En fin de compte, une compilation est élaborée un peu de la même manière que l’on fait une recette : il suffit de suivre quelques étapes plutôt simples :

- Avoir sorti au préalable quelques albums (cinq est un bon chiffre).

- Mettre les titres par ordres chronologiques.

- Avoir une belle représentation de la discographie.

Et voilà, pas plus compliqué que ça. Malheureusement, et avec un mystère qui m’échappe encore, plusieurs artistes se pètent la gueule. Nos Helvètes peuvent se targuer de faire partie du peu d’élus qui ont réussi le pari… en bonne partie.

"Aeonics – An Anthology" porte pourtant bien son nom : il s’agit du mouvement constant. Étant donné que SAMAEL change régulièrement de style, et évolue au gré du vent, le choix était bien trouvé. Ainsi, pour fêter ses vingt ans, les gars décident de sortir une compilation. Déjà, avec dix-neuf titre, on est bien gâté.

Mais voilà, les habitués du groupe vont rapidement s’apercevoir que les morceaux ne sont pas en ordre chronologique, et c’est un réel problème lorsqu’on sait à quel point nos Suisses sont passés du Black Metal traditionnel à de l’Électro. On passe donc de l’un à l’autre de façon assez aléatoire.

Heureusement, il s’agit du seul carton jaune, car les morceaux sont bien représentés par rapport à toute la disco. On passe de "Into The Pentagram" sur la première galette à "Koh-I-Noor" sur "Era One". Chaque album a son lot de titres. Bien sûr, on peut débattre sur les morceaux et les raisons de la présence de tel ou tel titre. Mais tout ceci est subjectif. Il suffit de dire que les plus grands hits comme "Rain", "The Cross", "Together", "Exodus" et autres méfaits sont présents.

Autre excellent point : le livret. On y met les paroles de tous les titres, mais il y a également une note des artistes par rapport à chaque titre : anecdotes, interprétation, etc. C’est toujours une attention appréciée, surtout lorsqu’on sait à quel point les paroles du groupe sont riches et inspirées.

Voilà donc pour les grandes lignes de "Aeonics – An Anthology" qui représente bien l’immense travail fait par nos amis helvètes qui ont, notons-le, brisé bien des barrières au fil du temps. Dommage, malheureusement, que les morceaux ne soient pas en ordre chronologique, surtout lorsqu’on sait à quel point leur musique a évolué au fil du temps.

Morceau préféré : "Rain".

La ballade : "Moonskin".