"Damnation And A Day" est un album qui m'a toujours rappelé mon ancienne vie d'enseignant quand j'étais face à une copie d'un élève qui était assidu en classe, volontaire et appliqué, actif à l'oral et qui affichait une bonne compréhension du cours à assimiler... mais qui, une fois face à sa copie, ratait globalement/totalement son évaluation.

Ce n'est pas faute du lui avoir laissé du temps, d'avoir mesuré tout le travail fait ici, mais rien ne se passe avec ce nouvel opus de CRADLE OF FILTH.

Attention, la grandiloquence des orchestrations est indéniable, le travail autour des ambiances notées, mais rien n'y fait.
Certes, passer après le chef-d’œuvre "Midian" est une première épreuve (même si je n'ai jamais compris la raison pour laquelle les groupes se loupaient autant parfois après avoir enfanté une merveille) mais tout de même !
Les deux premières pistes orchestrées m'emmerdent profondément. Point. Et la suite demeure sans émotion.
Le plus surprenant/dérangeant, c'est au final que ce "DAAD" enchaîne les intro sympas et décuplent rapidement l'ennui !

17 titres, 1 heure 17 minutes... "Damnation And A Day" est un album auquel je n'ai jamais pu accrocher. Au moins 7 titres de trop, et trop de tout de façon générale.
Aucun riff ne m'emballe, et les claviers si chers à COF ont "disparu" avec l'orchestre... de la poudre aux yeux. Le travail est indéniable une fois encore mais rien de marquant. "Carrion" semble vouloir remettre quelques notes mais sans vraiment s'assumer, les effets sur "Mannequin" sont risibles.
Les interludes me font penser à des grosses productions du cinéma, ce qui dilue le semblant d'ambiances que tente de proposer le groupe.

"Damnation And A Day" se prend les pieds dans le tapis en singeant la fable de La Fontaine "La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf".
Grosse ambition, gros moyens, mais petit album à mon sens.

Ça passe : "Hurt And Virtue", "An Ennemy Led The Tempest".