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BLACK SYMPHONIQUE  |  LIVE

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CRADLE OF FILTH - Live At Dynamo Open Air 1997 (2019)
Par PERE FRANSOUA le 11 Octobre 2019          Consultée 3073 fois

Ce que l’actuelle tournée jouant l’intégralité de "Cruelty And The Beast" (préfigurant la sortie de sa version remixée) aura permis, c’est de rappeler à ceux qui l’auraient oublié, moi le premier, c’est que si CRADLE OF FILTH a eu autant de succès et si vite, c’est parce qu’ils étaient fantastiques. La qualité de l’écriture et la personnalité inouïe de l’entité mouvante n’ont pas eu d’égal depuis.
Avant de conquérir tout le monde, le tournant de l’explosion eut lieu l’année suivant la sortie de "Dusk.. And Her Embrace", 1997, couronnée par une invitation à se produire sur la scène principale (mais en plein jour) du festival belge Dynamo Open Air.

Une belle surprise que cette sortie audio inattendue pour ce concert oublié dont la seule trace disponible était une mauvaise vidéo au caméscope prise depuis la fosse. Merci à l’équipe de feu le Dynamo pour cette exhumation.

"And I thought it was illegal for a Black Metal band to play the main stage". Par cette blague entre deux chansons Dani en dit long sur le statut du genre à l’époque. Jouer sur la scène principale d’un gros festival fût assurément une première pour un groupe de Black, la preuve par la consécration que le sextet anglais était en train d’exploser les carcans et la baraque.

Quelques photos du concerts furent publiées à l’époque dans la presse Metal francophone. Le maquillage vampircorpse-paint bien marqué, le rouge faux sang vomi contrastant avec le noir et blanc, cuir et chemises à jabots.
Dani, en pleine force de la jeunesse, les dents longues avides de gloire, la tignasse opulente de lion de jais, la minceur entretenue par la coke, la lourde chemise de velours sombre ouverte sur le haut en résille.
Qui aurait cru qu’il serait encore là aujourd’hui ? Que sa voix tiendrait le coup ?
L’ardeur mise dans ses luxuriants textes poétiques et dans ses prouesses vocales uniques était au service de la construction d’une carrière suffisamment solide pour survivre à tous les naufrages. Ce que l’on entend sur ce Live c’est la volonté farouche d’un petit mec à prouver au monde qu’il est un grand, un unique, un nouveau King Diamond.
Il en faut de la niaque et de l’ambition pour hurler ses textes à rallonge, dans tous les registres, à longueur de concert, de tournée, toute une vie à gueuler, le classique râpeux, le grave de la cave, le déclamatoire imprécatoire, et surtout le suraigu, l’infâme délicieusement insupportable, toujours perfectionné, jamais égalé.

Voici le premier intérêt de ce concert sorti de l’oubli, c’est Dani, dans la fougue de l’âge, donnant tout jusqu’à s’époumoner, à la limite de dérailler (difficile de tenir un "Haunted Shores" sur la distance.) Ce pourrait d’ailleurs bel et bien être le témoignage - officiel - le plus ancien - on exclut donc les bootlegs - de l’entité britannique.

Autour de lui c’est le line-up mythique de "Dusk..." (seconde version), peu de temps avant le départ de Damien Gregory (et son futur remplacement par Lecter aux claviers), un line-up amateur de grosses fêtes qui a contribué à forger la relative mauvaise réputation de CRADLE en live : son brouillon et mise en place pas toujours carrée.
Le divin chauve Nicholas Barker est évidemment parfaitement impérial à la batterie. Puissant, précis, il tient la baraque avec l’autre vétéran Robin dont la basse est dotée d’un son beaucoup plus fuzzy que d’habitude.
Côté guitare le son est tout à fait idéal (chose pas toujours courante) et la prestation de Stuart et Gian est constamment sur le fil, ça tangue mais globalement ça tient. On est loin de l’impeccable technicité, ravissante de propreté, désarmante de facilité, dont ils disposent désormais grâce à Ashok et Richard Shaw.

Guitaristiquement parlant on est loin de la débâcle, la prestation des deux six-cordes passe bien, surtout avec l’énergie du live, mais les nombreux petits pains sautent aux oreilles. Disparitions d’une des deux guitares, impression de joyeux bordel, légers décalages et petites approximations, Stuart et Gian multiplient les pains. On ne va pas les crucifier pour autant, les images au caméscope montrent qu’ils donnent de leur personne sur scène en secouant constamment leurs noires tignasses, mais ça pique tout de même les oreilles, forcément d’autant plus pour ceux qui connaissent ces chefs-d’œuvre sur le bout des synapses, et comme ce Live est uniquement en audio nous ne sommes pas distraits par les images.

Le set est d’une durée moyenne, concert de festival oblige, et met à l’honneur aussi bien le "Dusk..." encore tout frais que le premier album "The Principal Of Evil Made Flesh". Trois titres chacun, pas de jaloux, même si "The Forest Whispers My Name" pourrait aussi être crédité à "V Empire".
On pourra apprécier certains titres moins souvent proposés en concert, comme ce "To Eve The Art Of Witchcraft" qui ouvre le set avec véhémence ou l’intense "Haunted Shores". On ne boude pas non plus notre plaisir avec le reste des brûlots, le délicat "Malice Through The Looking Glass", l’emblématique "Black Goddess Rises" sans oublier l’irrésistible "Dusk.. And Her Embrace".
On peut aussi s’amuser à imaginer la réaction du public hétéroclite du festoche hollandais découvrant le cocktail sanguinolent de trémolos véloces, de breaks gothiques, claviers et chants féminins, et des multiples hurlements surhumains du lutin des ténèbres. Ce qui semble normal, banal, depuis, a commencé par stupéfier, avant de séduire.

Grâce à ces quarante petites minutes de concert nous porterons un regard nostalgique sur l’époque dont cette prestation fut la consécration. C’est le point de bascule définitif pour nos ambitieux vampires entre les restes encore fumants du dangereux Black Metal et l’explosion commerciale du gros cirque peinturluré. Mais, le cul fardé de blanc entre deux cercueils, en ce jour bruineux précis où ils envahirent la scène principale du Dynamo, CRADLE OF FILTH se tenait pile entre les deux mondes, son Black Metal sexy mais ravageur (personne ne niera l’intensité et la fougue de sa performance) faisant une irruption sanglante dans l’establishment du Metal de festival, cuirs, crocs, sang et jabots venant titiller le défilé des bermudas à la PANTERA qui régnait à l’époque.
C’est en tout cas un bon concert d’une belle époque. La plus belle pour CRADLE.

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   PERE FRANSOUA

 
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- Dani (vocaux)
- Nicholas (batterie)
- Robin (basse)
- Stuart (guitare)
- Gian (guitare)
- Damien (claviers)
- Sarah Djezebel Deva (voix feminines)


1. To Eve The Art Of Witchcraft
2. The Forest Whispers My Name
3. Dusk... And Her Embrace
4. Malice Through The Looking Glass
5. Hauted Shores
6. The Black Goddess Rises



             



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