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BLACK SYMPHONIQUE  |  LIVE

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2017 Cryptoriana The Seduc...
2021 Existence Is Futile
 

- Style : Diablation, Illnath, Graveworm, Diabolical Masquerade, Chthonic, Carach Angren, Bal Sagoth, Anorexia Nervosa, Agathodaimon, Limbonic Art, Mystic Circle, Crest Of Darkness, Ad Inferna, Lord Shades, Helioss, Firelink
- Membre : Symphonity, The Haunted, Therion, Vallenfyre, Lock Up, Lost Symphony, Acheron, The Blood Divine , Solstice, Serotonal, Angtoria, At The Gates, Atrocity, Brujeria, Code, Decameron, December Moon, Entrails, Gorerotted, Leaves' Eyes, Massacre, Masterplan, My Dying Bride, Paradise Lost, Sarah Jezebel Deva , Anathema
- Style + Membre : Old Man's Child, The Kovenant, Hecate Enthroned, Abigail Williams, Dimmu Borgir, Ancient
 

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CRADLE OF FILTH - Trouble And Their Double Lives (2023)
Par PERE FRANSOUA le 14 Décembre 2023          Consultée 2009 fois

Oh, chouette, un album live de CRADLE OF FILTH. Depuis que je les re-aime passionnément, je ne rate plus une occasion de me bercer dans la débauche et les immondices.
C’est leur deuxième disque de concert en audio publié en plus de vingt ans ! Quoi, seulement !? Mais-je-n’en-reviens-pas !
Pourtant nous avions été plutôt abreuvés de concerts filmés, en DVD, en bonus DVD ou en streaming.
Mais contrairement aux généreux ENSLAVED qui firent éditer leurs quatre concerts de live-stream-de-confinement en super box avec version vidéo ET audio, CRADLE n’a pas republié sous quelque forme que ce soit ces deux très bons concerts en stream. Non, cette fois nous aurons droit à une sélection inédite et large, aussi bien dans le temps que dans l’espace, de morceaux enregistrés partout dans le monde (même en Russie !) durant les tournées pour les albums "Hammer Of The Witches", "Cryptoriana" et celle anniversaire-en-intégralité de "Cruelty And The Beast", donc toute la période avec Richard Shaw à la guitare et Lindsay Schoolcraft aux claviers, chant féminin et chœurs. Le line-up de la vraie résurrection du groupe, en fait. Les deux sont partis depuis et ce double Live ressemble fort à un mausolée, un gros bisou d’adieu, le tournage d’une grosse page mouchez votre nez je vous en prie.

On n’aura pas les images mais c’est pas grave parce que moi j’aime bien les live audio, c’est agréable à écouter, on peut mesurer ce qu’un groupe a dans le ventre, s’il tient la route, ça fait des versions alternatives des versions albums, en plus ça fait un best of et j’arrête d’enfoncer des portes ouvertes.

Depuis que le groupe a ressuscité, gorgé de sang frais, leurs prestations scéniques sont impeccables, ils sont bons à voir et à entendre. Dani surfe sur cette vague de fraîcheur, ses vocaux sont plus solides que jamais. Et ce double disque de concert remplit positivement les critères objectifs par lesquels nous devrions juger ce genre de sorties, à savoir un bon son équilibré qui restitue convenablement l’artiste sur scène, c’est le cas ici, la présence du public dans le mix pour sentir la ferveur et la sueur, c’est le cas également, du bla-bla entre les pistes comme Dani en à l’habitude, de même, et en plus une belle homogénéité sonore qui donne l’impression d’assister à un seul et même concert alors que pas du tout.

Prêts pour un plongeons au cœur de la fosse enfiévrées ? On lance le disque qui commence par… un tout nouveau morceau studio. On lance alors le second disque pour voir si on ne s’est pas trompé… mais il se passe la même chose, un autre inédit tout chaud. Quel est donc ce drôle de délire ? N’était-ce point possible de les mettre sur un petit disque à part ?
On apprend en interview-avec-le-vampire que ces deux nouveaux morceaux, pas dégueux au demeurant mais quand même plutôt en roue libre, sont un état des lieux de là où en est le groupe, au moment de s’élancer vers leur nouveau label (Napalm Records), sans Richard Shaw (ce qui est bien dommage puisqu’il était responsable des plus beaux titres de ces dernières années) et sans celle qui avait remplacé Lyndsay Schoolcraft, cette Anabelle qui n’aura fait que passer, donc avec deux nouveaux membres, mais que quand même il ne faudrait pas y voir l’indice de ce que donnera le prochain album, donc deux titres un peu pour rien qui sont là parce que oui. Bref, en ce qui me concerne, je trouve qu’ils n’ont pas leur place ici, qu’ils en occupent, de la place, et que j’aurais préféré avoir deux titres live en plus.

