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MANILLA ROAD - Spiral Castle (2002)
Par MEGATHERION le 9 Novembre 2008          Consultée 8111 fois

MANILLA ROAD est comparable à un diamant, dont vous seriez le propriétaire depuis de longues années. Quand vous le regardez en plein soleil, il brille toujours d’un éclat incomparable. Quand vous, l’observez sous un autre angle, vous découvrez un nouvel aspect de sa surface, tout aussi brillant, mais différent, qui vous avait échappé jusqu’à présent. Vous le tournez encore et une de ses facettes vous apparaît, tout aussi merveilleuse que les autres. Vous le manipulez toujours, et alors que vous pensiez an avoir fait le tour, il vous surprend encore en étincelant de plus belle.

Pardonnez moi cette métaphore qui a pour but de louer un des groupes possédant ce talent rare, celui de toujours se renouveler. Sans l'ombre d'un doute, MANILLA ROAD appartient à cette catégorie. C’est même l’une de ses caractéristiques essentielles. Chaque fois que le groupe sort un album, il se distingue du précédent. En fait, chacun d’eux possède sa propre identité.
« Spiral Castle », ne fait pas exception. Non seulement, il possède ce style inimitable qui caractérise le groupe, mais il nous dévoile un nouvel aspect de leur musique que l'on ne connaissait pas encore.

Après « Atlantis Rising », l’album réussi de la re-formation sorti en 2001, qui possédait des accents très thrash, on se demandait comment aller être ce nouvel opus, un an à peine s’étant écoulé depuis que le groupe a repris du service.
Quelques changements sont intervenus depuis au niveau de la composition de la formation. Bryan « Hellroadie » Patrick, qui tenait les fûts sur le précédent album, se consacre désormais exclusivement au chant, en soutien de Mark Shelton, Un nouveau venu, Scott Peters, le remplace à la batterie. Chose inhabituelle, seulement 7 titres composent cette nouvelle production. Voilà qui pouvait laisser planer des doutes sur l’inspiration de Shelton et sa bande. Mais la moitié d’entre eux dépassent les 7 minutes. Il faut dire que les morceaux longs et épiques sont une des marques de fabrique du Road.

Le moins que l’on puisse dire est que « Spiral Castle » dont le nom s’inspire des chroniques de Prydain de Lloyd Alexander, est très surprenant. Difficile de décrire ce cd, tant il est différent du précédent. Ceux qui ont découvert MANILLA ROAD avec « Atlantis Rising » risquent d'être un peu décontenancés. C’est un peu comme si le groupe avait fait une synthèse de tous leurs albums précédents, et qu’en prime, il nous montrait un nouvel aspect jusqu’à présent inconnu de leur talent.

Certains titres font plutôt partie du chapitre « terrain connu ». On y retrouve avec délectation les longues envolées guitaristiques de Mark Shelton. Celui-ci frappe d'ailleurs d’entrée très fort avec « Gateway to the sphere », un instrumental tout simplement phénoménal qui vous propulse directement dans la stratosphère, comme lui seul est capable de les imaginer.
Les rythmiques façon rouleau compresseur sont plus que jamais présentes, comme sur le titre éponyme de l'album. « Seven Trumpets » est un des meilleurs morceaux de cet opus qui rejoint la longue liste des morceaux épiques à souhait et incontournables, avec le superbe organe de Shelton, qui démarre doucement pour monter crescendo, avec un solo percutant qui se finit en douceur.

Mais ce qui caractérise « Spiral castle », ce sont les autres titres qui font partie du chapitre « nouveautés étranges ». Ainsi, « Shadow », inspiré d'une nouvelle d'Edgard Allan Poe, est étonnant, doté d'un refrain à moitié doom, à moitié progressif, et d'une envolée de la six-cordes remarquable, et un son proche des morceaux joués en live par le groupe.
« Merchants of death », dont le début et la fin sont forgés dans un doom pachydermique est vraiment unique. Étonnamment, ce long morceau est coupé par un break de plusieurs minutes, dans un genre «jazzy progressif» (j'emploie ce terme à défaut d'en trouver un autre plus approprié), où tous les instruments se mettent en valeur. Ce morceau de plus de dix minutes est le plat de résistance et nécessitera plusieurs écoutes pour l'assimiler entièrement. Avec ce titre, le groupe s'aventure dans des frontières musicales qu'il n'avait pas encore exploré.
Dans un autre genre, « Born upon the soul » possède un accent très oriental, avec une longue démonstration technique matérialisée sous la forme d'un solo très original et des vocaux psalmodiants, qui nous mettent tout à fait dans une ambiance moyen-orientale et qui restitue la magie de ces contrées. Cette impression est encore accentuée par « Sands of time », un instrumental très calme, qui prolonge le style oriental très marqué du précédent morceau, avec des tams-tams, des cymbales et un violon hypnotique. Il évoque en moi une longue caravane de bédoins montés sur des chameaux ou dromadaires, parcourant les sables d'un désert brûlant. Les montures, chargées d'épices rares, de trésors et d'articles acquis sur les marchés en provenance de contrées lointaines, avancent doucement entre les dunes en un rythme chaloupé. Il me rappelle rien de moins que le boléro de Ravel. Excellent!

« Spiral Castle » est vraiment spécial dans la discographie de MANILLA ROAD et sort des sentiers battus. Ce n'est certainement pas le plus facile d'accès. On sent que les musiciens se sont fait plaisir, et contrairement à certains groupes, rarement on aura aussi bien entendu tous les instruments, qui s'expriment ici sans contrainte. J’entends par là, qu’il existe de nombreux groupes où la basse est complètement transparente et se contente de suivre stérilement la batterie. Ici, c'est avec un plaisir non dissimulé que l'on écoute chaque instrument, parfaitement à leur place.
Il faudra pas mal d'écoutes et une certaine ouverture d'esprit pour apprécier cet album qui rappelle parfois les expérimentations de « The Circus Maximus ». Ceux qui aiment les groupes et les styles rentrant dans des cases bien définies risquent de faire un rejet. Les fans du groupe et ceux qui par contre aiment écouter des titres originaux, non conventionnels, complexes, et des structures alambiquées seront comblés.
Si vous cherchez un groupe et un album original, osez MANILLA ROAD, osez « Spiral Castle ».

Note 4,5/5.

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- Scott Peters (batterie)
- Mark Anderson (basse)
- Bryan (hellroadie patrick)
- Mark (the shark shelton)
- Momadon (violoniste invité spécial sur « s, s of time »)


1. Gateway To The Sphere
2. Spiral Castle
3. Shadow
4. Seven Trumpets
5. Merchants Of Death
6. Born Upon The Soul
7. Sands Of Time



             



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