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BLACK ELECTRO  |  STUDIO

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SAMAEL - Lux Mundi (2011)
Par CANARD WC le 15 Juillet 2011          Consultée 6922 fois

Tous les six mois à peu près, j’ai une petite manie qui consiste à relire rapidos mes dernières chroniques pour corriger quelques coquilles, ajuster mes notes, etc. Du coup, je suis retombé sur mon papier d’"Above" et j’ai ressenti comme une désagréable impression, un picotement derrière la nuque. C’était mon Jiminy Criquet qui me soufflait à l’oreille :

« Quelle prétention. Te rends-tu compte de ce que tu as écris ? Et avec quel ton péremptoire ! Il y a de la méchanceté gratuite dans tes chroniques, ce qui est d’autant plus incompréhensible que tu apprécies le groupe en question. Quel était donc ta motivation à t’acharner ainsi ? Pour qui te prends-tu pour pouvoir t’exciter de la sorte et condamner en quelques lignes le travail d’un groupe qui t’as tant donné par le passé ? J’espère que tu te sens tout péteux, tu me fous la gerbe ! »

Ce "Lux Mundi" de SAMAEL me permet – non pas de modérer mon propos concernant "Above" dont je reste persuadé qu’il s’agit d’une merde – mais de réfléchir à cette agressivité que je distille à certaines occasions. Dans le fond, SAMAEL avait décidé de faire du Black merdique, et après ? Ces mecs ont aussi sorti des albums de la trempe de "Passage" et "Eternal"… "Above" méritait-il une telle vindicte pour autant ? Même pris sous l’angle de la déception tragique, on peut à peine le comprendre. D’où la question de fond :

Un album de SAMAEL peut-il / doit-il entraîner un tel torrent d’émotions ?

Non, je crois que cela n’était pas nécessaire, que tout est question de dosage et de recul. "Above" était une merde et c’était pas si grave, y avait aucune raison de sortir le cran d’arrêt pour aller buter du Suisse. C’était juste une petite crotte qui pue en guise d’erreur de parcours que j’aurais dû vous analyser avec moins de convictions et plus d’arguments car comme le disait Anton EGO dans « Ratatouille » (1) :

« À bien des égards, la tâche du critique est aisée. Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d ’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail, à notre jugement. Nous nous épanouissons dans la critique négative plaisante à écrire et à lire. Mais l’amère vérité, qu’il nous faut bien regarder en face, c’est que dans le grand ordre des choses, le mets le plus médiocre a sans doute plus de valeur que la critique qui le dénonce comme tel. »

C’est donc avec une distance somme toute « britannique » que je m’en vais vous causer de ce successeur, de ce "Lux Mundi" qui comme son nom ne l’indique pas est à la fois un album satisfaisant, intéressant, réconfortant mais aussi prévisible et d’une facilité suspecte. Oui tout cela à la fois et dans une chronique « canardienne » d’un nouveau genre : sans haine ni empathie parce que des fois ça sert à rien.



SAMAEL se plaît à l’ombre. Le groupe aime la nuit, les coins à l’écart, les ambiances inquiétantes et l’électro. Toute l’ambition des Suisses depuis "Passage" a été de trouver cet équilibre entre « vous faire peur » et « vous donner envie de danser un soir de pleine lune ». Entre Black accrocheur et électro gothique.

Trop Black, c’est nul et ça donne "Above".
Trop électro, c’est pas terrible non plus et ça donne "Era One".

Difficile de bien caler son cul entre ces deux chaises. En ce sens, "Solar Soul" représentait un premier bon compromis et ce "Lux Mundi" est la confirmation qu’il s’agit de la bonne voie pour SAMAEL. Pas plus, pas moins.

On reprend donc là où "Solar Soul" s’était arrêté : même machinerie, même fonctionnement. On part d’un « air », d’un son voire d’un bout de riff pour « bâtir » un titre qui fonctionne (avec une ambiance nocturne si possible). SAMAEL construit chaque titre consciencieusement, en réfléchissant à ses arrangements, ses lignes de chant (avec souvent une vraie volonté d’articuler correctement les couplets / refrains). Ce travail s’avère un brin laborieux quand le postulat de base est « trop juste » ("Mother Night") ou au contraire franchement réussi si l’idée de départ tue sa race (oui des fois je me la joue jeune) comme sur "For A Thousand Years", un titre à la fois évocateur et aussi accrocheur que peut l’être un Black qui tente de « dancefloorer ».

D’où une impression mitigée : "Lux Mundi" n’éblouit pas, il rassure. Ce bloc massif de 50 minutes bien tassées cache bien des disparités et laisse cette indicible sensation que SAMAEL est capable de tout avec presque rien ("Antigod"), ce qui fait qu’on ne sait pas s’il convient d’applaudir ou d’exiger davantage. On pourrait presque ranger de chaque côté les morceaux réussis de ceux qui ne le sont pas vraiment (2). Et la morale est limpide : c’est dans cet aspect « dansant » que SAMAEL s’en sort le mieux. Dès que le groupe verse dans le mid tempo trop sombre, abandonne les refrains « catchy » ; il se perd irrémédiablement dans son titre, perd de son âme et rate la transformation. Preuve s’il en est que le sillon creusé sur "Solar Soul" était le bon.


De ce fait, "Lux Mundi" est réussi, satisfaisant, réconfortant… (tout ce que vous voulez), mais pas brillant pour autant. La brillance étant de toute façon, une option qui ne va pas très bien au teint à SAMAEL.


Note : 3/5 (mais un « gros » 3/5)


Morceaux préférés : "For A Thousand Years" et "In Gold We trust".
Morceaux beurk : "Of War", "Mother Night", "Soul Invictus".



(1) J’ai babysitté ma petite nièce y a pas longtemps. Ceci étant, c’est pas une excuse pour me dédouaner de quoique ce soit, « Ratatouille » est l’un des meilleurs PIXAR que j’ai vu.
(2) Réussis : "Let", "For", "In The Deep", "Mother", "Pagan", "In Gold".

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1. Luxferre
2. Let My People Be!
3. Of War
4. Antigod
5. For A Thousand Years
6. The Sahdow Of The Sword
7. In The Deep
8. Mother Night
9. Pagan Trance
10. In Gold We Trust
11. Soul Invictus
12. The Truth In Marching On



             



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