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METAL FUTURISTE  |  STUDIO

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1991 Worship Him
1992 1 Blood Ritual
1994 2 Ceremony Of Opposites
1996 3 Passage
1999 3 Eternal
2004 1 Reign Of Light
2006 Era One
2007 1 Solar Soul
2009 2 Above
2011 1 Lux Mundi
2017 1 Hegemony

E.P

1988 Medieval Prophecy
1995 Rebellion
1998 Exodus

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2024 1 Passage - Live

COMPILATIONS

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2003 Black Trip
 

- Membre : Sybreed, Rain

SAMAEL - Passage (1996)
Par ANIMA le 3 Février 2021          Consultée 5405 fois

Comment vous raconter "Passage" ? J’ai commencé par écrire une chronique normale, certes remplie d’information et de description, le tout infusé dans mon avis de fanboy qui le considère comme le meilleur album de tout les temps (ex-æquo avec "Eternal" parce que quand même, SAMAEL a réussi à rester dans les cieux le temps de deux albums, et ça, c’est très fort). Et puis en relisant, je n’étais pas satisfait. À quoi bon ressasser l’envie de Xy d’abandonner la batterie pour les claviers et la programmation ? À quoi bon parler du tournant Indus fortement influencé par les patrons du genre que sont LAIBACH ainsi que l’air du temps donnait des ailes à l’Indus qui était dans un certain âge d’or lors de la décennie ? Toutes les chroniques parlant de "Passage" l’ont déjà fait avant moi et je ne ferais qu’ajouter un petit caillou à la montagne. Non ce que je vais faire je pense, c’est raconter en toute subjectivité mon ressenti de l’album.

Ma découverte de "Passage" s’est faite après avoir découvert "Eternal" au hasard d’un rayon de médiathèque et l’avoir allégrement poncé pendant un ou deux mois, autant dire que pour moi, SAMAEL était encore un territoire inconnu s’annonçant comme rempli de merveilles (parce qu’en vrai, même si je connaissais le groupe de réputation avant ma découverte, "Eternal" n’était pas l’album dont je voyais le plus le nom sur internet). Et clairement, j’en suis ressorti la tête dans les étoiles avec ces dernières plein les yeux.

C’est le moment où ma chronique entre vraiment dans l’album, et que dire ? Tout y est excellent, à commencer par la prod que je loue depuis ma chronique sur "Blood Ritual" qui là réussit à marier les éléments symphoniques hérités de "Ceremony Of Opposites" et les nouveaux éléments Électro qui, bien que marquant la nouveauté de l’album, ne sont pas si poussés en avant que ça. On a certes la Drum’N'Bass de "The One Who Came Before" ou les claviers Électro de "Liquid Soul Dimension", mais l’Indus de "Passage" se trouve essentiellement dans son riffing martial et dans sa boîte à rythme qui, pour une première utilisation par le groupe, est déjà bien en place et ne sonne absolument pas hors de propos. Le groupe se permet même d’expérimenter un peu avec son nouveau jouet sur l’intro assez fabuleuse de "Angel’s Decay".

Plusieurs semaines se passent entre la rédaction des précédents paragraphes et celle des suivants.

Je dois vous avouer quelque chose, écrire cette chronique m’énerve. Tout ce que vous avez lu au dessus est le résultat d’un mois à bloquer, à chercher les mots justes pour rendre compte de ce qu’est "Passage" et de pourquoi c’est un aussi grand album. Et vous ne pouvez savoir à quel point c’est gavant. Je suis conscient que je donne l’impression d’étaler ma vie pour gratter quelques lignes et cacher le fait que j’ai pas pu faire une chronique en bonne et due forme, mais un certain membre de l’équipe, quand j’ai partagé ma difficulté à écrire, m’a donné comme conseil de suivre mon cœur (aussi guimauve que ça puisse paraître, c’est véridique, et le pire c’est que ça marche puisque vous lisez ces lignes). Problème, mon cœur il est plus en train d’imaginer SAMAEL qui faisait « ahah Industrial goes brrrrr » qu’un texte lisible et compréhensible.

Donc ouais, SAMAEL qui part vers les terres merveilleuses de l’Indus, ça le fait. Ça le fait au point de sortir un album qui se hisse sans problème aux côtés des "Streetcleaner", "Psalm 69" et autres "Herzeleid" au panthéon du genre tout en gardant la saveur du Black Metal si typique du groupe. Il y a vraiment ce truc dans "Passage" qui le rend aussi atypique aussi bien dans le paysage Metal que dans la discographie du groupe. L’ensemble est équilibré, sonne incroyablement naturel, et pourtant il n’existe rien de comparable (à part RAIN qui assumait faire du "Passage"-worship). Pareillement, si on tente de ranger l’album dans une case, le truc le plus proche et rationnel serait Black Indus Symphonique et alors là, vas-y pour me trouver un autre album dans ce genre. J’en vois dans le fond qui agitent un petit "Brownfield" de GORGONEA PRIMA. Bien tenté mais non, c’est tellement différent et l’aspect Sympho de GORGONEA PRIMA reste léger. En vrai, je serais curieux de voir si quelqu’un sortirait un petit album méconnu en commentaire pour me contredire.

Bon, je ne vais pas non remplir plusieurs pages avec mes divagations, ça vous saoulerait. Néanmoins, retenez quand même qu’avec "Passage", SAMAEL fait irruption dans le monde de l’Industriel avec un album unique à mi-chemin entre le Black Metal de ses débuts et LAIBACH et livre un album tout simplement unique dans l’Histoire du Metal et qui pour ça mérite d’être écouté au moins une fois, ne serait-ce que par curiosité, par tout auditeur de Metal.

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   (4 chroniques)



- Vorphalack (chant, guitare)
- Xytras (claviers, programmation)
- Masmiseim (basse)
- Kaos (guitare)


1. Rain
2. Shining Kingdom
3. Angel's Decay
4. My Saviour
5. Jupiterian Vibe
6. The Ones Who Came Before
7. Liquid Soul Dimension
8. Moonskin
9. Born Under Saturn
10. Chosen Race
11. A Man In Your Head



             



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