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MANILLA ROAD - Roadkill (1988)
Par ERWIN le 26 Décembre 2017          Consultée 1952 fois

1988... L'exercice du Live. Vous devez prendre conscience, chers lecteurs, que dans les eighties, le Live n'est pas la basse opération commerciale que répètent inlassablement les groupes de nos jours. À l'époque, il est le témoignage direct et souvent unique de ce que valent les groupes sur une scène, un instantané qui va rester, une preuve. MANILLA ROAD, toujours en contrat avec Black Dragon, n'a encore jamais mis le pied sur un autre continent que le sien. Le Kansas n'est pas une terre à laquelle on échappe si facilement. Des concerts, oui bien sûr le groupe en a fait, pas des monceaux car son succès était plus que confidentiel sur ses terres alors. Mais autour de Wichita le plus souvent, le groupe parvient à trouver des dates...

On ne le sait pas encore, mais le torchon brûle déjà entre le bassiste Scot Park et le phénoménal batteur Randy « Thrasher » Foxe. Mark Shelton doit donc le plus souvent faire office de médiateur entre les deux, avant que lui-même ne soit empêtré dans les méandres de son futur divorce. Toujours est-il que nous voici avec un Live du mighty ROAD entre les mains, ce n'est pas rien. Un bref coup d’œil à la setlist m'avait en 88 passablement déçu... Les grands morceaux épiques du ROAD tels "Dreams Of Eschaton", "The Ninth Wave", "Dragon Star" ou "The Fire Of Mars" n'en étaient pas. Une toute petite setlist de 38 minutes et d'à peine huit morceaux...

Passons... Premier constat, on s'est foutu de notre gueule ! Le public qu'on entend sur les bosses du microsillon ressemble à une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes... Hors le ROAD a toujours été un groupe culte et n'a jamais drainé de telles foules à ces concerts... Mark Shelton lui-même m'avouera avoir été doublé par Black Dragon sur ce détail scabreux.

Et donc une setlist... Comment dire… Minimaliste ? Ouais sans doute... Si vous êtes comme moi un inconditionnel, vous n'allez pas la kiffer ! "Dementia" pour débuter, pas génial, trop brouillonne, trop speedée. La présence constante de "Open The Gates" pourrait remonter le moral, mais cette version est pour moi par trop rapide et ne se pose aucunement en standard. Nous avons aussi droit à une version non tronquée de "Masque Of The Red Death", assez moyenne et conforme à l'originale, l'époque n'est pas encore venue ou Mark Shelton fera de ce titre "Masque Of The Red Death By The Hammer Of The Witches Brew" un efficace medley de quatre titres d'une vingtaine de minutes.

Et puisqu'on en parle, le classique "Witches Brew" est bien présent dans la place, une bonne pioche certes, mais hélas mille fois hélas, amputée de la majorité des solos exceptionnels de Mark Shelton. On y perd carrément, et du coup, le titre est dépouillé de toute sa superbe dans cette version expurgée... Une catastrophe quand on sait ce que le guitariste est capable de faire lors des prestations scéniques du groupe sur la base de cette chanson. C'est donc, là aussi, une amère déception.

Soyons justes, il nous reste de belles versions de "Mystification" et de "Spirit Of The Dead" - l'album "Mystification" est en avant, logique vu l'année de sortie du Live - et un moment d'une belle intensité avec "The Deluge" qui s'impose bien dans le genre longue pièce épique à tiroirs nantie de soli démentiels. Les trois titres sont certes satisfaisants, mais ne sauraient toutefois retranscrire à eux seuls l'intensité magique dont le groupe est capable en live.

Seul réel point positif au tableau, une version thrashée de "Far Side Of The Sun" qui permet de situer rapidement Randy Foxe sur l'échiquier des batteurs du Metal. La composition est l'un des premiers classiques de MANILLA ROAD et trouve ici une version enfin digne de ce nom gravée sur le vinyle. La réédition en CD proposera huit titres en bonus dont sept directement tirés de l'album "The Deluge", à l'époque jamais ressorti en CD. Un procédé un peu grossier certes, mais qui permettait aux fans d'écouter ces titres sur un support alors en vogue.

Il faut regarder les choses en face. Ce Live est pitoyable vu le niveau du groupe. On ne peut qu’espérer que Mark Shelton, du fond de son Kansas céréalier, aura le temps et l'envie de sortir un double Live regroupant tous les classiques du groupe, toutes époques confondues. On pourrait même envisager d'y retrouver tous les batteurs historiques, chacun sur son pré-carré, de Rick Fisher à Cory « Hardcore » Cristner, et de « Randy « Thrasher » Foxe à Andreas »Neudi » Neuderth. Mark y pense ! On peut y croire. MANILLA ROAD le mérite ! En attendant, il nous reste ce "Roadkill" peu reluisant à nous mettre entre les esgourdes.

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   ERWIN

 
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- Mark Shelton (chant, guitare)
- Scot Park (basse)
- Randy 'thrasher' Foxe (batterie)


1. Dementia
2. Open The Gates
3. Mystification
4. The Deluge
5. Masque Of The Red Death
6. Witche's Brew
7. Spirit Of The Dead
8. Far Side Of The Sun



             



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