Après le jaune/marron chiasse, voici le vert moche...

Meilleure introduction d'une kro-express sur le site, indéniablement...
Plus sérieusement, si "Nymphetamine" était fort heureusement plus réussi que le choix de la couleur de sa pochette, le petit dernier réitère la faute de goût avec ce vert absinthe. Nous sommes donc logiquement sur un espoir fondé de réussite.
On notera toutefois la version deluxe nommée "Harder, Darker, Faster" absolument superbe toutefois !

La bande de Dani Filth nous propose ici une nouvelle prise de risque : assumer son affection pour le Heavy Metal.

Il s'agit ni plus ni moins jusqu'à maintenant de l'opus sans doute le plus accessible du groupe : certes, les cris porcins de notre anglais possédé sont toujours d'actualité mais moins présents qu'à l'accoutumée. Dani nous délivre quelques passages "voix claire" (rien de mémorable évidemment) et invite deux guests (Ville Valo sur "Byronic Man" et Dirty Harry sur la cover "Temptation").
Mais c'est surtout la disparition quasi totale des claviers sur cet album par rapport au précédent qui me marque le plus (Martin Powell a quitté le groupe en 2005).

Tout au long des 67 minutes qui le compose, "Thronography" ne déçoit pas : il est d'une belle homogénéité, d'une suite logique de titres avec chacun une belle identité et sans grande évolution entre chaque.
C'est bien simple, il s'écoute d'une traite, sans coup de mou. Assez rare pour être signalé.
Il ne contient pas non plus de titre fleuve et un seul morceau ambiance en guise d'ouverture (très cinéma, presque hollywoodien !).
C'est une force, mais évidemment sa faiblesse : "Dirge Inferno", "Tonight In Flames", "Liberta Grimm", "Foetus Of A New Day Kicking", "Under Huntress Moon" et "The Byronic Man" sont agréables et réussies, le riff niaisoux de "Cemetery And Sundown" se veut dansant et un poil risible, mais une chose est certaine... Aucun ne sort vraiment du lot et renverse la table dans la discographie de COF.

"Thornography" cultive donc le paradoxe d'être un album agréable et plaisant sans contenir de titres marquants. Sommes nous devenus trop exigeants ? Objectivement, difficile de s'enthousiasmer davantage, écoutes après écoutes.
Un bon CRADLE OF FILTH, pas plus.