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CRADLE OF FILTH - Thornography (2006)
Par CHIPSTOUILLE le 1er Novembre 2006          Consultée 19842 fois

CRADLE OF FILTH est pour beaucoup, le groupe qui leur a permis de franchir la frontière du métal extrême et ainsi s'adonner aux joies coupables de la musique masochiste. Le groupe s'est vu jouir d'une forte notoriété à l'aube du XXIe siècle, accueillant en son sein les adeptes les plus sombres de la vague "true métal" venant tout juste de sévir et dont les effets commençaient déjà à s'estomper. Très mal étiqueté "black métal" à ses débuts, le groupe s'est vu dès lors abondamment critiqué par une nuée de puristes du genre, acceptant difficilement que l'on qualifie un assemblage aguicheur de heavy, thrash, parfois death et métal gothique de "black métal" uniquement à cause de la tessiture du "chant". C'est pourtant quelque part grâce à CRADLE OF FILTH que le genre a vécu une seconde jeunesse, bien que ses heures de gloire faisaient déjà partie du passé.

D'un autre côté, subsiste une palanquée de personnes qui n'ont jamais réussi à franchir ce cap difficile. Les vocaux de truie égorgée ne leur seyant guère (et pour cela on peut les comprendre) le groupe se voyait donc à la croisée des feux, entre deux populations de puristes.

Si l'on ajoute à cela qu'en grattant un petit peu, on découvre que CRADLE OF FILTH tient difficilement la route sur scène (un son abominable, dommage que le groupe ne se paie pas les services d'un ingénieur du son digne de ce nom) qu'ils parviennent difficilement à réitérer leurs visuels saisissant au delà des livrets accompagnant leurs albums (tout fan garde je suppose un souvenir ému de la découverte du quatrième de couverture de Cruelty and the beast), livrant des clips aux vertus chiches (et je reste poli). En dehors des albums studio, on pourra également leur reprocher des livraisons de qualité très diverses. On passera sous silence l'ignoble épisode "Cradle of fear". Sachant qu'à tout celà s'ajoute un discours assez particulier en interview, dont une façon paradoxale de critiquer vigoureusement la musique hollywoodienne, chose dont on pourra s'étonner une fois de plus (bien que le groupe se soit plus inspiré de musique baroque à ses débuts) à l'écoute d' "Under pregnant skies, she comes alive", introduction instrumentale de ce Thornography.

Cadré de toutes parts, malgré une grande qualité de composition régulière et à mon sens inégalée, le groupe égrène alors ses fans, multiplie les discours de victimisation, et en toute logique peine à convaincre dès que ses productions studio se voient baisser en qualité. Nymphetamine était cependant l'album de la résurrection, au prix de quelques fans supplémentaires peu ouverts à un tel changement radical, le groupe se voyait renouer avec la confiance d'un noyau d'adeptes plus solide (et dont je fais partie), ceux qui par delà les intempéries diverses, croyaient encore que CRADLE OF FILTH était capable de casser la baraque.

Sous couvert de riffs de guitares granuleuses portés en avant, le groupe laissait du même coup de côté la parure synthétique ou orchestrale qui jusqu'ici était de toutes les aventures. Si Nymphetamine se rapprochait d'un groupe comme DARK TRANQUILITY, il était encore assez difficile de réétiqueter le groupe de "Death Mélodique" (surtout si c'est pour s'attirer les foudres d'un troisième groupe de puristes...Ca existe d'ailleurs, les puristes du Death mélodique?) Thornography se complait similairement dans cet accoutrement plus cru, bien que cet album franchisse de nouveau un cap. Je qualifierai donc maladroitement ce nouveau style, plus axé sur des titres mid-tempo, de "Heavy Black". Le groupe s'étant depuis toujours évertué à mélanger les étiquettes, Thornography ne déroge pas à cette marque de fabrique.

"Dirge Inferno" introduit donc ce nouveau méfait d'un riff heavy irrésistible (et mélodique), dans la droite lignée des réussites de Nymphetamine. Et puis, à l'image du reste de l'album, après un passage en ligne de basse, le groupe s'égare dans quelque expérimentation saccadée, chose qui ne lui réussit pas vraiment. Thornography se compose ainsi de nombreux passages à vide, il m'est même strictement impossible de vous décrire le titre "Liberta Grimm" tellement celui-ci s'avère transparent. "Cemetary and sundown" et "Tonight in flames" livrent également deux autres titres très moyens.

"Byronic Man" en revanche, est la meilleure surprise de cet album, versant dans des travers électro-indus, quelques passages punkisants et enfin, enfin, un chant clair masculin (assuré ici par Ville Valo de H.I.M, mais Dani Filth s’essaye également pour la première fois à cet exercice périlleux sur d’autres morceaux) Le titre de conclusion, "Temptation", une reprise de HEAVEN 17 (un groupe de New Wave) ici très punk dans l'esprit et également voué aux vocalises claires (grâce une autre invitée : Harry) constitue une prise de risque appréciable. Le reste prêche à différentes paroisses "I am the thorn" s'en tire admirablement, "Lovesick for mina" bouleverse les certitudes en enchaînant à une introduction en arpèges (chose inédite pour le groupe) une bourrasque digne d'un "Swansong for a raven" pour terminer (trop) rapidement sa course dans un mid-tempo pesant opérant une montée en puissance saisissante jusqu'à de nouveau un très bon riff "heavy des familles". "The foetus of a new day kicking" assure un hit heavy métal (avec la bonne vieille formule 1 titre = 1 riff), très éloigné des heures plus abruptes du groupe. Enfin, "Under huntress moon" devrait ravir les fans de cavalcades à la IRON MAIDEN (enfin je devrais dire JUDAS PRIEST, mais chut!)

Si l'album n'est donc pas exempt de qualités (j'invite d'ailleurs tous les fans du groupe à se faire leur propre opinion en écoutant l'album) de nombreux titres imposent des passages à vide, et Thornography s'établit ainsi comme le premier réel faux pas de la carrière studio du groupe (EP raté mis à part). Nul doute que les adeptes de la frange maidenesque du groupe devraient plus y trouver leur compte, les attaques à la SLAYER qui avaient fait les beaux jours de Dusk and her Embrace ne sont en revanche définitivement plus d'actualité. On reste tout de même de marbre devant une accumulation de titres rarement convaincants. CRADLE OF FILTH nous avait habitués à mieux camoufler ses riffs moyens sous couvert d'une efficacité grandiloquente. Le mid-tempo met à nu ce défaut plus rare mais pourtant déjà présent sur quelques-unes de leurs productions précédentes. La perte de quelques fans supplémentaires ne changera tout de même que très peu la voie qui était déjà toute tracée pour CRADLE OF FILTH. Espérons tout de même que le groupe parviendra une nouvelle fois à se sortir de ce faux pas.

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- Dani Filth (vocaux)
- Sarah Jezebel Deva (chœurs)
- Adrian Erlandsson (batterie)
- Paul Allender (guitare)
- Dave Pybus (basse)
- Charles Hedger (guitare)
- Mark Newby-robson (claviers)
- Rob Caggiano (chœurs - 15, batterie - 12)
- Ville Valo (chant sur 5)


1. Under Pregnant Skies, She Comes Alive
2. Dirge Inferno
3. Tonight In Flames
4. Liberta Grimm
5. Byronic Man
6. I Am The Thorn
7. Cemetary And Sundown
8. Lovesick For Mina
9. The Foetus Of A New Day Kicking
10. Rise Of The Pentagram
11. Under A Huntress Moon
12. Temptation



             



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