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BLACK SYMPHONIQUE  |  E.P

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- Membre : Symphonity, The Haunted, Therion, Vallenfyre, Lock Up, Lost Symphony, Acheron, The Blood Divine , Solstice, Serotonal, Angtoria, At The Gates, Atrocity, Brujeria, Code, Decameron [swe], December Moon, Entrails, Gorerotted, Leaves' Eyes, Massacre, Masterplan, My Dying Bride, Paradise Lost, Sarah Jezebel Deva , Anathema
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CRADLE OF FILTH - Evermore Darkly... (2011)
Par PERE FRANSOUA le 21 Décembre 2024          Consultée 684 fois

On a tendance à l’oublier mais pendant de nombreuses années COF a commis le péché de cupidité en nous gavant de sorties "bouche-trou" composées de pots-pourris parfois assez pourris. Que ce soit au travers d’EP à remplir, ou de nouvelles éditions mercantiles du dernier album en date à racheter, delux – extended – special, on en a soupé des titres inédits (en réalité des rebus), des reprises de vieux groupes, des remix Techno-Goth, des réenregistrements, tous très généralement aussi dispensables qu’ennuyeux.
Ils ont arrêté cette pratique quand ils se sont remis à faire de bons albums. Tiens, tiens.

Mais cet "Evermore Darkly" est la pire sortie bouche-trou-pot-tout-pourri que le groupe ait osé relâcher sur ces fans goulus et aveugles. Heureusement qu’elle contient un dvd avec un concert pour motiver l’achat et légitimer son existence. C’est d’ailleurs comme ça qu’on va traiter sa chronique, en deux.

Le disque de musique, où comment remanger son vomi.

Si "Darkly, Darkly…" est le pire disque des Anglais, qu’en est-il de ce ramassis de prolongations ? À quoi bon demander du rab quand la cantoche n’est pas bonne ? Ce n’est pas pour rien que j’ai tant tardé à m’occuper de cette sortie : l’écouter m’est pénible, presque autant que l’album minable et interminable dont quatre titres échouent ici, dont trois dans des versions dites « elder » autrement dit des démos, et une inutilement allongée. Rajoutez à cela une intro lourdingue, un remix Techno comme d’hab’ et un titre inédit parfaitement dispensable et vous aurez le tiercé de l’écœurement dans l’ordre. Et pour bien achever de nous convaincre que ce disque est un remplissage, on finit sur un extrait du prochain disque à sortir en mode publicité suggestive digne d’un CD-sampler offert avec un magazine. Le teaser en question est celui du disque de reprises exclusivement symphoniques intitulé "Midnight In The Labyrinth" qui sortira quelques mois plus tard.

Je vous prie de bien vouloir supporter un petit paragraphe de plus détaillant le dit-disque, comme j’en ai supporté l’écoute, douloureusement attentive, professionnalisme oblige. La palme de la prolongation inutile revient sans conteste à la version « Extended Length » de l’auto-promulgué tube "Lilith Immaculate", seul titre que le groupe a vraiment mis en avant en concert extrait du bourbier "Darkly, Darkly…", la seule différence étant un passage symphonique rajouté au milieu, rallongeant le titre de deux minutes. Strictement aucun intérêt. Est-ce le cas pour les trois autres titres extraits présentés ici dans des versions de travail plus primitives ? Je n’ai pas réussi à trouver l’info mais ils ont probablement été enregistrés dans un autre studio que les versions album, ce qui présente tout de même un intérêt, d’autant que les différences sont assez notables, et je dois bien avouer que ces démos me sont plus agréables, c’est plus brut, moins policé, avec presque pas d’overdubs sur les vocaux, et comme il s’agit des trois titres les moins pires de l’album, s’il faut les écouter, autant écouter ceux-ci. Faut-il parler du remix d’Électro-Trance de "Forgive Me Father" ? Ça s’écoute. Et le titre inédit, qui, si l’on déchiffre correctement les propos de Dani dans le livret, est sensé trainer, pas fini, dans les tiroirs depuis "Damanation And A Day", avec des textes récents, je dois en dire quelque chose ? Oui, il y a riff que j’aime bien, le reste est insipide et la fin abrupte du morceau renforce l’impression de bâclage. Si vous voulez écouter des bons titres de COF, il suffit de changer de disque.

Le DVD, où comment on aurait pu craindre le pire mais en fait ça va.

En 2011 nous n’étions point encore abreuvés de concerts filmés et multi-diffusés partout donc un DVD était toujours le bienvenu, d’autant que le précédent datait de 2005. Certes aujourd’hui sur une télé HD, la lecture d’un DVD, toujours trop compressé, n’atteint plus les critères attendus, mais la qualité de base des images est suffisante pour continuer d’apprécier ce concert.

C’est un concert de festival, il faut l’accepter comme tel, avec un mix sonore et un montage caméra faits sur le moment et l’expérience nous a montré qu’il peut y avoir de conséquentes différences de qualité, et une absence de contrôle du produit fini, indépendamment des capacités et intentions du groupe. Je me rappelle avoir serré les fesses avant un premier visionnage après achat. Dani était en pleine chute de ses habilités vocales légendaires, limitant au maximum ses cris aigus sur album. Il était aussi en pleine chute de cheveux, et il se paye ici le look le moins crédible de sa carrière avec ces petites touffes courtes et ébouriffées de lutin maléfique. Qu’allait être le résultat d’une performance live de festival, donc brute de décoffrage, surtout sur un répertoire de vieux brulots adorés ? Eh bien le brave garçon tient le coup, tient la baraque, donne tout, notamment au niveau des cris aigus. Certes, ce n’est pas aussi maitrisé qu’actuellement, mais son énergie et sa volonté d’en découdre est palpable.

