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2022 Hex
 

- Style : Killing Joke, Rob Zombie

BLACK CROSS HOTEL - Hex (2022)
Par ANIMA le 24 Décembre 2022          Consultée 8856 fois

Les films d’horreur, probablement un des thèmes les plus récurrents dans le Metal, à tel point que le nombre de groupes ayant fait carrière sur ça ne se compte plus depuis longtemps. Donc du coup, comment un fraîchement fondé BLACK CROSS HOTEL, fruit du rassemblement de musiciens de la scène de Chicago, peut sortir son épingle d’un jeu auquel tout le monde joue ? Le premier élément de réponse est que le groupe va aller chercher dans un registre différent de ce dont on a l’habitude. Point de Death Metal gore, point de Doom occulte ni de Heavy Mercyful Fatesque mais du Metal Indus.

Quand on parle d’Indus et de film d’horreur, le commun des mortels va directement penser à ROB ZOMBIE, et il y a un peu de ça dans BLACK CROSS HOTEL, le chant de Dee DeEmme est assez proche de celui de Zombie tout en se montrant plus subtil, moins dans le too much bien Z de Rob. Ici, on parle de film d’horreur, mais sous un angle un peu plus original que juste décrire un massacre. Dee se place dans la psyché torturée des tueurs et pose son chant comme si c’était le flux de pensée parfois erratique de ces créature de cinéma et je dois dire qu’écouter l’album en lisant les paroles donne une sensation de malaise assez particulière. Le chant mis à part, la plus grosse influence de BLACK CROSS HOTEL est clairement KILLING JOKE, on retrouve ce riffing lourd et hypnotisant des darons de l’Indus, ces compositions qui tiennent sur un seul riff et dont l’intérêt se renouvelle toujours de par leurs claviers toujours bien amenés, et malheureusement, comme KILLING JOKE, on y retrouve aussi certaines longueurs, notamment sur "Windows" dont le démarrage est plutôt compliqué et "Hex" qui n’arrive pas à me happer tout au long de ses cinq minutes.

Néanmoins, si le chant et les riffs se montrent déjà excellents, les plus gros points forts de l’album sont clairement ses ambiances et ses synthés qui sont, vous le devinez, les attractions principales. Alors oui, les synthés ne sont pas si omniprésents que ça, en terme de ratio on serait sur un truc du genre un tiers de synthés pour deux tiers de guitare mais leur impact sur les morceaux est tel qu’ils marquent fortement. Que ce soit par des lignes mélodiques presque dansantes ("Daggers", "Windows", "Fugitive"), par des nappes d’ambiances plus que réussies ("Siren", "Hex") ou des sonorités étranges ("Shape", "Windows"). Bien sûr, les synthés sont au service des ambiances, et croyez moi quand je vous dis qu’elles sont là des plus efficaces.

En effet, l’ambiance de l’album est folle, aussi bien au sens où elle est incroyable qu’au sens où on ressent vraiment la folie à travers la musique de BLACK CROSS HOTEL. Parce que par delà cette très chouette ambiance de film d’horreur qui balance des petits samples de film d’horreur et appuyée par une petite reprise des MISFITS (avec en plus Randy Blythe qui vient pousser quelques hurlements), il y a vraiment une folie glaçante qui rôde, ces lignes étranges, ce chant inquiétant, ces structures répétitives… tout ça donne une impression d’oppression assez aliénante, comme si on était un interné d’asile psychiatrique en proie à toutes les sortes de psychose. Je dois d’ailleurs dire que le final de "Fugitive" avec toute sa masse de sons qui devient de plus en plus écrasante constitue un incroyable point d’orgue à cette ambiance. Pour le coup, je rapprocherais l’album du "Skin Show" de THE LION’S DAUGHTER qui présentait aussi ce genre d’ambiance obsédante (j’ai même envie de dire que "Daggers" aurait très bien pu être un titre sorti de cet album).

Obsédant, ouais c’est le mot pour décrire cet album. "Hex" nous attire avec sa promesse d’Indus horrifique, nous cajole lors de la première écoute avec des morceaux accrocheurs et puis on le réécoute, encore et encore. Chaque écoute nous fait peu à peu prendre conscience du piège dans lequel on s’est enfermé et quand on se rend compte qu’on ne peut plus s’arrêter d’y penser, que même quand il ne tourne pas dans nos tympans, on ressent encore son atmosphère pesante, il est déjà trop tard.

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- Marcus Eliopulos (guitare)
- Andrew Ragin (synthé)
- Dee Deemme (chant)
- Sandford Parker (basse)
- Mike Mizcek (batterie)


1. Shape
2. Daggers
3. Siren
4. Windows
5. Hex
6. Fugitive
7. We Are 138
8. Hitchhiker



             



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