Mais venons-eux au cœur du centre du plus important qui prime vraiment. Diable, quels morceaux ont-ils bien pu sélectionner parmi toutes ces tournées, toutes ces années, tous ces pays, tous ces disques ?
Trêve de suspense, laissez-moi vous dire, et je veux être tout à fait clair sur ce point, nos lecteurs méritent des réponses fortes aux sujets qui les préoccupent, sans tergiverser, alors je vous le dis directement, avec la conviction qui est la mienne, oui, le choix des titres est plutôt audacieux.

Audacieux, oui mais pourquoi ? Vous êtes interpelés, alors je développe.
Déjà parce que sont exclus méticuleusement tous les titres qui apparaissaient sur le précédent disque live, c’est-à-dire le seul qui existait jusqu’à présent, "11 Burial Masses / Live Bait For The Dead" publié en 2002 et qui n’était que la version audio du concert en DVD "Heavy Left-Handed & Candid" (ça va, vous suivez ?), donc ça fait pas mal classiques manquants. C’est ainsi que ces belles places sont laissées aux classiques des années suivantes, "The Promise Of Fever", "Nymphetamine" ou "Honey And Sulfur".

Audacieux est aussi le choix de titres extraits de la tournée de l’intégrale-anniv’ de "Cruelty", aux antipodes de ceux auxquels on aurait pu s’attendre d’un concert qui a toujours un peu vocation à enchainer les favoris des fans. Et là, bim, prise de risque, ce sont les onze minutes de la fresque en trois temps "Bathory Aria" qui s’offrent à nous, mais aussi, et c’est encore plus pointu, le virulent "Desire In Violent Overture". Et quand c’est "Lustmord And Wargasm" qui déboule, c’est l’apothéose qui éclate.

Les deux albums des tournées seront un tout petit moins bien servi, avec deux titres chacun, les deux singles à chaque fois. Mais ce sont de beaux moments, en particulier pour "Heartbreak And Seance" et "Right Wing Of The Garden Triptych" qui furent pour moi deux phares dans la nuit de la nullité, le signe que CRADLE avait retrouvé sa crédibilité et sa créativité.

On appréciera d’avoir une belle version de "Haunted Shores", que le seul titre du gros "Midian" soit "Saffron’s Curse" (qui était joué durant la tournée anniversaire de "Cruelty...") car de toute façon, et comme je l’ai dit plus haut, tous les tubes de ce disque étaient cancel car présent sur le Live d'antan.
Est-ce qu’on s’étonnera de l’absence totale de titres de "Darkly" et "The Manticore..." ? Non, évidemment. On sera peut-être tristes de n’avoir aucun titre de "Thornography" mais c’est un mal-aimé et personne non plus ne sera surpris.

À présent il est temps de conclure. Je me retiens d’écrire ce poncif, cette phrase honnie, comme quoi ce double disque serait un must have pour les fans du groupe et qu’il constituera une sympathique compilation, efficace et homogène, qui ravira les inconditionnels mais pas que. Alors je me contenterai de vous dire que j’aurais bien accueilli un troisième disque, avant tant d’autres titres, car après tout pourquoi choisir, que j’apprécierais que le groupe édite ces deux concerts en streaming (surtout le second avec une première partie avec "Dusk..." en intégralité puis une seconde parte avec un condensé du meilleur de "Existence Is Futile"), dans un format agréable, et je terminerais en lui suggérant de s’insérer ces deux nouveaux titres studios où bon lui semble, ça n’a vraiment rien à faire sur un album live, et ne serait-ce que pour ça je lui sacque sa note, non mais.

A lire aussi en BLACK SYMPHONIQUE par PERE FRANSOUA :


CRADLE OF FILTH
Dusk... And Her Embrace - The Original Sin (2016)
Le chaînon manquant

(+ 1 kro-express)



CRADLE OF FILTH
Cruelty And The Beast - Re-mistressed (2019)
Il était un effroi...


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   PERE FRANSOUA

 
  N/A



- Dani Filth (vocaux)
- Marthus (batterie)
- Daniel Firth (basse)
- Ashok (guitare)
- Rich Shaw (guitare)
- Lindsay Schoolcraft (claviers, vocaux)


1. Disque 1
2. She Is A Fire (studio)
3. Heaven Torn Asunder (live)
4. Blackest Magick In Practice (live)
5. Honey And Sulphur (live)
6. Nymphetamine (fix) (live)
7. Born In A Burial Gown (live)
8. Desire In Violent Overture (live)
9. Bathory Aria (live)
10. The Death Of Love (live)

1. Disque 2
2. Demon Prince Regent (studio)
3. Heartbreak And Seance (live)
4. Right Wing Of The Garden Triptych (live)
5. The Promise Of Fever (live)
6. Haunted Shores (live)
7. Gilded Cunt (live)
8. Saffron's Curse (live)
9. Lustmord And Wargasm (the Lick Of Carnivorous Wind
10. You Will Know The Lion By His Claw (live)



             



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