En ce mois de juin 2011, au puissant Graspop, devant un large parterre de festivaliers, l’incarnation de CRADLE OF FILTH du moment n’eut pas à rougir de sa performance. Nous pouvons apprécier l’efficacité du dernier arrivé de la bande, le précis Martin Skaroupka, qui sera aussi le seul rescapé, arrivé après 2006 il est aujourd’hui le plus ancien membre (après Dani bien sûr). Toute l’équipe des cordes, de ce bon vieux Paul Allender à l’hélicoptère humain James Mcllroy en passant par le transparent Dave Pybus, ne vont pas tarder à dégager, profitons donc de leur dernier tour de piste vidéastique. Apprécions également le passage éclair de la sympathique Caroline Campbell, elle ne figure que sur le disque à Lilith, elle agrémente ce concert de ses vocaux maitrisés dans tous les registres (chœurs hauts, déclamations hautaines, et chant mélodieux de qualité) ainsi que de son air revêche et intouchable. À en juger par les caméras qui s’attardent sur elle, on voit que le charme agit. Rappelons également qu’elle a été la première d’une série longue de chanteuses-choristes-claviéristes, un double poste jusque-là nécessitant deux personnes, beaucoup la regrettent, et pas que pour son charisme.
En 2011, ce spectacle vigoureux était d’autant plus intéressant que la contemplation des chansons en concert était chose rare, et les titres proposés avaient tout pour ravir le vieux fan effarouché par un dernier disque raté. Mis à part "Lilith Immaculate", dernière nouveauté en date exécutée proprement mais avec tous les vocaux doublés (mais pourquoi !?), et un "Honey And Sulfur" intense et réjouissant, tiré de l’album d’avant, la bande à Dani ne balance que des valeurs sûres qui déboîtent, gala de festival oblige. Évidemment c’est "Nymphetamine" et "Her Ghost In The Fog" qui s’enquillent, mais c’est au tournant d’un "The Principle Of Evil Made Flesh" particulièrement vindicatif que le set prend une direction implacable et irrésistible. La doublette "Ebony Dressed For Sunset", "The Forest Whispers My Name", un "Cruelty Brought Thee Orchids" réussi, que demander de plus ?

Vous n’aviez rien demandé de plus mais sur ce même DVD figure le clip de "Lilith Immaculate" (on n'en peut plus de ce titre !), ce qui peut présenter un intérêt si vous n’avez pas accès à YT, et un énième presque documentaire de tournée comme sur les deux DVD précédents. Celui-ci est un peu moins pire (il y a nettement moins de débilités Jackassisantes), le montage nous fait foncer à travers leur éprouvante tournée à l’Est (jusqu’en Russie), un peu de backstage, de soundcheck, de vie sur la route, d’images de concerts, de fans. Le constat qui en ressort est l’épuisement physique et moral des musiciens, ils ne se cachent pas pour le dire, et on peut comprendre le départ futur de certains.

Acquérir ce coffret CD/DVD en digipack (épuisé depuis) c’était comme recevoir en cadeau un panier garni. Ça présente bien mais c’est rempli de paille. On y trouve dedans un peu tout et pas mal de rien. Il y aura cette terrine vraiment bonne et copieuse, une mini confiture finie en deux coups de cuillère et surtout trop de trucs pas ouf qu’on laissera pourrir dans un coin. Le concert fait plaisir, le demi-docu se laisse regarder et le disque de musique ne sert à rien.

Note réelle :
CD : 1/5.
DVD : 3/5.
moyenne : 2/5.

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   PERE FRANSOUA

 
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- Dani Filth (vocaux)
- Paul Allender (guitare)
- Dave Pybus (guitare)
- James Mcilroy (basse)
- Martin Skaroupka (batterie)
- Caroline Campbell (claviers, chœurs - concert uniquement)


- Disc 1 (cd) - Evermore Darkly...
1. Transmission From Hell
2. Thank Your Lucky Scars
3. Forgive Me Father (i Have Sinned) (elder Version)
4. Lilith Immaculate (extended Length)
5. The Persecution Song (elder Version)
6. Forgive Me Father (i'm In A Trance)
7. The Spawn Of Love And War (elder Version)
8. Summer Dying Fast ('midnight In The Labyrinth' Bre

- Disc 2 (dvd) - Venus Diversa
1. You Can't Polish A Turd, But You Can Roll It In Gl
2. Lilith Immaculate (clip Video)
3. Humana Inspired To Nightmare (intro)
4. Heaven Torn Asunder
5. Honey And Sulphur
6. Lilith Immaculate
7. Her Ghost In The Fog
8. Nymphetamine
9. The Principle Of Evil Made Flesh
10. Ebony Dressed For Sunset
11. The Forest Whispers My Name
12. Cruelty Brought Thee Orchids
13. From The Cradle To Enslave
14. Summer Dying Fast (outro)



             



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