour le boomer moderne, il semble ne pas y avoir de truc plus important… Même pas ses petits-enfants, encore moins ses enfants !

COF est ce boomer refusant de passer l'arme à gauche, de près ou de loin, en grand paranoïaque talentueux qu'il est, béni par mon maître Lucifer que je sers en bon disciple depuis 20 ans. Il s'adonne que 20 ans plus tôt, j'avais 16 ans et comme plusieurs jeunes de mon âge, j'étais accroc à Napster et aux premiers balbutiements d'internet. C'est à cette époque que j'ai découvert la magie gothique et violente de COF, grâce à des pièces comme "Queen Of Winter Throned", qui m'ont fait sentir plus grand que nature sur ma petite chaise branlante. Quelques années auparavant, je découvrais le potentiel énergétique de la musique lourde avec VAN HALEN, ce qui m'a amené à un trio infernal, très à la mode : PANTERA, SEPULTURA, FEAR FACTORY. CRADLE a été mon quatrième coup de foudre, la quatrième clé qui déverrouillait les lourdes portes métalliques du devil horn domain et qui changeait alors ma vie.

Rien depuis n'a été pareil. Sans COF agissant comme catalyseur et ouvreur d'esprit, je serais sans doute encore au stade de plante verte se complaisant dans la musique Rock ou, pire, Pop.

Pourquoi ces confidences, chers lecteurs ? Car après autant de chroniques, autant de milliers d'heures consacrées à NIME, autant de découvertes réalisées ensemble, je pense que vous avez le droit de savoir d'où émanent mes opinions et ma philosophie face à notre musique bien-aimée. CRADLE est un bloc indélogeable de mon apprentissage et de mon identité, de ma personnalité. Ceci étant dit, cela ne veut pas dire que mon jugement est foireux, car comme l'expression le spécifie, on châtie ceux qu'on aime ! Et je ne me suis jamais gêné pour descendre les Anglais en flammes quand ils ont raté le coche.

Et comme je me considère comme un fervent connaisseur du groupe, je suis à même de déceler ses forces et ses faiblesses rapidement. Si "Cryptoriana" et son concept victorien avait été salopé, je vous l'aurais dit d'entrée de jeu, je n'aurais pas perdu de temps à écrire cette parenthèse sous-entendant que 26 ans plus tard, Dani Filth et ses protégés arrivent encore à passionner. Certes, cela me ramène à mes premiers amours envers le groupe, mais avec l'expérience glanée en tant que chroniqueur, je peux objectivement prétendre que ce 13ème album est une réussite.

Sus aux envahisseurs !

Premier constat : oubliez la période dorée de 2000 à 2003, elle ne se répétera plus chez COF, on atteint le sommet qu'une fois. Deuxième constat : "Cryptoriana" arrive à la cheville de son prédécesseur, l'étonnant "Hammer Of The Witches". Troisième : il renferme les germes des succès des dix dernières années du combo, du romantique, accrocheur et éclectique "Nymphetamine" à la noirceur de "Godpseed", jusqu'aux concepts de "Darkly" et "Hammer". Celui de "Cryptoriana" tourne d'ailleurs autour de la dure période victorienne, celle de Jack, période agissant comme une antithèse sur les individus. De là le sous-titre "The Seductiveness Of Decay". Pas besoin d'expliquer davantage, n'est-ce pas ?

On retrouve cette idéologie sur les huit plages de cette cuvée, des passages bourrins et de l'émotion issue de cette dualité psychologiquement non endurable. Putain, je n'aurais pas aimé vivre à cette époque… Tout mais pas ça. Je crois que j'aurais préféré l'option caverne et silex à celle des ruelles mal famées et des hauts-de-forme hypocrites… Ça aussi on le ressent sur l'album, cette dépression sous-jacente, ce cul-de-sac immanquable lézardant l'existence des victoriens. Que ce soit dans la férocité des riffs, les mélodies noires, le jeu et le chant exquis de Schoolcraft, l'ambiance sans pitié ou les paroles, encore une fois explicites et réalistes.

Le nouveau line-up, qui a fait ses preuves avec véhémence sur "Hammer", poursuit son excellent boulot et arrive presque à faire oublier les années fastes des Anglais. Un excellent signe que COF mérite de poursuivre sa route, car il était dû pour réécrire l'histoire à sa manière. Avec huit morceaux et 52 minutes au compteur, le sextette en met plein les oreilles avec une suite ininterrompue de claques bourdonnantes dans la gueule. Du premier single "Heartbreak And Seance", jusqu'à l'énorme "You Will Know The Lion By His Claw", COF est en mode séduction et démolition. Même l'intro, "Exquisite Torments Await", contrairement à d'habitude, n'est pas qu'instrumentale et narration, comme si Dani avait trop hâte de remettre le couvert et de nous rabattre le caquet ! Seule la clôture, "Death And The Maiden", m'a laissé de marbre, probablement en raison de la grandeur de "You Will Know The Lion By His Claw", qui aurait dû achever cet album.

Entre-temps, vous aurez droit à des compos foisonnantes qui harponnent grâce à ce savant mélange de Black Sympho, de Gothique et de Heavy, qui marque le chemin de COF au fer rouge depuis si longtemps. On nage en plein rêve, tout en gardant un pied sur terre, pour la forme, mais aussi afin de bien ressentir les tremblements de l'orchestre au diapason. Je suis si heureux que Dani ait trouvé ces types pour réaliser ses fantasmes, que je lui souhaite encore bien des années ! Quinze albums serait un exploit pour les Anglais…

*La version digipack offre une pièce bonus, la très dispensable "The Night At Catafalque Manor" et une reprise d'un classique de la formation Thrash ANNIHILATOR, "Alice In Hell". Mais on s'en tape, le mal est déjà fait…

Podium : (or) "You Will Know The Lion By His Claw", (argent) "Achingly Beautiful", (bronze) "The Seductiveness Of Decay" et "Heartbreak And Seance".

Indice de violence : 3/5.

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   (4 chroniques)



- Dani Filth (chant)
- Lindsay Schoolcraft (synthé, chant)
- Ashok (guitare)
- Richard Shaw (guitare)
- Marthus (batterie, claviers)
- Daniel Firth (basse)


1. Exquisite Torments Await
2. Heartbreak And Seance
3. Achingly Beautiful
4. Wester Vespertine
5. The Seductiveness Of Decay
6. Vengeful Spirit
7. You Will Know The Lion By His Claw
8. Death And The Maiden
9. The Night At Catafalque Manor [bonus]
10. Alison Hell [annihilator Cover] [bonus]



             



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